Le bureau des médias du gouvernement à Gaza a alerté ce lundi contre la famine qui menace la vie de 3 500 enfants de la bande de Gaza, sur fond d’état de siège et de guerre israélienne qui se poursuit depuis le 7 octobre.
Cette guerre a fait plus de 118 000 morts et blessés Palestiniens, dont au moins 15 438 enfants et plus de 10 000 femmes, en plus d'environ 10 000 disparus, dans un contexte d’énormes destructions et de famine qui a déjà coûté la vie à plusieurs enfants et personnes âgées.
Selon un communiqué du bureau des médias, rendu public sur Telegram : “Plus de 3 500 enfants de moins de cinq ans risquent de mourir à petit feu dans la bande de Gaza à cause de la politique de l’occupation israélienne qui affame les enfants“.
La même source a fait état "d'une pénurie de lait et de nourriture, d'un manque de suppléments nutritionnels, privant les enfants de vaccinations et empêchant l'entrée de l'aide humanitaire pour la quatrième semaine consécutive, dans un terrible silence international".
Le 7 mai, l'armée israélienne a pris le contrôle du côté palestinien du point de passage terrestre de Rafah, frontalier avec l'Égypte (sud), causant sa fermeture, rendant impossible l’évacuation des blessés pour se faire soigner et l'entrée de l'aide humanitaire, déjà bien rare.
Le bureau des médias a confirmé que ces enfants souffrent de "malnutrition avancée qui a affecté leur physionomie, les exposant au risque de contracter des maladies infectieuses létales et retardent leur croissance, posant ainsi de sérieux risques à leur survie".
“Ces enfants n'ont désormais pas accès aux services de base, comme la nourriture, les soins médicaux et un suivi médical régulier, et leur situation est aggravée par le fait d'être privées des vaccins et des doses de médicaments qui leur ont été allouées dans les premières années de leurs vies", a expliqué la même source.
L’autorité gazaouie a appelé à "une réponse radicale et immédiate à toutes les crises auxquelles ils sont systématiquement confrontés par l'occupation israélienne, au premier rang desquelles la fourniture de nourriture, de soins médicaux, de suppléments nutritionnels, de vaccins et de nourriture destinée aux enfants".
“Les enfants en particulier ont besoin de soins psychologiques avancés, en lien avec l'horreur de ce qu'ils ont vécu. Pendant la guerre génocidaire, 15 438 enfants ont été tués et des dizaines de milliers d’autres ont été blessés, et plus de 17 000 d'entre eux se retrouvent sans l'un ou les deux parents“, a alerté le bureau des médias.
L’institution palestinienne appelle la communauté internationale, les Nations unies, les organisations internationales et de protection de l'enfance, ainsi que tous les pays du monde à “assumer leurs responsabilités et à sauver les enfants de Gaza“.
Selon le bureau des médias, "335 000 enfants qui vivent une vie extrêmement difficile à cause de la guerre d'extermination, des déplacements et des autres conditions imposées par l'agression israélienne".
Pour la 18ᵉ année consécutive, Israël continue d'imposer un état de siège contre la bande de Gaza. La guerre menée par l’État hébreu a contraint environ deux millions d’habitants de l’enclave, sur environ 2,3 millions de Palestiniens, à fuir leurs foyers dans des conditions catastrophiques, sur fond de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments.
Le bureau des médias a également appelé "la Cour pénale internationale et tous les autres tribunaux internationaux et tous les juges libres du monde" à "poursuivre les criminels de guerre israéliens et américains qui ciblent systématiquement les enfants".
Et de souligner la nécessité de "faire pression sur l'occupation et les Américains pour qu'ils mettent fin à la guerre génocidaire, ouvrent le point de passage terrestre de Rafah, le point de passage de Kerem Shalom et tous les points de passages terrestres, et autorisent l'entrée des divers types de nourriture pour enfants".
Depuis le début de la guerre, les États-Unis ont fourni à leur allié Israël un soutien important sur le plan militaire, sur le plan du renseignement et au niveau diplomatique.
Israël poursuit la guerre contre Gaza malgré les ordres de la Cour internationale de Justice de cesser immédiatement l'offensive terrestre contre la ville de Rafah (sud), et de prendre des mesures pour prévenir les actes “génocidaires“ et améliorer la situation humanitaire désastreuse dans la bande de Gaza. [AA]