Photo: guineeco.com
Conakry - L'extradition à Conakry du militaire guinéen Aboubakar Sidiki Diakité, dit Toumba Diakité, recherché pour le massacre d'opposants en 2009, est "un grand pas vers un procès" dans ce dossier, se sont félicitées lundi des ONG de défense des droits de l'homme.
Toumba Diakité, médecin militaire ayant le grade de commandant, a été l'aide de camp du chef de la junte qui a dirigé la Guinée pendant un an, en 2008-2009, le capitaine Moussa Dadis Camara, qu'il avait ensuite tenté de tuer.
Arrêté en décembre au Sénégal, il a été extradé dimanche soir vers la Guinée et écroué après son arrivée à Conakry.
"Il est en ce moment à la Maison centrale de Conakry depuis hier soir", a indiqué à l'AFP le procureur du tribunal de première instance de Dixinn en charge du dossier, Sidy Souleymane Ndiaye, ajoutant qu'il serait entendu par les magistrats instructeurs à une date non précisée.
Cette extradition est "un grand pas vers la tenue d'un procès" sur ce massacre, affirment des ONG, dont la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme (OGDH) et l'Association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 (Avipa), dans un communiqué.
Rappelant aux autorités guinéennes "leur engagement de tenir le procès en 2017", les ONG les pressent d'y "assurer la présence" de Moussa Dadis Camara, en exil au Burkina Faso, où il a été inculpé en juillet 2015 par des magistrats guinéens pour son implication présumée dans le massacre.
"Nous souhaitons maintenant que le procès s'ouvre avant le prochain anniversaire du massacre", a précisé Asmaou Diallo, présidente de l'Avipa, citée dans ce communiqué.
Toumba Diakité a été arrêté le 16 décembre par des gendarmes à Dakar, où il vivait sous une identité d'emprunt après avoir subi plusieurs changements d'apparence, selon la gendarmerie sénégalaise.
La justice sénégalaise a autorisé le 10 janvier son extradition, avalisée un mois plus tard par décret du président sénégalais Macky Sall.
"Le gouvernement guinéen se félicite de l'extradition du commandant Toumba Diakité, voulue et sollicitée par les autorités guinéennes", a déclaré le porte-parole du gouvernement Albert Damantang Camara, dans une possible allusion aux interrogations sur le délai de plus d'un mois entre le décret du Sénégal et son application.
"Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour assurer la sécurité de M. Toumba Diakité", a affirmé le porte-parole.
Le président de la Ligue guinéenne des droits de l'homme (Liguidho), Me Emmanuel Bamba, a appelé à ce que "tous ceux qui sont inculpés dans cette affaire du massacre du 28 septembre, s'ils assument des fonctions au niveau de l'administration, démissionnent pour se mettre immédiatement à la disposition de la justice".
"Dans cette affaire il ne doit pas y avoir deux poids deux mesures", a-t-il souligné.
Toumba Diakité était recherché pour son implication présumée dans le massacre perpétré le 28 septembre 2009 par des militaires dans un stade de Conakry où étaient rassemblés des milliers d'opposants à la candidature à l'élection présidentielle de Moussa Dadis Camara.
Au moins 157 personnes avaient été tuées et 109 femmes violées dans le stade et ses environs, selon la commission internationale d'enquête de l'ONU.
Toumba Diakité a ensuite tenté le 3 décembre 2009 d'assassiner le capitaine Camara, lui reprochant de vouloir lui faire porter l'entière responsabilité du massacre.
Toumba Diakité, médecin militaire ayant le grade de commandant, a été l'aide de camp du chef de la junte qui a dirigé la Guinée pendant un an, en 2008-2009, le capitaine Moussa Dadis Camara, qu'il avait ensuite tenté de tuer.
Arrêté en décembre au Sénégal, il a été extradé dimanche soir vers la Guinée et écroué après son arrivée à Conakry.
"Il est en ce moment à la Maison centrale de Conakry depuis hier soir", a indiqué à l'AFP le procureur du tribunal de première instance de Dixinn en charge du dossier, Sidy Souleymane Ndiaye, ajoutant qu'il serait entendu par les magistrats instructeurs à une date non précisée.
Cette extradition est "un grand pas vers la tenue d'un procès" sur ce massacre, affirment des ONG, dont la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme (OGDH) et l'Association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 (Avipa), dans un communiqué.
Rappelant aux autorités guinéennes "leur engagement de tenir le procès en 2017", les ONG les pressent d'y "assurer la présence" de Moussa Dadis Camara, en exil au Burkina Faso, où il a été inculpé en juillet 2015 par des magistrats guinéens pour son implication présumée dans le massacre.
"Nous souhaitons maintenant que le procès s'ouvre avant le prochain anniversaire du massacre", a précisé Asmaou Diallo, présidente de l'Avipa, citée dans ce communiqué.
Toumba Diakité a été arrêté le 16 décembre par des gendarmes à Dakar, où il vivait sous une identité d'emprunt après avoir subi plusieurs changements d'apparence, selon la gendarmerie sénégalaise.
La justice sénégalaise a autorisé le 10 janvier son extradition, avalisée un mois plus tard par décret du président sénégalais Macky Sall.
"Le gouvernement guinéen se félicite de l'extradition du commandant Toumba Diakité, voulue et sollicitée par les autorités guinéennes", a déclaré le porte-parole du gouvernement Albert Damantang Camara, dans une possible allusion aux interrogations sur le délai de plus d'un mois entre le décret du Sénégal et son application.
"Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour assurer la sécurité de M. Toumba Diakité", a affirmé le porte-parole.
Le président de la Ligue guinéenne des droits de l'homme (Liguidho), Me Emmanuel Bamba, a appelé à ce que "tous ceux qui sont inculpés dans cette affaire du massacre du 28 septembre, s'ils assument des fonctions au niveau de l'administration, démissionnent pour se mettre immédiatement à la disposition de la justice".
"Dans cette affaire il ne doit pas y avoir deux poids deux mesures", a-t-il souligné.
Toumba Diakité était recherché pour son implication présumée dans le massacre perpétré le 28 septembre 2009 par des militaires dans un stade de Conakry où étaient rassemblés des milliers d'opposants à la candidature à l'élection présidentielle de Moussa Dadis Camara.
Au moins 157 personnes avaient été tuées et 109 femmes violées dans le stade et ses environs, selon la commission internationale d'enquête de l'ONU.
Toumba Diakité a ensuite tenté le 3 décembre 2009 d'assassiner le capitaine Camara, lui reprochant de vouloir lui faire porter l'entière responsabilité du massacre.