Edouard Philippe, chef du gouvernement français
PARIS (Reuters) - Le Premier ministre, Edouard Philippe, s'est déclaré lundi favorable à l'instauration de "quotas" et au ciblage des "talents" dans le cadre du débat sur "la politique migratoire de la France et de l'Europe" au Parlement.
Parmi les pistes de réflexion gouvernementales figure aussi la lutte contre les abus liés à l'Aide médicale d'Etat (AME) dont bénéficient les étrangers en situation irrégulière.
La France a enregistré l'an dernier un record de 123.000 demandes d'asile, en hausse de 22% par rapport à l'année précédente.
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a précisé qu'elle avait dénombré en 2018 256.000 entrées régulières (90.000 par la voie de l'immigration familiale, 83.000 étudiants, 33.000 pour des motifs économiques).
"La question d’un pilotage par objectifs de l’admission au séjour n’est pas 'taboue'. Je n’ai pas peur de réfléchir à l’idée de 'quotas'", a souligné Edouard Philippe, évoquant la possibilité de "fixer chaque année des objectifs d'attraction de compétences rares et de talents".
Hostile à "l'immigration zéro" ou à "la fin du droit du sol", il a dit l'importance d'agir avec "humanité", en prenant par exemple soin des "vrais mineurs" non accompagnés et en favorisant l'intégration.
Plaidant pour une réponse commune des Européens aux défis migratoires, il a souligné la nécessité, avec le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian, d'aider les pays du Sud à y faire face, confirmant que l'aide publique au développement française serait portée à 0,55 % du revenu national brut d'ici 2022.
Edouard Philippe a aussi ouvert le débat sur l'AME : "La France doit soigner tous ceux qui résident sur son territoire. Mais elle ne doit être ni plus ni moins attractive que ses voisins."
"L'aile gauche" de la majorité s'inquiète d'une remise en cause de ce dispositif controversé et selon des sources à La République en marche, le gouvernement a déjà sondé le Conseil d'Etat à ce sujet.
"On ne saurait prescrire des solutions comme d'autres proclament des slogans", a déclaré Agnès Buzyn à l'adresse d'une partie de la droite et du Rassemblement national qui demandent la suppression de cette aide instaurée en 2000.
"En France on ne laisse pas des personnes périr parce qu'il leur manque le bon tampon sur le bon document", a-t-elle lancé tout en reconnaissant la nécessité de "lutter contre les fraudes et les abus" - sujet qui fait l'objet d'une mission.
"Je ne retiendrai pas toute solution reposant sur une participation financière des personnes admises à l'AME. Cela constituerait un obstacle trop important pour l'accès effectif aux soins", a-t-elle précisé.
L'AME a coûté 848 millions d'euros à l'Etat français en 2018, en hausse de 6% par rapport à 2017.
Parmi les pistes de réflexion gouvernementales figure aussi la lutte contre les abus liés à l'Aide médicale d'Etat (AME) dont bénéficient les étrangers en situation irrégulière.
La France a enregistré l'an dernier un record de 123.000 demandes d'asile, en hausse de 22% par rapport à l'année précédente.
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a précisé qu'elle avait dénombré en 2018 256.000 entrées régulières (90.000 par la voie de l'immigration familiale, 83.000 étudiants, 33.000 pour des motifs économiques).
"La question d’un pilotage par objectifs de l’admission au séjour n’est pas 'taboue'. Je n’ai pas peur de réfléchir à l’idée de 'quotas'", a souligné Edouard Philippe, évoquant la possibilité de "fixer chaque année des objectifs d'attraction de compétences rares et de talents".
Hostile à "l'immigration zéro" ou à "la fin du droit du sol", il a dit l'importance d'agir avec "humanité", en prenant par exemple soin des "vrais mineurs" non accompagnés et en favorisant l'intégration.
Plaidant pour une réponse commune des Européens aux défis migratoires, il a souligné la nécessité, avec le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian, d'aider les pays du Sud à y faire face, confirmant que l'aide publique au développement française serait portée à 0,55 % du revenu national brut d'ici 2022.
Edouard Philippe a aussi ouvert le débat sur l'AME : "La France doit soigner tous ceux qui résident sur son territoire. Mais elle ne doit être ni plus ni moins attractive que ses voisins."
"L'aile gauche" de la majorité s'inquiète d'une remise en cause de ce dispositif controversé et selon des sources à La République en marche, le gouvernement a déjà sondé le Conseil d'Etat à ce sujet.
"On ne saurait prescrire des solutions comme d'autres proclament des slogans", a déclaré Agnès Buzyn à l'adresse d'une partie de la droite et du Rassemblement national qui demandent la suppression de cette aide instaurée en 2000.
"En France on ne laisse pas des personnes périr parce qu'il leur manque le bon tampon sur le bon document", a-t-elle lancé tout en reconnaissant la nécessité de "lutter contre les fraudes et les abus" - sujet qui fait l'objet d'une mission.
"Je ne retiendrai pas toute solution reposant sur une participation financière des personnes admises à l'AME. Cela constituerait un obstacle trop important pour l'accès effectif aux soins", a-t-elle précisé.
L'AME a coûté 848 millions d'euros à l'Etat français en 2018, en hausse de 6% par rapport à 2017.