Le porte-parole du gouvernement a dû être évacué de son ministère à Paris après une intrusion violente dans la cour, samedi 5 janvier, en marge de l'"acte 8" des "gilets jaunes". Benjamin Griveaux était dans son bureau quand des individus ont défoncé la porte de son secrétariat d'Etat avec un engin de chantier. Un journaliste de BFMTV a posté une photo sur Twitter de la porte endommagée du ministère des Relations avec le Parlement, au 101 rue de Grenelle. "Ce n'est pas moi qui ai été attaqué aujourd'hui, c'est la République"
"J'étais en train de travailler au ministère. Il était environ 16h30 quand des personnes qui étaient dans la rue, certaines avec un gilet jaune, d'autres sans gilet jaune, ont subtilisé un engin de chantier pour défoncer la porte en bois du ministère, puis la grille, pour endommager assez gravement deux véhicules à l'intérieur et casser quelques vitres", a raconté Benjamin Griveaux à franceinfo.
"Mes équipes, les personnels présents ont été mis en sécurité le temps que ceux qui étaient présents quittent le ministère. Ce n'est jamais très agréable d'avoir des gens qui arrivent et qui veulent tout casser avec un engin de chantier. Je salue le calme qui a été celui des personnels et de mon officier de sécurité", a ajouté le porte-parole du gouvernement.
"Ce n'est pas moi qui ai été attaqué aujourd'hui, c'est la République, les institutions, la forme démocratique du gouvernement", a encore assuré Benjamin Griveaux. "Que ceux qui souhaitent l'insurrection, le soulèvement armé, appellent les Français à prendre les armes ou veulent marcher sur l'Élysée sachent que la République se tient debout et que nous ne cèderons rien et que force restera toujours à la loi", a-t-il lancé.
"Un acte regrettable", selon un "gilet jaune libre"
Le ministre de la Culture, Franck Riester, et la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, ont apporté leur soutien à Benjamin Griveaux sur Twitter.
"C'est un acte regrettable, inadmissible, qui ne correspond pas à l'esprit des gilets jaunes", réagi sur franceinfo Benjamin Cauchy, figure des "gilets jaunes libres", un groupe modéré.