Grande-Bretagne : un papy braqueur doit choisir entre pognon et prison

Jeudi 1 Octobre 2020

 
Le chef d’une bande de papys braqueurs britanniques a été sommé de payer 6,6 millions d’euros (quelque 7,12 millions de francs), faute de quoi il devra passer sept ans de plus en prison, a indiqué Scotland Yard jeudi. Michael S., 60 ans, surnommé «Basil», avait été condamné en mars 2019 à dix ans de prison par un tribunal de Londres pour son rôle «central» dans l’un des cambriolages les plus retentissants de l’histoire britannique commis à Londres en 2015, qui aurait rapporté environ 13,9 millions de livres (plus de 15 millions d’euros).
 
À la suite de sa condamnation, Michael S. a fait l’objet d’une ordonnance de confiscation en vertu de la loi sur les produits de crime. Après une audience tenue en juillet, le tribunal londonien de Woolwich a statué jeudi que Michael S. devait maintenant rembourser près de 6 millions de livres (6,6 millions d’euros) dans les trois prochains mois, ou devra sinon purger sept ans de prison supplémentaires, a indiqué la police de Londres.
 
«À ce jour, nous avons récupéré un peu plus d’un tiers des biens volés et une grande partie a déjà été restituée aux victimes», a expliqué l’inspecteur en chef-détective Mark Bedford dans un communiqué. «Nous avons toujours dit que la fin des procès des personnes impliquées ne marquait pas la fin de l’enquête», a-t-il ajouté, exprimant sa détermination à faire en sorte que «les criminels ne tirent aucun avantage financier de leurs infractions».
 
Déguisés dans la salle des coffres
 
Outre Michael S., neuf malfrats ont été condamnés, dont six à des peines de prison, pour leur implication dans ce casse au scénario digne d’Hollywood, perpétré par une équipe comprenant un sexagénaire et deux septuagénaires. Terry P. avait 67 ans, John C., 74 ans, et Brian R., 76 ans au moment de leur placement en détention provisoire en mai 2015. Terry P. est mort en prison.
 
Profitant du long week-end de Pâques, en 2015, les papys braqueurs, pour la plupart des cambrioleurs confirmés, s’étaient introduits dans la salle des coffres du «Hatton Garden Safe Deposit». Déguisés en employés du gaz, munis de casques de chantier, ils avaient descendu la cage d’ascenseur en rappel et percé, avec une foreuse à diamant industrielle, trois gros trous dans un mur en béton de 50 centimètres. Les images de vidéosurveillance avaient enregistré leur tranquille va-et-vient lorsqu’ils avaient vidé 73 coffre-forts.
 
Michael S., qui ne payait pas d’impôts et utilisait rarement son compte en banque, avait réussi à échapper à la police pendant trois ans avant d’être finalement arrêté en possession d’une partie du butin. (AFP/NXP)
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