Une semaine après le lancement de leur opération, les forces russes ont pris Kherson, grande ville du sud de l’Ukraine, peu avant une deuxième session de discussions jeudi matin sur un cessez-le-feu entre négociateurs russes et ukrainiens.
Il s’agit de la plus grande ville prise par les forces russes dans un conflit qui, en sept jours, a fait fuir un million de personnes à destination des pays voisins, selon le haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés Filippo Grandi.
Le maire de cette cité de 290 000 habitants, Igor Kolykhaïev, a annoncé avoir discuté avec des « invités armés » dans un bâtiment de l’administration de Kherson, sous-entendant, sans les nommer, des troupes russes.
« Nous n’avions pas d’armes et n’étions pas agressifs. Nous avons montré que nous travaillons à sécuriser la ville et essayons de parer aux conséquences de l’invasion », a-t-il dit dans un message sur Facebook.
« Très dangereux »
Le chef de l’administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, indiquant que « les occupants (russes) sont dans tous les quartiers de la ville et sont très dangereux ».
Les actes commis par la Russie sur le territoire ukrainien seront désormais d’autant plus scrutés que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le Britannique Karim Khan, a annoncé mercredi soir « l’ouverture immédiate » d’une enquête pour crimes de guerre.
L’armée russe avait annoncé dans la matinée de mercredi s’être emparée de Kherson, située non loin de la péninsule de Crimée annexée en 2014 par Moscou. Cette ville portuaire et sa périphérie ont subi d’intenses bombardements.
Plus à l’est, à Marioupol, le principal port ukrainien de la mer d’Azov, « ça se dégrade d’heure en heure », a témoigné une de ses habitantes, Maryna, 28 ans, selon laquelle le centre-ville a été pilonné.
Si elle en prenait le contrôle, l’armée russe pourrait assurer une continuité territoriale entre ses forces en provenance de Crimée et celles arrivées des territoires séparatistes plus au nord-est.
L’avancée militaire de la Russie intervient à quelques heures seulement de pourparlers autour d’un cessez-le-feu auxquels elle a consenti.
Ces négociations commenceront jeudi matin dans un lieu en Biélorussie situé « non loin de la frontière avec la Pologne », a précisé le négociateur russe Vladimir Medinski.
De premières discussions lundi, également en Biélorussie, n’avaient donné aucun résultat tangible, Kyiv ayant réclamé l’arrêt immédiat de l’invasion, tandis que Moscou avait semblé attendre une reddition.
Les États-Unis vont « soutenir des efforts diplomatiques » de l’Ukraine pour obtenir un cessez-le-feu avec la Russie, même si « c’est beaucoup plus difficile d’y parvenir quand les tirs résonnent et les chars avancent », a réagi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. (AFP)
Il s’agit de la plus grande ville prise par les forces russes dans un conflit qui, en sept jours, a fait fuir un million de personnes à destination des pays voisins, selon le haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés Filippo Grandi.
Le maire de cette cité de 290 000 habitants, Igor Kolykhaïev, a annoncé avoir discuté avec des « invités armés » dans un bâtiment de l’administration de Kherson, sous-entendant, sans les nommer, des troupes russes.
« Nous n’avions pas d’armes et n’étions pas agressifs. Nous avons montré que nous travaillons à sécuriser la ville et essayons de parer aux conséquences de l’invasion », a-t-il dit dans un message sur Facebook.
« Très dangereux »
Le chef de l’administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, indiquant que « les occupants (russes) sont dans tous les quartiers de la ville et sont très dangereux ».
Les actes commis par la Russie sur le territoire ukrainien seront désormais d’autant plus scrutés que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le Britannique Karim Khan, a annoncé mercredi soir « l’ouverture immédiate » d’une enquête pour crimes de guerre.
L’armée russe avait annoncé dans la matinée de mercredi s’être emparée de Kherson, située non loin de la péninsule de Crimée annexée en 2014 par Moscou. Cette ville portuaire et sa périphérie ont subi d’intenses bombardements.
Plus à l’est, à Marioupol, le principal port ukrainien de la mer d’Azov, « ça se dégrade d’heure en heure », a témoigné une de ses habitantes, Maryna, 28 ans, selon laquelle le centre-ville a été pilonné.
Si elle en prenait le contrôle, l’armée russe pourrait assurer une continuité territoriale entre ses forces en provenance de Crimée et celles arrivées des territoires séparatistes plus au nord-est.
L’avancée militaire de la Russie intervient à quelques heures seulement de pourparlers autour d’un cessez-le-feu auxquels elle a consenti.
Ces négociations commenceront jeudi matin dans un lieu en Biélorussie situé « non loin de la frontière avec la Pologne », a précisé le négociateur russe Vladimir Medinski.
De premières discussions lundi, également en Biélorussie, n’avaient donné aucun résultat tangible, Kyiv ayant réclamé l’arrêt immédiat de l’invasion, tandis que Moscou avait semblé attendre une reddition.
Les États-Unis vont « soutenir des efforts diplomatiques » de l’Ukraine pour obtenir un cessez-le-feu avec la Russie, même si « c’est beaucoup plus difficile d’y parvenir quand les tirs résonnent et les chars avancent », a réagi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. (AFP)