Les rues de la capitale gabonaise Libreville sont restées calmes ce lundi. Seule la présence de véhicules militaires pouvait témoigner de la tentative de coup d'Etat, menée dans la matinée.
En quelques heures seulement, le gouvernement gabonais a annoncé avoir repris le contrôle de la situation. Trois putschistes ont été arrêtés et les deux autres ont été tués, selon la présidence gabonaise.
Dans les locaux de la radio d'Etat ce matin, le chef du commando, le Lieutenant Kelly Ondo Obiang, a appelé à un "soulèvement", alors que le président Ali Bongo est en convalescence au Maroc. Il a également évoqué les violences qui ont suivi l'élection présidentielle de 2016.
"Le Mouvement Patriotique des Jeunes des Forces de Défense et de Sécurité, soucieux de sauver la démocratie en péril, préserver l'intégrité du territoire national, et la cohésion nationale, a décidé ce jour de prendre ses responsabilités afin de mettre en déroute [...] ceux qui, dans la nuit du 31 août 2016, ont lâchement fait assassiner nos jeunes compatriotes, avec le soutien des institutions illégitimes et illégales.", a-t-il déclaré.
La santé du président inquiète les Gabonais
La famille Bongo gouverne le pays depuis 1967. En 2016, Ali Bongo a été réélu, mais de nombreuses suspicions de fraudes ont entaché les résultats.
Le président est actuellement au Maroc, après avoir été victime d'un AVC en octobre dernier. Le 31 décembre, il a adressé ses vœux aux Gabonais, mais n'a pas réussi à rassurer sur son état de santé.
Malgré son échec, la tentative de coup d'Etat témoigne une fois encore de l'instabilité du Gabon depuis l'élection de 2016 . Avec l'absence d'Ali Bongo, le futur du pays est plus que jamais incertain.