Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a déclaré samedi que ''la résistance palestinienne n'acceptera rien de moins qu'un cessez-le-feu total de l'agression israélienne, le retrait de l'armée d'occupation de Gaza et un engagement en faveur de la reconstruction pour parvenir à un accord d’échange de prisonniers.
Haniyeh a déclaré, dans un communiqué dont copie est parvenue à Anadolu, que ''le Hamas a toujours répondu dans un esprit positif aux propositions des médiateurs afin de mettre fin à l'agression contre notre peuple et au siège injuste ainsi que de permettre l'acheminement des aides humanitaires''.
''Le mouvement a fait preuve d'une totale flexibilité dans le traitement de ces questions, mais il est clair jusqu'à présent que l'occupation continue de manœuvrer et de tergiverser dans les dossiers qui concernent notre peuple'', a-t-il expliqué.
Il a souligné que ''la résistance n'acceptera rien de moins qu'un arrêt total des combats, le retrait de l'armée d'occupation de la bande de Gaza, la levée du siège injuste, l'acheminement des aides aux personnes déplacées, assurer leur retour, en particulier au nord de la bande de Gaza, la fin de la politique barbare de famine et un engagement en faveur de la reconstruction de la ville''.
Haniyeh a considéré que toutes ces exigences sont ''humanitaires et soumises au consensus des Nations unies, des institutions des droits de l’homme et de la décision de la Cour internationale de Justice''.
"Parvenir à un accord d'échange de prisonniers grâce auquel nos prisonniers, en particulier les plus anciens et ceux condamnés à de lourdes peines, seront libérés est l'un des objectifs de ces négociations, et cela ne peut être ignoré'', a-t-il expliqué.
Et d'ajouter, ''le mouvement engage des négociations dans un esprit positif mais il prendra en considération les sacrifices de notre peuple et sa résistance''.
"Nous travaillerons avec tous les moyens disponibles pour mettre fin au bain de sang perpétré 24 heures sur 24 par l'ennemi contre notre peuple sans défense", a-t-il fustigé.
Les négociations se poursuivent, sous la médiation de l'Égypte et du Qatar, entre le Hamas et Israël afin de parvenir à un accord d'échange de prisonniers et à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Mardi dernier, une séance de négociations s'est tenue dans la capitale égyptienne, Le Caire, mais elle s'est terminée sans aucune avancée.
Fin novembre dernier, la médiation qatarie-américano-égyptienne a permis d'aboutir à une trêve qui a duré 7 jours, au cours desquels un certain nombre d'otages israéliens à Gaza ont été libérés, en échange de la libération de dizaines de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit à la comparution de Tel Aviv devant la Cour internationale de Justice pour "génocide". [AA]