Les forces de l’ordre avaient dressé des barrages sur de nombreuses intersections du centre-ville, tandis que des soldats en armes patrouillaient dans les stations de métro.
Cette opération de sécurité, parmi les plus importantes de ces dernières années, visait à empêcher les agriculteurs de perturber les célébrations de la fête nationale, qui s’est déroulée comme prévu.
Mais des convois de tracteurs bondés d’agriculteurs ont réussi à forcer les barrages et circulé à vive allure sur les grandes artères de la ville.
Au Vieux-Fort rouge, érigé il y a plus de 400 ans, les manifestants ont haussé les couleurs de leur mouvement là où flotte habituellement le drapeau indien.
Des affrontements se sont produits entre des centaines de personnes rassemblées devant le quartier général de la police de Delhi et les forces de sécurité.
Partout dans la capitale, ces dernières ont tiré du gaz lacrymogène et chargé, matraque au poing, les manifestants qui ont répliqué avec leurs bâtons. Certains se sont même emparés de bus qu’ils ont utilisés pour bloquer leurs convois.
Un agriculteur a été tué quand son tracteur s’est accidentellement retourné, a annoncé la police, qui a dit avoir eu « beaucoup » de blessés dans ses rangs, sans en fournir le nombre. Le chiffre de 86 policiers blessés avait d'abord été évoqué.
À la tombée de la nuit, les autorités ont coupé les liaisons Internet et téléphoniques dans les endroits à la périphérie de Delhi où les agriculteurs ont installé leurs campements.
L’ambassade des États-Unis a pour sa part averti les Américains des risques qu’ils encouraient s’ils se rendaient dans certaines zones.
Des manifestations d’agriculteurs de moindre ampleur ont par ailleurs eu lieu dans les métropoles de Bombay et de Bangalore ainsi que dans l’État rural d’Haryana.
Appel à manifester le 1er février
Des chefs du mouvement de protestation ont blâmé les autorités pour la violence exercée contre les agriculteurs, affirmant que la police les avait provoqués.
« Quand on attaque une manifestation pacifique, alors les difficultés pour le gouvernement vont s’accentuer à coup sûr », a déclaré à l’AFP le dirigeant syndical Kawalpreet Singh Pannu, avant d’annoncer une nouvelle manifestation pour le 1er février devant le Parlement au moment où le gouvernement rendra public le budget.
Satnam Singh Pannu, le chef de l’un des principaux comités d’agriculteurs, a prévenu que les manifestants avaient suffisamment de vivres pour faire le siège de Delhi pendant un an si nécessaire et assuré qu’ils bénéficiaient d’un « soutien populaire massif ».
Des dizaines de milliers d’agriculteurs campent depuis novembre sur les principaux axes routiers aux portes de la capitale et comptaient sur cette journée de fête nationale pour donner un plus large écho à leur lutte contre les réformes conçues pour libéraliser les marchés agricoles.
Contre l’avis du gouvernement invoquant une « honte nationale », la police avait autorisé cette manifestation à condition que les agriculteurs laissent le défilé militaire se dérouler comme prévu jusqu’à la fin.
Les forces de sécurité s’étaient préparées en bloquant la plupart des entrées de Delhi avec des conteneurs et des camions, mais les agriculteurs sont parvenus à forcer les barrages pour s’élancer dans la cité.
Certains manifestants ont gagné un grand carrefour à seulement trois kilomètres du site où le premier ministre Narendra Modi assistait au défilé de la fête nationale : une file de chars et de soldats survolée par des avions de combat.
En revanche, la taille de la parade a été réduite cette année en raison de la crise du coronavirus, tout comme le nombre des spectateurs autorisés à se masser sur le long boulevard Rajpath, a été abaissé de 125 000 à 25 000.
Le 26 janvier est célébré l’anniversaire de l’entrée en vigueur en 1950 de la Constitution indienne, consécutive à l’indépendance de l’Inde vis-à-vis de la Grande-Bretagne.
Narendra Modi a salué la foule des spectateurs avant de regagner sa résidence, évitant toute confrontation personnelle avec les agriculteurs.
Le bras de fer qui dure depuis des mois constitue l’épreuve la plus rude que le gouvernement nationaliste hindou ait eu à relever au cours de ses six années d’existence.
Quelque dix cycles de négociations entre les syndicats agricoles et le gouvernement n’ont pas permis de débloquer la situation.
La Cour suprême, la plus haute juridiction indienne, a récemment suspendu l’application des réformes agricoles « jusqu’à nouvel ordre » et annoncé la formation d’un comité d’experts pour faciliter la médiation entre les agriculteurs et le gouvernement.
Depuis, ce dernier a proposé un gel de la mise en œuvre de ces lois pour 18 mois, mais les agriculteurs exigent leur abrogation pure et simple. (AFP)
Cette opération de sécurité, parmi les plus importantes de ces dernières années, visait à empêcher les agriculteurs de perturber les célébrations de la fête nationale, qui s’est déroulée comme prévu.
Mais des convois de tracteurs bondés d’agriculteurs ont réussi à forcer les barrages et circulé à vive allure sur les grandes artères de la ville.
Au Vieux-Fort rouge, érigé il y a plus de 400 ans, les manifestants ont haussé les couleurs de leur mouvement là où flotte habituellement le drapeau indien.
Des affrontements se sont produits entre des centaines de personnes rassemblées devant le quartier général de la police de Delhi et les forces de sécurité.
Partout dans la capitale, ces dernières ont tiré du gaz lacrymogène et chargé, matraque au poing, les manifestants qui ont répliqué avec leurs bâtons. Certains se sont même emparés de bus qu’ils ont utilisés pour bloquer leurs convois.
Un agriculteur a été tué quand son tracteur s’est accidentellement retourné, a annoncé la police, qui a dit avoir eu « beaucoup » de blessés dans ses rangs, sans en fournir le nombre. Le chiffre de 86 policiers blessés avait d'abord été évoqué.
À la tombée de la nuit, les autorités ont coupé les liaisons Internet et téléphoniques dans les endroits à la périphérie de Delhi où les agriculteurs ont installé leurs campements.
L’ambassade des États-Unis a pour sa part averti les Américains des risques qu’ils encouraient s’ils se rendaient dans certaines zones.
Des manifestations d’agriculteurs de moindre ampleur ont par ailleurs eu lieu dans les métropoles de Bombay et de Bangalore ainsi que dans l’État rural d’Haryana.
Appel à manifester le 1er février
Des chefs du mouvement de protestation ont blâmé les autorités pour la violence exercée contre les agriculteurs, affirmant que la police les avait provoqués.
« Quand on attaque une manifestation pacifique, alors les difficultés pour le gouvernement vont s’accentuer à coup sûr », a déclaré à l’AFP le dirigeant syndical Kawalpreet Singh Pannu, avant d’annoncer une nouvelle manifestation pour le 1er février devant le Parlement au moment où le gouvernement rendra public le budget.
Satnam Singh Pannu, le chef de l’un des principaux comités d’agriculteurs, a prévenu que les manifestants avaient suffisamment de vivres pour faire le siège de Delhi pendant un an si nécessaire et assuré qu’ils bénéficiaient d’un « soutien populaire massif ».
Des dizaines de milliers d’agriculteurs campent depuis novembre sur les principaux axes routiers aux portes de la capitale et comptaient sur cette journée de fête nationale pour donner un plus large écho à leur lutte contre les réformes conçues pour libéraliser les marchés agricoles.
Contre l’avis du gouvernement invoquant une « honte nationale », la police avait autorisé cette manifestation à condition que les agriculteurs laissent le défilé militaire se dérouler comme prévu jusqu’à la fin.
Les forces de sécurité s’étaient préparées en bloquant la plupart des entrées de Delhi avec des conteneurs et des camions, mais les agriculteurs sont parvenus à forcer les barrages pour s’élancer dans la cité.
Certains manifestants ont gagné un grand carrefour à seulement trois kilomètres du site où le premier ministre Narendra Modi assistait au défilé de la fête nationale : une file de chars et de soldats survolée par des avions de combat.
En revanche, la taille de la parade a été réduite cette année en raison de la crise du coronavirus, tout comme le nombre des spectateurs autorisés à se masser sur le long boulevard Rajpath, a été abaissé de 125 000 à 25 000.
Le 26 janvier est célébré l’anniversaire de l’entrée en vigueur en 1950 de la Constitution indienne, consécutive à l’indépendance de l’Inde vis-à-vis de la Grande-Bretagne.
Narendra Modi a salué la foule des spectateurs avant de regagner sa résidence, évitant toute confrontation personnelle avec les agriculteurs.
Le bras de fer qui dure depuis des mois constitue l’épreuve la plus rude que le gouvernement nationaliste hindou ait eu à relever au cours de ses six années d’existence.
Quelque dix cycles de négociations entre les syndicats agricoles et le gouvernement n’ont pas permis de débloquer la situation.
La Cour suprême, la plus haute juridiction indienne, a récemment suspendu l’application des réformes agricoles « jusqu’à nouvel ordre » et annoncé la formation d’un comité d’experts pour faciliter la médiation entre les agriculteurs et le gouvernement.
Depuis, ce dernier a proposé un gel de la mise en œuvre de ces lois pour 18 mois, mais les agriculteurs exigent leur abrogation pure et simple. (AFP)