A quatre mois de l'élection présidentielle en République démocratique du Congo, l'ONG Human Rights Watch dénonce la "répression" et les "intimidations" auxquels l'opposition politique fait face, "dans un contexte de tensions politiques accrues". Les autorités de la RDC ont "pris pour cible des dirigeants de partis politiques" selon l'organisation américaine de défense des droits humains.
Dans un communiqué publié mardi, l'ONG parle de "vague d'arrestations et de restrictions des libertés fondamentales". Cité par Human Rights Watch, le bureau des droits humains des Nations unies en RDC évoque "des enlèvements et des menaces ciblant l'opposition", "des discours de haine et d'incitation à la violence", ainsi qu'un "usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques".
L'organisation de défense de la presse Journalistes en danger (JED), également citée dans le communiqué, s'alarme de la "montée" de la "violence physique à l'égard des journalistes" et des "militants de partis politiques." La plupart des incidents rapportés dans ce document concerne le parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, poids-lourd de la politique congolaise, qui est devenu un des principaux opposants au régime du président Félix Tshisekedi. (VOA)