Guerre en Ukraine : Mélenchon "regrette" la décision de l'UE de fournir des armes à l'Ukraine

Mardi 1 Mars 2022

Passe d'armes sur la guerre en Ukraine à l'Assemblée mardi 1er mars. Le candidat Insoumis à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a dit regretter la décision de l'Union européenne de fournir des armes à l'Ukraine. 

"Méfions-nous des solutions improvisées (...) Les moyens que nous employons ne doivent jamais se retourner contre nous. Pourtant, je regrette que l'Union européenne ait décidé de 'fournir des armements nécessaires à une guerre', selon les termes du commissaire Josep Borrell", en référence au chef de la diplomatie européenne, a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant les députés réunis en session spéciale pour débattre de la guerre en Ukraine. 

"Cette décision ferait de nous des co-belligérants. Un engrenage s'enclenche, avec quelle légitimité ? Quand notre parlement l'a-t-il décidé ?", a-t-il demandé sous les huées de parlementaires. 

Le candidat à l'élection présidentielle, s'est également inquiété de la décision d'exclure la Russie du système de transaction financière Swift provoquant là encore des remous dans l'hémicycle.

"Le peuple russe n'est pas notre ennemi, ne le confondons pas avec le régime nationaliste" de Vladimir Poutine, a-t-il plaidé. "Quelles que soient les causes de l'invasion de l'Ukraine, rien ne peut l'excuser, ni la relativiser", a-t-il encore affirmé, en plaidant pour la "neutralité" de l'Ukraine et une solution diplomatique négociée sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Le leader Insoumis a ensuite été pris à partie par le patron des députés LR, Damien Abad, qui a dénoncé "certains candidats à l'élection présidentielle (qui nourrissent) une sorte de fascination à l'égard de régimes autoritaires". "Oui, j'accuse Monsieur Zemmour, Madame Le Pen et Monsieur Mélenchon d'avoir entretenu une fascination malsaine pour le modèle de Poutine (...) je les accuse de compromissions qui jettent un discrédit irréversible sur leur capacité à diriger le pays", a-t-il fustigé.

"Quand on est candidat à l'élection présidentielle, on défend la démocratie, on se lève contre les autocrates (...) on est libre et indépendant de toute ingérence financière étrangère (...) on condamne sans réserve l'impérialisme russe en Crimée comme en Ukraine", a-t-il encore tonné. (AFP)
 
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