Conakry - La Commission électorale indépendante (Céni) de Guinée a proposé lundi de fixer au 4 février 2018 la tenue d'élections locales, une date approuvée par l'opposition, qui réclame la tenue de ce scrutin qui n'a plus été organisé depuis 2005 et à été repoussé à de nombreuses reprises.
"Nous avons proposé la tenue des élections à la date du 4 février 2018 (...) Le président de la république (Alpha Condé) prendra un décret pour valider notre proposition", a déclaré le président de la Céni, Salifou Kébé, à la sortie d'une réunion préparatoire.
"Si la Céni organise ces élections (locales) à la date du 4 février, nous serons preneurs. Nous souhaitons ces élections le plus vite possible", a déclaré lundi à l'AFP l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, chef de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti d'opposition.
En octobre 2016, "on nous avait aussi fixé la date de ces élections à février 2017. Alors, pourvu que cela ne soit pas une répétition qui va produire les mêmes effets", a prudemment réagi le porte-parole officiel de l'opposition, Aboubacar Sylla.
"Nous pouvons dire que, techniquement, ces élections sont réalisables à la date indiquée. Je pense que nous pouvons aller sereinement à ces élections", a pour sa part estimé Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile de Guinée.
Des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté le 20 septembre (BIEN: 20 septembre) à Conakry pour exiger l'organisation de ce scrutin, qui n'a plus eu lieu depuis douze ans.
Les élections à cet échelon auraient dû se tenir en février en vertu d'un accord conclu en octobre 2016 dans le cadre du dialogue politique national entre le pouvoir, l'opposition, la société civile et les partenaires internationaux de la Guinée.
Mais depuis lors, les discussions sur le calendrier ont à chaque fois achoppé.
Avant l'annonce de la Céni, l'opposition avait annoncé son intention de manifester à nouveau mercredi pour réclamer ces élections.
A la place, elle va organiser une "marche funèbre" et un "meeting de protestation contre l'utilisation des armes à feu" par les forces de l'ordre, a annoncé Cellou Dalein Diallo.
Un jeune opposant, blessé lors de la grande manifestation du 20 septembre, a succombé dimanche à ses blessures, portant à deux le nombre de décès lors de ce rassemblement.
"Ils ont tous les deux été lâchement assassinés par les soldats à la solde du régime (...), par ceux-là formés, habillés, équipés et payés pour assurer notre sécurité", a lancé lundi M. Diallo devant une foule de militants.
Depuis l'arrivée du président Alpha Condé au pouvoir, "il y a plus de 80 opposants tués, plus de la moitié par balles, les autres par des bastonnades subies ou des cas de tortures et il n'y a jamais eu d'enquêtes pour situer les responsabilités et prendre des sanctions contre les coupables", a accusé le chef de l'UFDG.
Ancien opposant historique, Alpha Condé est devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française d'Afrique de l'Ouest, régie jusqu'alors par des pouvoirs autoritaires, voire dictatoriaux.
Malgré la richesse de son sous-sol en bauxite, or, diamant et minerai de fer, plus de la moitié de la population de Guinée vit sous le seuil de pauvreté, avec moins d'un euro par jour, selon l'ONU. (AFP)
"Nous avons proposé la tenue des élections à la date du 4 février 2018 (...) Le président de la république (Alpha Condé) prendra un décret pour valider notre proposition", a déclaré le président de la Céni, Salifou Kébé, à la sortie d'une réunion préparatoire.
"Si la Céni organise ces élections (locales) à la date du 4 février, nous serons preneurs. Nous souhaitons ces élections le plus vite possible", a déclaré lundi à l'AFP l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, chef de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti d'opposition.
En octobre 2016, "on nous avait aussi fixé la date de ces élections à février 2017. Alors, pourvu que cela ne soit pas une répétition qui va produire les mêmes effets", a prudemment réagi le porte-parole officiel de l'opposition, Aboubacar Sylla.
"Nous pouvons dire que, techniquement, ces élections sont réalisables à la date indiquée. Je pense que nous pouvons aller sereinement à ces élections", a pour sa part estimé Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile de Guinée.
Des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté le 20 septembre (BIEN: 20 septembre) à Conakry pour exiger l'organisation de ce scrutin, qui n'a plus eu lieu depuis douze ans.
Les élections à cet échelon auraient dû se tenir en février en vertu d'un accord conclu en octobre 2016 dans le cadre du dialogue politique national entre le pouvoir, l'opposition, la société civile et les partenaires internationaux de la Guinée.
Mais depuis lors, les discussions sur le calendrier ont à chaque fois achoppé.
Avant l'annonce de la Céni, l'opposition avait annoncé son intention de manifester à nouveau mercredi pour réclamer ces élections.
A la place, elle va organiser une "marche funèbre" et un "meeting de protestation contre l'utilisation des armes à feu" par les forces de l'ordre, a annoncé Cellou Dalein Diallo.
Un jeune opposant, blessé lors de la grande manifestation du 20 septembre, a succombé dimanche à ses blessures, portant à deux le nombre de décès lors de ce rassemblement.
"Ils ont tous les deux été lâchement assassinés par les soldats à la solde du régime (...), par ceux-là formés, habillés, équipés et payés pour assurer notre sécurité", a lancé lundi M. Diallo devant une foule de militants.
Depuis l'arrivée du président Alpha Condé au pouvoir, "il y a plus de 80 opposants tués, plus de la moitié par balles, les autres par des bastonnades subies ou des cas de tortures et il n'y a jamais eu d'enquêtes pour situer les responsabilités et prendre des sanctions contre les coupables", a accusé le chef de l'UFDG.
Ancien opposant historique, Alpha Condé est devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française d'Afrique de l'Ouest, régie jusqu'alors par des pouvoirs autoritaires, voire dictatoriaux.
Malgré la richesse de son sous-sol en bauxite, or, diamant et minerai de fer, plus de la moitié de la population de Guinée vit sous le seuil de pauvreté, avec moins d'un euro par jour, selon l'ONU. (AFP)