GAZA - Les bombes israéliennes font des dizaines de morts à la veille du ramadan

Dimanche 10 Mars 2024

L’armée israélienne a de nouveau largué dimanche ses bombes sur Gaza, faisant des dizaines de morts à la veille du ramadan et en pleine mobilisation internationale pour envoyer de l’aide humanitaire à la population civile assiégée et menacée de famine. 

 

Dans le cadre d’un corridor maritime humanitaire annoncé par l’Union européenne, un premier navire chargé d’aide est prêt quitter Chypre pour le territoire palestinien dévasté par plus de cinq moins de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

 

Avant le ramadan, le mois de jeûne musulman sacré qui commence lundi ou mardi, aucune indication ne permet d’espérer un accord de trêve dans ce conflit qui a fait selon le Hamas 31 045 morts, en majorité des civils, dans l’offensive militaire d’envergure menée par Israël en représailles à une attaque sanglante sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre.

 

Selon les autorités du Hamas, au moins 85 Palestiniens ont péri ces dernières 24 heures dans plus de 60 frappes nocturnes qui ont aussi touché des habitations dans le centre et le sud de Gaza, surtout à Khan Younès. Au moins 13 personnes ont péri dans la chute d’obus sur des tentes de déplacés dans la région d’Al-Mawasi, entre Khan Younès et Rafah, a précisé le ministère de la Santé.

 

L’armée israélienne, dont les soldats opèrent dans de vastes secteurs du territoire palestinien, a fait état d’une trentaine de combattants palestiniens tués ces dernières 24 heures dans le centre de Gaza et à Khan Younès.

 

Outre le lourd bilan humain et les destructions colossales, la guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien exigu, où selon l’ONU 2,2 des 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine et 1,7 million ont été déplacés.

 

« Pour qu’elle ne meure pas »

 

D’après le ministère de la Santé du Hamas, 25 personnes, la plupart des enfants, sont mortes de malnutrition et de déshydratation.

 

« Je nourris ma fille avec de l’eau, de l’eau, juste pour qu’elle ne meure pas. Je n’ai pas le choix », raconte une mère à Gaza-Ville, Barak Abhar, en tenant son bébé en pleurs dans ses bras.

 

Israël assiège la bande de Gaza depuis le 9 octobre et ne laisse entrer l’aide par voie terrestre qu’au compte-gouttes depuis l’Égypte qui maintient sa frontière fermée.

 

Occupée par l’armée israélienne de 1967 à 2005, la bande de Gaza, déjà soumise à un blocus israélien depuis 2007, est bordée par Israël, l’Égypte et la mer Méditerranée.

 

Ces derniers jours, plusieurs pays occidentaux et arabes ont largué des colis de nourriture et de matériel médical sur Gaza. Vendredi, l’UE et les États-Unis ont annoncé préparer un corridor humanitaire maritime depuis Chypre, située à quelque 370 km de Gaza. [AFP]

 
Nombre de lectures : 232 fois