Génocide de Srebrenica: Emine Erdogan salue la mémoire des victimes de ce "chapitre honteux de l'histoire de l'humanité"

Jeudi 11 Juillet 2024

Emine Erdogan, première dame de Türkiye

La première dame de Türkiye, Emine Erdogan, revenant sur le génocide de Srebrenica à l'occasion de son 29e anniversaire, l'a qualifié de "chapitre honteux de l'histoire de l'humanité".

 

"À l'occasion de son 29è anniversaire, je condamne une fois de plus le génocide de Srebrenica, qui a plongé les terres bosniaques dans le chagrin et les larmes, un chapitre honteux de l'histoire de l'humanité", a-t-elle écrit sur la plateforme X. 

 

"Je salue la mémoire de nos frères et sœurs bosniaques qui nous ont été enlevés et je partage sincèrement la douleur de leurs familles et de leurs proches restés au pays", a-t-elle ajouté.

 

La Türkiye a officiellement déclaré le 11 juillet "Journée internationale de réflexion et de commémoration du génocide de Srebrenica", conformément à un décret présidentiel publié au Journal officiel mercredi.

 

- Le génocide de Srebrenica

 

Le génocide de Srebrenica, perpétré en juillet 1995, a coûté la vie à plus de 8 000 hommes et jeunes garçons musulmans de Bosnie, lorsque les forces serbes de Bosnie ont attaqué la ville, malgré la présence des troupes néerlandaises de maintien de la paix.

 

Les forces serbes tentaient d'arracher des territoires aux Musulmans de Bosnie et aux Croates pour former un État.

 

Le Conseil de sécurité des Nations unies avait déclaré Srebrenica "zone de sécurité" au printemps 1993. Cependant, les troupes dirigées par le général Ratko Mladic, qui a ensuite été reconnu coupable de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide, ont envahi la zone sous responsabilité de l'ONU.

 

Les troupes néerlandaises n'ont pas réagi lorsque les forces serbes ont occupé la zone, tuant quelque 2 000 hommes et jeunes garçons au cours de la seule journée du 11 juillet.

 

Environ 15 000 habitants de Srebrenica ont fui vers les montagnes environnantes, mais les troupes serbes ont pourchassé et tué 6 000 autres personnes.

 

Les forces serbes ont permis aux femmes et aux enfants d'atteindre les régions contrôlées par les Bosniaques, mais ont massacré au moins 8 372 hommes bosniaques dans les forêts, les usines et les entrepôts. Les Bosniaques assassinés ont été enterrés dans des fosses communes. 

 

Des corps ont été découverts dans 570 endroits différents à travers le pays, dont 77 fosses communes. En 2007, la Cour internationale de justice de La Haye a statué qu'un génocide avait été commis à Srebrenica.

 

Les efforts se poursuivent pour retrouver les victimes disparues du génocide. Le 11 juillet de chaque année, les dépouilles identifiées sont inhumées lors d'une cérémonie commémorative au cimetière du Mémorial de Potocari.

 

Le 8 juin 2021, lors d'un procès en deuxième instance devant le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux, les juges ont confirmé le verdict du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie condamnant Mladic à la prison à vie pour génocide, persécution, crimes contre l'humanité, extermination et autres crimes de guerre perpétrés en Bosnie-Herzégovine. [AA]

 
Nombre de lectures : 182 fois