L’élection présidentielle qui devait avoir lieu le 25 février 2024 n’a pas eu lieu. Mais le presse du jour s’intéresse davantage au « dialogue politique » voulu par le président de la République pour, dit-il, résoudre l’écueil de la date du scrutin, un sujet qui divise profondément la classe politique.
« Journée cent votes », affiche Le Quotidien avec plusieurs sous-titres. Après avoir observé le ‘’deuil électoral’’, l’opposition regroupée dans le FC25 scrutera de loin les résultats de la rencontre entre Macky Sall et ceux qui ont choisi d’aller dialoguer avec lui. Mais « Macky marche sur un fil », note le journal. Avec 16 des 19 candidats validés pour la présidentielle qui boycottent cette rencontre des 26 et 27 février, la tache du chef de l’Etat ne sera pas aisée.
C’est pourquoi Vox Populi se demande à sa Une : « Dialogue sur fond de division: de quoi va-t-il accoucher en l’absence de 16 des 19 candidats retenus, de la majorité des spoliés et d’une bonne partie de la société civile? »
Si L’Observateur tente de disséquer « les tendances dangereuses » qui pourraient sortir du « dialogue »en ce qui concerne la fixation de la date de l’élection présidentielle, Kritik’ constate le risque pour le président sortant de s’auto-condamner à un simple « monologue ». Mais dans tous les cas, « Macky (joue) cartes sur table », souligne L’AS.
Pour Yoor-Yoor Bi, cette affaire relève de la « compromission politique » (car) « Les excommuniés [NDLR: les candidats recalés par le Conseil constitutionnel dans sa Décision du 20 janvier 2024] prêchent dans le désert de Diamniadio. »
La rencontre est prévue en effet au Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad) sis dans la ville nouvelle de Diamniadio à la sortie de Dakar.
« Jeu de dupes à Diamniadio », renchérit L’Info. D’ores et déjà, écrit le journal, « on peut s’interroger légitimement sur sa pertinence et et sur la valeur des conclusions qui en seront issues si l’on tient compte du boycott d’acteurs de premier plan. » Pour Libération, « Le FC225 persiste et signe » dans son refus de prendre part au dialogue politique de Diamniadio.
C'est dans Sud Quotidien que l'on trouve ce qui serait l'objectif primordial recherché par le président Macky Sall à travers le dialogue politique. « L'Amnistie en toile de fond ».
Selon Déthié Fall, candidat du Parti républicain pour le progrès (Prp), le chef de l'Etat « a pris notre démocratie en otage et en rançon pour demander une loi d'amnistie ».
Thierno Alassane Sall, de la République des valeurs (Rdv), croit savoir que Macky Sall veut « se soustraire et soustraire (de la justice) tous ses amis qui trainent des dossiers » après son départ du pouvoir.
Pendant ce temps, WalfQuotidien fait « Focus sur la date ». La publication rapporte que les organisations de la société civile regroupées dans la plateforme AAR Sunu Election saisissent ce lundi le Conseil constitutionnel pour le pousser à fixer une date raisonnable pour tenir le scrutin présidentiel. Au passage, Walf signale que le vote symbolique envisagé dimanche par le Fc25 a été dispersé par la police. [IMPACT.SN]