L’aile militaire du groupe palestinien de résistance Hamas a déclaré ce mercredi que ses combattants étaient engagés dans de violents combats contre les forces israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
"Les brigades Al-Qassam engagent de violents combats avec les forces ennemies (israéliennes) d'invasion dans l'est de Rafah", ont indiqué les Brigades dans un bref communiqué.
Un autre groupe palestinien, les Brigades Al-Quds, l’aile militaire du groupe Jihad islamique, a également annoncé que ses combattants avaient engagé de violents combats contre les forces israéliennes dans l'est de Rafah.
Avichay Adraee, le porte-parole de l'armée israélienne, a déclaré que l'armée israélienne menait une attaque surprise contre ce qu'il a qualifié de “cibles du Hamas“ dans la région orientale de Rafah.
Plus tôt dans la journée du mardi d’hier, les forces israéliennes ont pris le contrôle du poste frontière de Rafah reliant Gaza à l'Égypte, isolant le secteur et suspendant toute circulation.
Les forces israéliennes ont émis des ordres d'évacuation pour les Palestiniens de l'est de Rafah, dans la journée du lundi, une décision qui a largement été considérée comme un prélude à l'attaque tant redoutée d'Israël contre la ville, qui abrite quelque 1,5 million de déplacés palestiniens.
Durant près de sept mois, Israël a pilonné la bande de Gaza en représailles contre une attaque du Hamas le 7 octobre qui a tué environ 1 200 personnes. Depuis cette date, au moins 34 789 Palestiniens ont été tués à Gaza, en grande majorité des femmes et des enfants, et au moins 78 204 autres ont été blessés, selon le dernier bilan des autorités sanitaires palestiniennes.
De vastes agglomérations de Gaza ont été réduites en ruines, contraignant 85 % de la population de l’enclave au déplacement interne, sur fond d’un état de siège paralysant l’entrée de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments, selon l’ONU.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice. Une décision rendue en janvier dernier a admis qu'il était “plausible“ qu'Israël commette un génocide à Gaza, ordonnant à Tel-Aviv de mettre fin à de tels actes et de prendre des mesures garantissant la livraison de l'aide humanitaire aux civils de Gaza. [AA]