Grève nationale dans le secteur public en Tunisie

Jeudi 17 Janvier 2019

TUNIS (Reuters) - A l'appui de revendications salariales, une grève nationale d'une journée à l'appel de la puissante centrale syndicale UGTT (Union générale tunisienne du travail) a paralysé jeudi le trafic aérien, ferroviaire et routier en Tunisie.

L'UGTT a appelé le secteur public à cesser le travail afin d'obtenir une hausse des salaires pour les 670.000 fonctionnaires tunisiens.

Des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le siège du syndicat dans le centre de Tunis en scandant "nous voulons renverser le gouvernement", un slogan rappelant la révolution qui a chassé l'ancien président Zine el Abidine Ben Ali il y a huit ans.

"Le pouvoir appartient au peuple", ont scandé les manifestants près de l'avenue Habib Bourguiba. La police était présente en force mais n'est pas intervenue.

Le mouvement de grève a notamment touché les aéroports, les ports, les écoles, les hôpitaux, les médias et les services gouvernementaux.

A l'aéroport de Tunis, la plupart des vols ont été annulés et les comptoirs d'embarquement fermés, bloquant des centaines de passagers.

Le Premier ministre Youssef Chahed a dit rechercher avec l'UGTT un accord salarial réaliste qui prenne en compte l'état des finances publiques.

Le gouvernement tunisien veut ramener la masse salariale du secteur public à 12,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2020, contre 15,5% aujourd'hui.

La Tunisie s'est entendue en décembre 2016 avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un programme de renflouement à hauteur de 2,45 milliards d'euros mais la mise en oeuvre de ce plan progresse lentement.

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