Human Rights Watch exhorte les pays africains à rester parties de la CPI

Samedi 29 Octobre 2016

Les membres africains de la Cour pénale internationale (CPI) devraient prendre des distances par rapport au retrait du Burundi de la CPI et affirmer leur soutien à la justice pour les victimes des crimes les plus graves, a déclaré vendredi Human Rights Watch (HRW).

Le président burundais Pierre Nkurunziza a signé, le 18 octobre, une loi demandant le retrait de son pays de la CPI, le gouvernement burundais affirmant que le tribunal international est un instrument des pays puissants utilisé pour punir les dirigeants qui ne se conforment pas à l’Occident.

« Le Burundi n’a pas réussi à dénoncer et traduire certains crimes brutaux en justice et a fait preuve de bassesse en essayant de priver les victimes de la justice devant la CPI », a déclaré Daniel Bekele, directeur de HRW Afrique. « Cette décision du Burundi ne fait que confirmer le mépris persistant de Bujumbura à l’égard des droits de l’homme et de la primauté de l'Etat de droit », a-t-il ajouté dans un communiqué publié à Nairobi.

Il a souligné que la CPI reste le seul recours à la justice pour les nombreuses victimes des crimes les plus graves, lorsque les tribunaux nationaux ne sont pas en mesure ou ne peuvent pas juger ces affaires.

Depuis 2009, la CPI est confrontée à une réaction négative d’une minorité de dirigeants africains qui soutiennent que le tribunal international cible injustement l’Afrique. Le Burundi a été, peu après, suivi dans son initiative par l’Afrique du Sud qui a également annoncé le 21 octobre qu’elle a notifié au Secrétaire général de l’ONU, son retrait retire de la CPI.


Un autre pays, la Gambie, a annoncé le 24 octobre qu’elle a également l’intention de se retirer de l’instance juridique internationale. (APA Nairobi)

 
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