PARIS (Reuters) - Le ministère public a requis jeudi trois mois de prison avec sursis à l'encontre d'un CRS jugé pour avoir jeté un pavé lors des manifestations du 1er-Mai à Paris, une scène massivement relayée sur les réseaux sociaux qui a entretenu le débat sur les pratiques des forces de l'ordre face aux "Gilets jaunes".
Ce procès est le premier d'un policier pour "violences volontaires" en marge de ce mouvement qui a donné lieu depuis un an à des manifestations parfois violentes. Le délibéré sera rendu le 19 décembre. Une décision "difficile" à prendre, selon le président, tant elle risque d'être interprétée comme un blanc-seing donné à la police si la peine est perçue comme trop légère ou au contraire comme une façon de museler les forces de l'ordre même lorsque celles-ci sont prises sous une pluie de pierres.
Le CRS mis en cause, entré dans les rangs de la police il y a 19 ans, médaillé et couverts d'éloges par sa hiérarchie, encourt trois ans d'emprisonnement. "Je ne voudrais pas faire de Monsieur C. un exemple ou une victime expiatoire (...). Ce n'est pas le procès de la police", a déclaré la procureure, soulignant, lors de son réquisitoire, que le pavé lancé n'avait vraisemblablement fait aucun blessé. Pour autant le CRS mis en cause, "a dépassé les limites de ce qui est autorisé et permis par la loi", a-t-elle dit.
Le président du tribunal a détaillé les événements - pas plus de quelques secondes au total - qui se sont produits sur le boulevard de l'Hôpital, face à une foule hostile. Sur l'une des vidéos montrées à l'audience, on peut voir le CRS ramasser un pavé au sol puis le lancer à quelques mètres de lui en direction des manifestants, dont certains jetaient eux-mêmes des projectiles sur les policiers.
A la barre, il n'a pas contesté les faits, tout en insistant sur le "chaos" qui régnait alors, sur son état de stress et sur ses intentions : il souhaitait seulement maintenir les manifestants à distance pour protéger un collègue blessé en visant une "zone neutre" où il ne risquait de toucher personne. Son avocat, Laurent Boguet, a demandé la relaxe.
Le débat sur les "violences policières" - une expression que récuse le gouvernement - ne cesse de refaire surface depuis le début du mouvement des "Gilets jaunes", au rythme des vidéos de heurts qui apparaissent sur les réseaux sociaux.
Le parquet de Paris a annoncé le 7 novembre avoir confié 212 enquêtes à l'Inspection générale de la police (IGPN), dont 54 ont été classées sans suite et 72 sont encore en cours d'analyse. Un autre policier doit comparaître devant le tribunal correctionnel pour avoir giflé un manifestant, également le 1er mai dernier.
Ce procès est le premier d'un policier pour "violences volontaires" en marge de ce mouvement qui a donné lieu depuis un an à des manifestations parfois violentes. Le délibéré sera rendu le 19 décembre. Une décision "difficile" à prendre, selon le président, tant elle risque d'être interprétée comme un blanc-seing donné à la police si la peine est perçue comme trop légère ou au contraire comme une façon de museler les forces de l'ordre même lorsque celles-ci sont prises sous une pluie de pierres.
Le CRS mis en cause, entré dans les rangs de la police il y a 19 ans, médaillé et couverts d'éloges par sa hiérarchie, encourt trois ans d'emprisonnement. "Je ne voudrais pas faire de Monsieur C. un exemple ou une victime expiatoire (...). Ce n'est pas le procès de la police", a déclaré la procureure, soulignant, lors de son réquisitoire, que le pavé lancé n'avait vraisemblablement fait aucun blessé. Pour autant le CRS mis en cause, "a dépassé les limites de ce qui est autorisé et permis par la loi", a-t-elle dit.
Le président du tribunal a détaillé les événements - pas plus de quelques secondes au total - qui se sont produits sur le boulevard de l'Hôpital, face à une foule hostile. Sur l'une des vidéos montrées à l'audience, on peut voir le CRS ramasser un pavé au sol puis le lancer à quelques mètres de lui en direction des manifestants, dont certains jetaient eux-mêmes des projectiles sur les policiers.
A la barre, il n'a pas contesté les faits, tout en insistant sur le "chaos" qui régnait alors, sur son état de stress et sur ses intentions : il souhaitait seulement maintenir les manifestants à distance pour protéger un collègue blessé en visant une "zone neutre" où il ne risquait de toucher personne. Son avocat, Laurent Boguet, a demandé la relaxe.
Le débat sur les "violences policières" - une expression que récuse le gouvernement - ne cesse de refaire surface depuis le début du mouvement des "Gilets jaunes", au rythme des vidéos de heurts qui apparaissent sur les réseaux sociaux.
Le parquet de Paris a annoncé le 7 novembre avoir confié 212 enquêtes à l'Inspection générale de la police (IGPN), dont 54 ont été classées sans suite et 72 sont encore en cours d'analyse. Un autre policier doit comparaître devant le tribunal correctionnel pour avoir giflé un manifestant, également le 1er mai dernier.