PARIS (Reuters) - Benoît Hamon a dénoncé jeudi la personnalité "immature" et le projet "dangereux" d'Emmanuel Macron, dont il a déploré l'incapacité à gouverner avec une majorité stable s'il devenait président de la République.
Invité de "L'Émission politique" de France 2, le candidat socialiste à l'élection présidentielle a ciblé "l'instabilité, l'impréparation, au fond" de l'ancien ministre de l'Economie.
"Je ne le crois pas prêt à affronter les grands défis qui seront ceux du chef de l'Etat face à la question européenne, face à M. Trump, face à M. Poutine et face, surtout, à son propre peuple", a-t-il expliqué.
Le vainqueur de la primaire du PS a aussi dénoncé le projet d'Emmanuel Macron, qui prône un système de retraite à points et la suppression du compte pénibilité pour les salariés.
"Parce que je suis socialiste et que je crois à la promesse sociale, je pense son projet dangereux. Et parce que je suis démocrate, je me mets à distance de ceux qui, dans une position messianique et christique, pensent qu'ils détiennent la solution", a-t-il dit. "Je trouve ça très immature de sa part".
Benoît Hamon, qui compte une dizaine de points de retard dans les sondages sur Emmanuel Macron, s'est aussi inquiété des difficultés de ce dernier à constituer une majorité présidentielle.
"Pouvons-nous prendre le risque d'une majorité instable avec le Front national aux portes du pouvoir ?", s'est-il interrogé.
Faisant écho à un entretien paru dans la journée dans Le Monde, Benoît Hamon a jugé que le vote Macron pouvait accélérer la montée du Front national, à l'image de ce qui s'est passé aux Etats-Unis entre Hillary Clinton et Donald Trump.
"Je pense que Bernie Sanders l'aurait emporté face à Donald Trump", a-t-il dit à propos du candidat malheureux de la primaire démocrate américaine. "Hillary Clinton, elle a perdu. Moi, je ne veux pas cela pour mon pays".
"JE SUIS UN COMBATTANT"
Le candidat du Parti socialiste peine à convaincre l'aile droite de son parti, qui l'appelle à recentrer son discours et à être davantage solidaire du quinquennat de François Hollande.
L'ex-frondeur a vu ces dernières semaines des élus de son camp rallier Emmanuel Macron, actuellement proche de la candidate du FN, Marine Le Pen, dans les intentions de vote.
A 45 jours de l'élection présidentielle, le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, s'est rendu en fin de matinée au siège de campagne du candidat pour lui apporter un soutien mesuré et l'inviter à "rassembler" sa famille politique.
Sur France 2, Benoît Hamon a redit que telle était bien son intention. "Je suis un combattant. De là où je viens j'ai appris à me battre, y compris quand le vent est mauvais", a-t-il dit. "Ma responsabilité, elle est d'abord vis-à-vis du peuple de gauche qui m'a confié le devoir d'être au second tour de l'élection présidentielle et de l'emporter".
Critiqué sur son programme parfois jugé irréaliste, Benoît Hamon a précisé dans Le Monde et sur France 2 ses propositions sur le revenu universel, dont il évalue le coût de la première phase à 35 milliards d'euros. Il permettra selon lui à 80% des salariés de constater un "gain net" sur leur salaire.
Ses propositions sur l'avenir de l'Union européenne ont été critiquées à demi-mot par le président François Hollande jeudi soir en marge du sommet européen de Bruxelles.
Interrogé sur le nom de son éventuel futur Premier ministre, Benoît Hamon a répondu qu'il avait "réfléchi" à la question et que "cela pourrait être une femme".
En guise de conclusion, il a assuré aux électeurs de gauche qu'une victoire était possible. "Ce futur-là, désirable, il est aujourd'hui à portée de main", a-t-il dit.
Dans un court livre à paraître vendredi, "Pour la génération qui vient", Benoît Hamon fait oeuvre de pédagogie pour engager "la grande transition écologique, sociale et démocratique vers un monde bienveillant".
En déplacement aux Antilles ce week-end, il précisera en fin de semaine prochaine son projet économique, avant un grand meeting prévu à Paris le dimanche 19 mars.
Invité de "L'Émission politique" de France 2, le candidat socialiste à l'élection présidentielle a ciblé "l'instabilité, l'impréparation, au fond" de l'ancien ministre de l'Economie.
"Je ne le crois pas prêt à affronter les grands défis qui seront ceux du chef de l'Etat face à la question européenne, face à M. Trump, face à M. Poutine et face, surtout, à son propre peuple", a-t-il expliqué.
Le vainqueur de la primaire du PS a aussi dénoncé le projet d'Emmanuel Macron, qui prône un système de retraite à points et la suppression du compte pénibilité pour les salariés.
"Parce que je suis socialiste et que je crois à la promesse sociale, je pense son projet dangereux. Et parce que je suis démocrate, je me mets à distance de ceux qui, dans une position messianique et christique, pensent qu'ils détiennent la solution", a-t-il dit. "Je trouve ça très immature de sa part".
Benoît Hamon, qui compte une dizaine de points de retard dans les sondages sur Emmanuel Macron, s'est aussi inquiété des difficultés de ce dernier à constituer une majorité présidentielle.
"Pouvons-nous prendre le risque d'une majorité instable avec le Front national aux portes du pouvoir ?", s'est-il interrogé.
Faisant écho à un entretien paru dans la journée dans Le Monde, Benoît Hamon a jugé que le vote Macron pouvait accélérer la montée du Front national, à l'image de ce qui s'est passé aux Etats-Unis entre Hillary Clinton et Donald Trump.
"Je pense que Bernie Sanders l'aurait emporté face à Donald Trump", a-t-il dit à propos du candidat malheureux de la primaire démocrate américaine. "Hillary Clinton, elle a perdu. Moi, je ne veux pas cela pour mon pays".
"JE SUIS UN COMBATTANT"
Le candidat du Parti socialiste peine à convaincre l'aile droite de son parti, qui l'appelle à recentrer son discours et à être davantage solidaire du quinquennat de François Hollande.
L'ex-frondeur a vu ces dernières semaines des élus de son camp rallier Emmanuel Macron, actuellement proche de la candidate du FN, Marine Le Pen, dans les intentions de vote.
A 45 jours de l'élection présidentielle, le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, s'est rendu en fin de matinée au siège de campagne du candidat pour lui apporter un soutien mesuré et l'inviter à "rassembler" sa famille politique.
Sur France 2, Benoît Hamon a redit que telle était bien son intention. "Je suis un combattant. De là où je viens j'ai appris à me battre, y compris quand le vent est mauvais", a-t-il dit. "Ma responsabilité, elle est d'abord vis-à-vis du peuple de gauche qui m'a confié le devoir d'être au second tour de l'élection présidentielle et de l'emporter".
Critiqué sur son programme parfois jugé irréaliste, Benoît Hamon a précisé dans Le Monde et sur France 2 ses propositions sur le revenu universel, dont il évalue le coût de la première phase à 35 milliards d'euros. Il permettra selon lui à 80% des salariés de constater un "gain net" sur leur salaire.
Ses propositions sur l'avenir de l'Union européenne ont été critiquées à demi-mot par le président François Hollande jeudi soir en marge du sommet européen de Bruxelles.
Interrogé sur le nom de son éventuel futur Premier ministre, Benoît Hamon a répondu qu'il avait "réfléchi" à la question et que "cela pourrait être une femme".
En guise de conclusion, il a assuré aux électeurs de gauche qu'une victoire était possible. "Ce futur-là, désirable, il est aujourd'hui à portée de main", a-t-il dit.
Dans un court livre à paraître vendredi, "Pour la génération qui vient", Benoît Hamon fait oeuvre de pédagogie pour engager "la grande transition écologique, sociale et démocratique vers un monde bienveillant".
En déplacement aux Antilles ce week-end, il précisera en fin de semaine prochaine son projet économique, avant un grand meeting prévu à Paris le dimanche 19 mars.