Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au pouvoir au Gabon depuis le 30 août 2023, a annoncé lundi des élections et la fin de la transition en 2025, selon un chronogramme "indicatif" qui doit encore être soumis, en avril 2024, à un dialogue national inclusif.
C'est ce qui ressort d'un communiqué lu, lundi, par le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI, sur la chaîne de télévision Gabon 1ère (Service public).
Le CTRI "annonce officiellement le chronogramme de la transition politique au Gabon, suite à son adoption lors du dernier conseil des ministres. Ce chronogramme est une étape essentielle vers la réalisation des six objectifs ambitieux de la transition centrés sur la restauration de la stabilité, la réforme institutionnelle, la lutte contre la corruption, le développement durable, l'éducation ainsi que le dialogue national et la consultation publique", a déclaré le porte-parole du Comité au pouvoir au Gabon.
Parmi les grandes étapes du chronogramme, le colonel Manfoumbi annonce "un dialogue national inclusif sous la présidence de l'Archevêque de Libreville", prévu en avril 2024, la "transformation du Parlement en Constituante" en juin 2024, la présentation de la première mouture de la future Constitution, en août 2024 et l'"adoption du projet final de Constitution" en octobre 2024. Un "référendum pour l'adoption de la nouvelle Constitution" aura lieu entre novembre et décembre 2024, suivi des "travaux sur le nouveau code électoral et adoption par le Parlement", début 2025.
"Août 2025 : Elections, fin de la transition", conclut le porte-parole du CTRI.
Le colonel Manfoumbi tient à préciser que "ce chronogramme est un projet indicatif dont l'adoption définitive reviendra au dialogue national inclusif", notant que " les étapes mentionnées dans ce chronogramme sont sujettes à modification suivant les résultats" de ce dialogue.
Pour rappel, le 30 août dernier, des militaires ont renversé le président Ali Bongo Ondimba au pouvoir depuis 14 ans, alors qu'il venait d'être proclamé vainqueur d'une élection présidentielle largement critiquée pour "des irrégularités".
Cinq jours après, le général Brice Oligui Nguema, à la tête des putschistes, a prêté serment comme président d’une "transition" dont il n’a pas fixé la durée, mais avec la promesse réitérée de "rendre le pouvoir aux civils" par des "élections crédibles". [AA]