Depuis que le Président de la Côte d’Ivoire Alassane Dramane OUATTARA a annoncé sa candidature à un 3ème mandat à la prochaine élection présidentielle du 31 octobre 2020 en Côte d’ivoire, cela a fait plus d’une vingtaine de morts, des centaines de blessés et également plusieurs personnes détenues dont les membres de l’opposition, des parlementaires, des activistes des droits de l’homme. Un coup de force inconstitutionnel qui crée aujourd’hui beaucoup plus de morts, de violences, d’instabilités que les coups d’Etat militaires.
Le processus électoral est marqué par un pré-contentieux électoral lourd et sévère qui porte sur une rupture de consensus à travers :
la composition de la Commission Electorale Indépendante (CEI) ;
du Conseil Constitutionnel ;
la conduite du processus de parrainage ayant permis l’exclusion de candidats qui sont des poids lourds de la classe politique (Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Albert Mabri Toikeuse, Mamadou Koulibaly, etc.) et quid des leaders politiques contraints à l’exil ;
la contestation de la candidature du Président Alassane Dramane OUATTARA à un troisième mandat inconstitutionnel;
la défiance grandissante par rapport au processus électoral qui a donné comme réplique de de l’opposition ivoirienne, la création d’un mouvement de désobéissance civile.
L’élection présidentielle du 31 octobre 2020 semble porter les mêmes germes de violence que celle de 2010 qui avait coûté la vie à des milliers de personnes. Au regard de la dégradation de la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest, la crise de l’Etat de droit, de la démocratie et du suffrage universel exacerbée par le syndrome du 3ème mandat pourrait constituer une menace de déflagration de la sous-région. Une région de plus en plus vulnérable du fait des conflits asymétriques dans certains pays de la CEDEAO. L’élection présidentielle est une fête de la démocratie, de l’Etat de droit qui doit permettre l’explosion des libertés fondamentales : liberté d’expression, d'organisation et de manifestation. Or, en Côte d’Ivoire, les manifestations sont interdites voire violemment réprimées avec une sévère clôture de l’espace civique.
« Pour un report de l’élection présidentielle »
Au regard des menaces sur la paix, la sécurité et la stabilité que représente l’élection présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire, nous, citoyens de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest recommandons :
aux autorités gouvernementales de la Côte d’Ivoire de reporter l’élection présidentielle du 31 octobre à une date ultérieure et d’inviter tous les acteurs impliqués dans le processus électoral à s'engager dans une grande concertation nationale sur l’ensemble des éléments de contentieux du processus électoral : institutions de régulation et d’arbitrage de nature à réaliser un consensus national pour des élections transparentes, démocratiques et apaisées ;
au Président Alassane Dramane OUATTARA de renoncer à sa candidature pour un 3ème mandat qui constitue une menace pour la paix civile et l’unité nationale ;
aux acteurs, leaders politiques et la société civile à œuvrer ensemble pour une Côte d’Ivoire pacifique et réconciliée mais aussi pour une CEDEAO, espace de paix, de stabilité, de tolérance et de solidarité.
Nous exhortons la CEDEAO et l’Union Africaine à œuvrer conjointement pour éviter une prochaine guerre civile en Côte d’Ivoire. Nous leur demandons d’agir immédiatement pour le report des élections et pour la facilitation d’une grande concertation nationale pour une élection transparente, apaisée, inclusive et consensuelle.
Fait, le 28 Septembre 2020
Par le Collectif « Pour la CEDEAO des Peuples »
Le processus électoral est marqué par un pré-contentieux électoral lourd et sévère qui porte sur une rupture de consensus à travers :
la composition de la Commission Electorale Indépendante (CEI) ;
du Conseil Constitutionnel ;
la conduite du processus de parrainage ayant permis l’exclusion de candidats qui sont des poids lourds de la classe politique (Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Albert Mabri Toikeuse, Mamadou Koulibaly, etc.) et quid des leaders politiques contraints à l’exil ;
la contestation de la candidature du Président Alassane Dramane OUATTARA à un troisième mandat inconstitutionnel;
la défiance grandissante par rapport au processus électoral qui a donné comme réplique de de l’opposition ivoirienne, la création d’un mouvement de désobéissance civile.
L’élection présidentielle du 31 octobre 2020 semble porter les mêmes germes de violence que celle de 2010 qui avait coûté la vie à des milliers de personnes. Au regard de la dégradation de la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest, la crise de l’Etat de droit, de la démocratie et du suffrage universel exacerbée par le syndrome du 3ème mandat pourrait constituer une menace de déflagration de la sous-région. Une région de plus en plus vulnérable du fait des conflits asymétriques dans certains pays de la CEDEAO. L’élection présidentielle est une fête de la démocratie, de l’Etat de droit qui doit permettre l’explosion des libertés fondamentales : liberté d’expression, d'organisation et de manifestation. Or, en Côte d’Ivoire, les manifestations sont interdites voire violemment réprimées avec une sévère clôture de l’espace civique.
« Pour un report de l’élection présidentielle »
Au regard des menaces sur la paix, la sécurité et la stabilité que représente l’élection présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire, nous, citoyens de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest recommandons :
aux autorités gouvernementales de la Côte d’Ivoire de reporter l’élection présidentielle du 31 octobre à une date ultérieure et d’inviter tous les acteurs impliqués dans le processus électoral à s'engager dans une grande concertation nationale sur l’ensemble des éléments de contentieux du processus électoral : institutions de régulation et d’arbitrage de nature à réaliser un consensus national pour des élections transparentes, démocratiques et apaisées ;
au Président Alassane Dramane OUATTARA de renoncer à sa candidature pour un 3ème mandat qui constitue une menace pour la paix civile et l’unité nationale ;
aux acteurs, leaders politiques et la société civile à œuvrer ensemble pour une Côte d’Ivoire pacifique et réconciliée mais aussi pour une CEDEAO, espace de paix, de stabilité, de tolérance et de solidarité.
Nous exhortons la CEDEAO et l’Union Africaine à œuvrer conjointement pour éviter une prochaine guerre civile en Côte d’Ivoire. Nous leur demandons d’agir immédiatement pour le report des élections et pour la facilitation d’une grande concertation nationale pour une élection transparente, apaisée, inclusive et consensuelle.
Fait, le 28 Septembre 2020
Par le Collectif « Pour la CEDEAO des Peuples »