Paris - Le gouvernement français a mis mercredi sur les rails la délicate réforme du marché du travail, promesse phare du président Emmanuel Macron, qui a pour principal objectif d'accorder plus de flexibilité à l'entreprise et encourager l'emploi.
Un projet de loi autorisant le pouvoir exécutif à recourir à la procédure accélérée des ordonnances a été présenté mercredi en Conseil des ministres. Selon cette méthode, décriée notamment par les syndicats, le Parlement ne débattra pas des textes, mais sera consulté au début et à la fin de la procédure.
"On veut faire une réforme qui amène plus de dialogue social et économique, qui amène plus de liberté, plus de sécurité", a résumé mercredi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud (photo).
Le contenu des réformes est connu dans les grandes lignes : primauté des accords d'entreprise dans certains domaines, plafond obligatoire des dommages et intérêts pour licenciement abusif, modification des critères permettant les licenciements économiques, création d'un contrat de travail de compromis entre durée indéterminée et intérim...
Cette réforme du Code du travail engagée par le gouvernement inquiète une majorité de Français (61%), qui s'opposent par ailleurs à l'utilisation des ordonnances pour légiférer sans débat au Parlement (58%), d'après un sondage Elabe publié mercredi.
Mais le gouvernement a l'intention d'aller vite : il compte adopter les ordonnances d'ici le 20 septembre, après les avoir présentées "fin août aux partenaires sociaux", selon la ministre du Travail.
Pour Emmanuel Macron l'enjeu majeur est de réduire le taux de chômage en France, à 7% à la fin de son mandat en 2022, contre 9,4% prévu cette année.
Il s'agit également aussi de regagner la confiance de l'Allemagne, qui réclame depuis longtemps des réformes structurelles à Paris. Or le nouveau président français a bien l'intention de former avec Berlin le duo de tête européen, à l'heure où l'allié américain prend ses distances et où la Grande-Bretagne a fait le choix du Brexit.
Cette réforme va plus loin que la très décriée "loi travail", qui avait déclenché l'an dernier en France la pire crise sociale sous un gouvernement de gauche, avec plusieurs mois de manifestations.
Pour tenter d'éviter une rentrée sociale chaude, l'exécutif a mis les formes, proposant aux organisations syndicales et patronales une série de concertations, qui vont se poursuivre tout l'été, parallèlement au parcours parlementaire du texte.
Mais si certains syndicats préfèrent attendre la fin des discussions pour se prononcer, d'autres commencent à donner des signes d'agacement face à un projet de réforme qu'ils assimilent à une "casse du code du travail".
Jugeant que le "dialogue social est pipé d'avance", le syndicat CGT appelle déjà à une journée d'actions et de grèves dans toutes les entreprises et services le 12 septembre. (AFP)
Un projet de loi autorisant le pouvoir exécutif à recourir à la procédure accélérée des ordonnances a été présenté mercredi en Conseil des ministres. Selon cette méthode, décriée notamment par les syndicats, le Parlement ne débattra pas des textes, mais sera consulté au début et à la fin de la procédure.
"On veut faire une réforme qui amène plus de dialogue social et économique, qui amène plus de liberté, plus de sécurité", a résumé mercredi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud (photo).
Le contenu des réformes est connu dans les grandes lignes : primauté des accords d'entreprise dans certains domaines, plafond obligatoire des dommages et intérêts pour licenciement abusif, modification des critères permettant les licenciements économiques, création d'un contrat de travail de compromis entre durée indéterminée et intérim...
Cette réforme du Code du travail engagée par le gouvernement inquiète une majorité de Français (61%), qui s'opposent par ailleurs à l'utilisation des ordonnances pour légiférer sans débat au Parlement (58%), d'après un sondage Elabe publié mercredi.
Mais le gouvernement a l'intention d'aller vite : il compte adopter les ordonnances d'ici le 20 septembre, après les avoir présentées "fin août aux partenaires sociaux", selon la ministre du Travail.
Pour Emmanuel Macron l'enjeu majeur est de réduire le taux de chômage en France, à 7% à la fin de son mandat en 2022, contre 9,4% prévu cette année.
Il s'agit également aussi de regagner la confiance de l'Allemagne, qui réclame depuis longtemps des réformes structurelles à Paris. Or le nouveau président français a bien l'intention de former avec Berlin le duo de tête européen, à l'heure où l'allié américain prend ses distances et où la Grande-Bretagne a fait le choix du Brexit.
Cette réforme va plus loin que la très décriée "loi travail", qui avait déclenché l'an dernier en France la pire crise sociale sous un gouvernement de gauche, avec plusieurs mois de manifestations.
Pour tenter d'éviter une rentrée sociale chaude, l'exécutif a mis les formes, proposant aux organisations syndicales et patronales une série de concertations, qui vont se poursuivre tout l'été, parallèlement au parcours parlementaire du texte.
Mais si certains syndicats préfèrent attendre la fin des discussions pour se prononcer, d'autres commencent à donner des signes d'agacement face à un projet de réforme qu'ils assimilent à une "casse du code du travail".
Jugeant que le "dialogue social est pipé d'avance", le syndicat CGT appelle déjà à une journée d'actions et de grèves dans toutes les entreprises et services le 12 septembre. (AFP)