La cheffe de l’exécutif de Hong Kong a appelé mardi un des grands organes juridiques de la ville à ne pas se mêler de politique, signal de la volonté du gouvernement de demander aux organismes professionnels de se conformer aux règles établies par Pékin.
« Si la Law Society permet à la politique de détourner sa vocation juridique, le gouvernement […] envisagera de rompre ses relations avec elle », a déclaré Carrie Lam à des journalistes, sans préciser les mesures que le gouvernement pourrait prendre.
Ses propos interviennent alors que la Chine remodèle Hong Kong à sa propre image et poursuit des groupes de la société civile considérés comme politiquement déloyaux ou soutenant le mouvement démocratique de la ville.
Avec quelque 12 000 membres, la Law Society est la plus grande association de conseillers juridiques de la ville et le seul organisme de réglementation de ce type doté de pouvoirs statutaires.
La semaine prochaine, elle doit élire cinq des 20 membres du conseil et des personnalités proestablishment craignent que des avocats plus libéraux et prodémocraties soient élus.
Dimanche, le Quotidien du peuple, l’organe du Parti communiste chinois au pouvoir, a publié un commentaire mettant en garde la Law Society contre l’élection d’« éléments anti-Chine » et l’a appelée à choisir « le professionnalisme plutôt que la politique ».
Dans le même commentaire, le Quotidien du peuple a qualifié l’association du Barreau de Hong Kong, qui représente les avocats, de « rat des rues ».
Dans un communiqué répondant aux propos de Carrie Lam, la présidente de la Law Society Melissa Pang a assuré que son organisme était « resté politiquement neutre ».
Certaines figures du milieu juridique ont exprimé leur inquiétude après les propos de la cheffe de l’exécutif.
« “Politisé” semble être le nouveau nom de code du gouvernement pour des candidats qui ne sont pas progouvernement et qui remportent une majorité au conseil de la Law Society », a ainsi commenté sur Twitter Antony Dapiran, un avocat de Hong Kong.
La Chine a réprimé les divergences d’opinions et a supervisé une campagne pour se débarrasser des personnalités et groupes jugés antipatriotiques depuis les gigantesques manifestations prodémocratie qui ont secoué Hong Kong voici deux ans.
Quelque 30 groupes professionnels et politiques ont été dissous au cours de l’année passée, souvent après avoir été identifiés par des médias étatiques chinois puis avoir fait l’objet d’enquêtes par les autorités. (AFP)
« Si la Law Society permet à la politique de détourner sa vocation juridique, le gouvernement […] envisagera de rompre ses relations avec elle », a déclaré Carrie Lam à des journalistes, sans préciser les mesures que le gouvernement pourrait prendre.
Ses propos interviennent alors que la Chine remodèle Hong Kong à sa propre image et poursuit des groupes de la société civile considérés comme politiquement déloyaux ou soutenant le mouvement démocratique de la ville.
Avec quelque 12 000 membres, la Law Society est la plus grande association de conseillers juridiques de la ville et le seul organisme de réglementation de ce type doté de pouvoirs statutaires.
La semaine prochaine, elle doit élire cinq des 20 membres du conseil et des personnalités proestablishment craignent que des avocats plus libéraux et prodémocraties soient élus.
Dimanche, le Quotidien du peuple, l’organe du Parti communiste chinois au pouvoir, a publié un commentaire mettant en garde la Law Society contre l’élection d’« éléments anti-Chine » et l’a appelée à choisir « le professionnalisme plutôt que la politique ».
Dans le même commentaire, le Quotidien du peuple a qualifié l’association du Barreau de Hong Kong, qui représente les avocats, de « rat des rues ».
Dans un communiqué répondant aux propos de Carrie Lam, la présidente de la Law Society Melissa Pang a assuré que son organisme était « resté politiquement neutre ».
Certaines figures du milieu juridique ont exprimé leur inquiétude après les propos de la cheffe de l’exécutif.
« “Politisé” semble être le nouveau nom de code du gouvernement pour des candidats qui ne sont pas progouvernement et qui remportent une majorité au conseil de la Law Society », a ainsi commenté sur Twitter Antony Dapiran, un avocat de Hong Kong.
La Chine a réprimé les divergences d’opinions et a supervisé une campagne pour se débarrasser des personnalités et groupes jugés antipatriotiques depuis les gigantesques manifestations prodémocratie qui ont secoué Hong Kong voici deux ans.
Quelque 30 groupes professionnels et politiques ont été dissous au cours de l’année passée, souvent après avoir été identifiés par des médias étatiques chinois puis avoir fait l’objet d’enquêtes par les autorités. (AFP)