IMPACT - La revue de presse du 20 février

Mardi 20 Février 2024

La vague subite de libération des « détenus politiques » est un fait marquant de l’actualité forte qu’est l’élection présidentielle. Elle serait le résultat de discussions potentielles entre le pouvoir et une frange de Pastef, mais cela reste à confirmer. En attendant, certains journaux s’intéressent encore à ces jeunes « accusés, arrêtés sans motif valables, détenus pendant de longs mois puis libérés sans explication », s’insurge Le Témoin Quotidien.

 

« L’enfer carcéral des détenus ‘’Pastef’’ », titre le journal en Une qui les compare à des « miraculés » ayant été « brusquement plongés dans l’enfer des prisons » sénégalaises « pour des broutilles et souvent sans raison. »

 

A Sud Quotidien, la libération de ces détenus est encore plus incompréhensible. « Quand l’Etat laisse ‘’des forces occultes’’ ». Un certain nombre d’entre ceux pourraient en effet avoir été accusés de terrorisme ou d’atteinte à la sécurité de l’Etat dans ce fameux dossier connu sous le vocable de « Forces occultes » avec pour principal accusé le Pastef de l’opposant Ousmane Sonko, emprisonné depuis fin juillet 2023.

 

Sur ces élargissements, le silence du gouvernement et même de la présidence de la République intrigue bon nombre de Sénégalais. Mais selon Le Quotidien, la garde des Sceaux Aïssata Tall Sall « s’explique aujourd’hui » afin d’éclairer l’opinion.

 

La presse relaie les attentes des candidats retenus pour l’élection présidentielle, inquiets de constater que le chef de l’Etat n’a pas encore fixé une date pour sa tenue, en attendant peut-être des consultations qu’il serait en train de mener. 

 

« 16 des candidats (…) mettent la pression sur l’Etat », rapporte Vox Populi. « Le FC25 exige le respect du calendrier et rappelle aux autorités ‘’l’urgence’’ d’exécuter la Décision du Conseil constitutionnel », écrit la publication. Selon L’AS, « 15 candidats exigent la tenue du scrutin avant le 2 avril. » Vu du coté de Rewmi Quotidien, cela donne « Le Fc25 perd patience ».

 

Et dans cette foulée, le FC25 affirme que « Seuls les candidats admis (retenus par le Conseil constitutionnel dans sa Décision du 20 janvier 2024) doivent interagir avec les autorités », relève Bès Bi Le Jour

 

Mais L’AS souligne que « Le PDS prend Macky au mot inclusif ». Le parti de Karim Wade souhaite en effet une remise à plat du processus électoral après ce qu’il considère comme des errements du Conseil constitutionnel qui a éliminé son candidat. 

 

D’autres prétendants loin du FC25 intéressent Yoor-Yoor Bi. « Le jeu trouble de ces candidats à l’élection », écrit le quotidien. Il s’agit des ancien premiers ministres Mahammed Boun Abdallah Dionne et Idrissa Seck, et de leur successeur en poste Amadou Ba. 

 

Par contre, les choses sont plus claires avec Rose Wardini. Elle a annoncé en conférence de presse son retrait définitif de la course présidentielle. 

 

Candidate retenue par le Conseil constitutionnel, la célèbre gynécologue a par la suite été prise en flagrant délit de mensonge sur sa double nationalité franco-sénégalaise. Interpellée par la police criminelle et remise au procureur, elle a été inculpée de plusieurs délits puis placée sous contrôle judiciaire.

 

« Rose Wardini jette l’éponge », affichent en choeur Libération, Enquete et L’Info. « La candidate Rose Wardini abdique », note Kritik’. Pour Le Quotidien, « La Rose se fane ».

 

Dans Sud Quotidien, l’enseignant-chercheur en droit public Ndiogou Sarr est catégorique : « Ce retrait ne peut entrainer le report de l’élection présidentielle ».

 

La conséquence formelle de l’auto-disqualification de Mme Wardini est tirée par WalfQuotidien. « Anta Babacar Ngom, porte-étendard des femmes » car elle est « désormais la seule candidate á la présidentielle ».

 

Le Soleil produit un reportage dans une zone peu recommandable située à Ouest-Foire et au nom particulier: Cité Xandar 2. Le journal en fait « Un Mbeubeuss bis au coeur de Dakar ». Mbeubeuss est la plus grande décharge d’ordures à ciel ouvert au Senegal. Selon le délègue de quartier interrogé par nos confrères, « cinq bébés sans vie » ont été retrouvés dans les ordures.  [IMPACT.SN] 

 

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