Une bonne partie des grands travaux d’extension et d’embellissement de la grande mosquée de la Kaaba sont tous suspendus.
L’intention de notre rédaction est de promouvoir la oumra. Si le marché est largement ouvert, attractif, c’est dans l’intérêt des privés. Donc notre seul but est de pousser les Sénégalais à aller massivement faire la oumra. En effet, généralement calé sur 12 jours au maximum, le séjour de la oumrah des Sénégalais ne dure finalement et très fréquemment que 10 jours. Du coup, il est possible de s’acquitter de tous ses rituels et actes de dévotion une seule fois, mais pas deux fois à cause du nouveau système informatisé depuis l’apparition du coronavirus et du court séjour de la oumra dont il faut soustraire le jour de départ Dakar-Dubaï et Dubaï-Jeddah ou Médine et le retour Makkah-Jeddah, Jeddah-Dubaï, Dubaï-Dakar .
Avec le système informatique que les Saoudiens ont adopté et qu’on appelle Tawakkalna et E.tamarna, on risque de ne pas s’acquitter de tous ses devoirs religieux à Makkah et à Médine. Ce sont des applications qui attestent que le pèlerin est bien vacciné et qu’il n’est pas atteint du coronavirus. Par exemple, à Médine, avant d’entrer dans l’enceinte de la mosquée du prophète (Psl), maintenant barricadée, il faut montrer le Tawakkalna et le second laisser-passer appelé E.tamarna. D’ailleurs, seuls les intellectuels peuvent les manipuler, car ce sont des applications à maîtriser absolument. Une fois devant le téléphone, on y voit plusieurs heures proposées. Dès qu’on en choisit une et si elle est validée, c’est fini. Celui qui y va avant ou après l’heure, le service de sécurité l’éconduit.
A Médine, si on opte pour effectuer le ziar du prophète (psl), on passe obligatoirement par la porte babou salaam. Par contre, si on opte pour entrer dans le rawdou diannatou, on passera par la porte 2 ou 3 pour les hommes. Et ceci, après la prière de Guê. Quant aux femmes, elles passent par leur porte principale, 29. Une fois les hommes et les femmes à l’intérieur, dans l’espace rawdou diannatou, ils n’auront aucun contact, ils ne se verront même pas. Dans la même logique, si on opte pour la visite ziar du prophète (psl) ou entrer dans le rawdou diannatou pour faire le rakkatayni et évoquer Dieu, à tel jour et à telle heure, la planification est irréversible. D’ailleurs, la programmation n’est valable que pour quelques heures et pour chaque pèlerin. Une nouvelle programmation pour pouvoir visiter une deuxième fois, faire le ziar au prophète ou entrer au jardin du paradis rawdou diannatou, ce n’est pas certain d’en avoir le jour même, le lendemain ou le jour d’après.
Au passage, le rawdou diannataou est l’emplacement qui se trouve entre la demeure du prophète (psl) - qui est actuellement son tombeau - et son minbar, là où il se tenait pour diriger la prière. C’est cette place qu’il a déclaré, dans un hadith, être l’un des lieux privilégiés du paradis.
C’est trop compliqué, il y a barrière sur barrière, contrôle sur contrôle. On peut échapper à un contrôle, mais pas à tous. Donc il faut être en règle avec l’application E.tamarna en y précisant l’option choisie. Soit, on fait la visite ziar du prophète (psl) ou on entre dans le rawdou diannatou. Une fois l’option faite, c’est irréversible. Donc il faut savoir choisir ce que l’on veut faire. En tout cas, nous conseillons aux pèlerins Sénégalais de faire toujours l’option d’entrer dans le jardin du paradis rawdou diannatou. En termes plus clairs, dès qu’on accède au jardin du paradis rawdou diannatou, non seulement on aura la possibilité de faire deux rakas, ce que l’on appelle rakkatayni, ensuite on jouit d’un peu de temps pour faire des invocations. Mais aussi, si le temps accordé est terminé, quand on sort du rawdou diannatou, obligatoirement on passera devant le prophète (psl) et on aura l’occasion de faire un autre ziar. Par contre, si on opte pour la visite ziar, on n’aura pas la chance ou la possibilité d’entrer dans le rawdou diannatou.
Enfin, pour les 5 jours qu’on passe à Médine, il est pratiquement impossible, en tout cas difficile, d’avoir deux autorisations d’accès aux lieux de recueillement. Le tawakkalna permet juste d’être à l’intérieur de la grande mosquée du prophète et d’y effectuer les 5 prières de la journée, mais on n’aura pas accès aux deux lieux que sont le rawdou diannatou et le ziar du prophète. Après la prière de Guê, plus exactement à 21 heures, tout le monde descend, la mosquée du prophète (psl) est fermée. Bref, dans tous les lieux aménagés pour les 5 prières de la journée dans la grande esplanade de la mosquée de Médine, après Guê, les lieux sont vidés. La Kaaba à la Mecque et la mosquée du prophète (psl) à Médine sont maintenant barricadées au point que personne ne traîne plus dans les environs ou se tenir debout ou assis dans les deux esplanades des deux mosquées.
L’étape de la Mecque
Que le séjour soit de 10 ou de 12 jours, le nombre de jours est réduit d’autant plus qu’on en déduit le jour de départ de Dakar vers l’Arabie Saoudite et le jour de retour de l’Arabie Saoudite vers Dakar. Si c’est un séjour de12 jours, il n’en restera que 10. S’il dure 10 jours, il n’en restera que 8. Or, on fait à Médine 5 jours et 5 autres à Makka. Une fois à la Mecque, il faut se reconnecter aux applications Tawakkalna et E.tamarna. D’ailleurs, c’est E.tamarna qui permet de faire le tawaaf, encore que les seules voies d’accès sont babou Fahd - porte 79 et babou King Abdoul Aziz - porte 1. L’accès n’est autorisé qu’à ceux qui font la oumra et qui sont obligatoirement en ihram. A ces pèlerins, on exige les deux applications Tawakkalna et E.tamarna. Après le tawaaf, on ne traîne pas sur les lieux. Même la prière derrière maqama Ibrahima, on ne l’effectue pas. On l’effectue plutôt entre les portails King Abdallah et Babou Al Fatah, espace aménagé à l’occasion pour cette prière.
Après ce rituel, les deux rakats derrière maqama Ibrahima, on vide aussitôt les lieux sous la pression des forces de l’ordre. Le flux humain est si important que dès qu’une vague de pèlerins finit d’effectuer les deux rakas, une autre vague arrive. Et chaque vague qui termine est orientée vers safaa et marwah. C’est justement le chemin de l’aller sans retour. En d’autres termes, après le tawaaf qu’effectuent les pèlerins de la oumrah, les policiers les obligent à faire la prière de deux rakas à la mémoire d’Abraham entre le portail King Abdallah et le portail Al Fatah, devant lesquelles passe le couloir qui mène directement à Safaa et Marwah. Une fois dedans, le pèlerin est assuré d’effectuer un voyage sans retour. Seulement, il faut noter depuis ces derniers temps, que les policiers deviennent de plus en plus tolérants. Ils permettent souvent aux pèlerins de faire la prière des deux rakas derrière maqama Ibrahima. Mais aussitôt après, ils quittent.
Durant les 5 jours à l’étape de la Mecque, il est impossible d’avoir deux programmations de oumrah ou de tawaaf au pied de la Kaaba. Par contre, avec le Tawakkalna, les 5 prières quotidiennes se font au premier étage, et même sur la terrasse, c’est-à-dire au 3ème et dernier étage, dont l’entrée se fait par la porte 84. Ces pèlerins ne sont plus en ihram. Ils ont la possibilité de rester sur les lieux pour toute la journée en vue de s’acquitter des 5 prières. Ils ont aussi la possibilité de sortir pour aller manger ou vaquer à leurs occupations. Mais pour revenir, ils devront montrer à nouveau le Tawakkalna qui leur sert d’accès. Les policiers sont si nombreux qu’ils contrôlent tout. Donc à Makka comme à Médine, et compte tenu du court séjour de la oumra, la planification est tellement rigoureuse et sévère qu’il est impossible de faire deux fois la visite ziar du prophète (psl), d’accéder au jardin du paradis raawdatou diannatou à Médine ou de faire deux oumras à la Kaaba à la Mecque.
Urgence de réduire le coût du package
Puisque le séjour est court, le package allant de 2 millions à 2 millions 600 mille Fcfa, est excessif. 1 million 500 mille est raisonnable pour un séjour de 10 à 12 jours au grand bénéfice des pèlerins sans léser les voyagistes privés. Beaucoup d’Africains vivant en Europe et même les Européens, paient au maximum 1.700 euros, l’équivalent de 1 million 100 mille Fcfa, y compris le billet d’avion aller-retour, le logement dans des hôtels 5 étoiles, juste en face des haram à Médine et à Makkah, la restauration, plus précisément le petit déjeuner, sans compter le transport par bus climatisés à Makkah et à Médine. Quant aux Africains venant des pays d'Afrique, d’après l’enquête que j’ai menée, ils paient au maximum 1 million 500 mille Fcfa. Heureusement, des voyagistes privés sénégalais viennent de proposer un package d’un 1 million 300 mille pour l’un, l’autre a proposé 1 million 840 mille. La Côte d’Ivoire, pays voisin du Sénégal et qui n’a pas plus de population musulmane que le Sénégal, affrète chaque mois un avion gros-porteur rempli de pèlerins pour effectuer la oumra. Même les Sénégalais vivant en Arabie Saoudite disent que 1 million 500 mille est un montant faisable, d’autant plus que beaucoup d’hôtels sont proches du haram, s’ils ne sont pas 5 étoiles, ils sont quand même luxueux et abordables.
Le hadj ou la oumra n’est pas du tourisme, encore moins des vacances ou un temps de repos. C’est une période où on s’adonne entièrement à Dieu pour le magnifier, l’adorer et avoir un regain de foi. On ne doit pas chercher un confort comme loger dans un hôtel 5 étoiles ou faire une excursion. Aussi bien à la Mecque qu’à Médine, il y a des hôtels très luxueux et très abordables qui peuvent faire l’affaire des pèlerins de la oumra ou du hadj.
Tawakkalna et E.tamarna, une révolution dans l’organisation du pèlerinage
Dès que le pèlerin arrive en terre sainte, les autorités sanitaires et policières prennent toutes les dispositions pour installer les deux applications sur son téléphone. Il suffit que le pèlerin achète une puce saoudienne Mobily, Zaïn ou STC.
La langue qu’utilisent les applications Tawakkalna et E.tamarna sont l’anglais et l’arabe. Donc un problème risque de se poser pour les francophones. Aussi, il ne suffit pas d’être lettré pour les manipuler. Il faut être au rythme des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour pouvoir en user. Ce système très compliqué sera reconduit au grand pèlerinage, d’après mes informations. C’est un système révolutionnaire qui a permis aux Saoudiens de prendre en main l’organisation du pèlerinage. C’est la discipline militaire qui est maintenant installée, aussi bien à Makka qu’à Médine. Plus d’errances, de rassemblements pour des discussions, de bousculades et d’espaces pour les squatteurs qui, généralement, avaient l’habitude d’élire domicile dans l’esplanade de la mosquée de la Kaaba et l’esplanade de la mosquée de Médine. Maintenant, tout est bien organisé.
Pour terminer, il est bien de rappeler qu’avec l’apparition du coronavirus, désormais les nourrissons et les enfants de bas-âges ne sont plus acceptés dans la grande enceinte de la mosquée de la Kaaba, à plus forte raison à l’intérieur de la mosquée où se trouve la Kaaba.
Malgré la gravité et l’ampleur de la maladie du coronavirus, les oumras de 2021 et 2022 ont l’air d’un pèlerinage à la Mecque. Car les deux grandes mosquées sont remplies de monde : celle de Médine où repose le prophète (psl) et celle de la Kaaba à la Mecque. Les pèlerins sont venus de tous les horizons. Les différentes races, langues et les différents âges et sexes sont venus nombreux célébrer la oumra. On se croirait au pèlerinage annuel à la Mecque.
Correspondance particulière
Cheikh Oumar TALL
Directeur de Publication du mensuel « Al Yawmou – le Jour »
L’intention de notre rédaction est de promouvoir la oumra. Si le marché est largement ouvert, attractif, c’est dans l’intérêt des privés. Donc notre seul but est de pousser les Sénégalais à aller massivement faire la oumra. En effet, généralement calé sur 12 jours au maximum, le séjour de la oumrah des Sénégalais ne dure finalement et très fréquemment que 10 jours. Du coup, il est possible de s’acquitter de tous ses rituels et actes de dévotion une seule fois, mais pas deux fois à cause du nouveau système informatisé depuis l’apparition du coronavirus et du court séjour de la oumra dont il faut soustraire le jour de départ Dakar-Dubaï et Dubaï-Jeddah ou Médine et le retour Makkah-Jeddah, Jeddah-Dubaï, Dubaï-Dakar .
Avec le système informatique que les Saoudiens ont adopté et qu’on appelle Tawakkalna et E.tamarna, on risque de ne pas s’acquitter de tous ses devoirs religieux à Makkah et à Médine. Ce sont des applications qui attestent que le pèlerin est bien vacciné et qu’il n’est pas atteint du coronavirus. Par exemple, à Médine, avant d’entrer dans l’enceinte de la mosquée du prophète (Psl), maintenant barricadée, il faut montrer le Tawakkalna et le second laisser-passer appelé E.tamarna. D’ailleurs, seuls les intellectuels peuvent les manipuler, car ce sont des applications à maîtriser absolument. Une fois devant le téléphone, on y voit plusieurs heures proposées. Dès qu’on en choisit une et si elle est validée, c’est fini. Celui qui y va avant ou après l’heure, le service de sécurité l’éconduit.
A Médine, si on opte pour effectuer le ziar du prophète (psl), on passe obligatoirement par la porte babou salaam. Par contre, si on opte pour entrer dans le rawdou diannatou, on passera par la porte 2 ou 3 pour les hommes. Et ceci, après la prière de Guê. Quant aux femmes, elles passent par leur porte principale, 29. Une fois les hommes et les femmes à l’intérieur, dans l’espace rawdou diannatou, ils n’auront aucun contact, ils ne se verront même pas. Dans la même logique, si on opte pour la visite ziar du prophète (psl) ou entrer dans le rawdou diannatou pour faire le rakkatayni et évoquer Dieu, à tel jour et à telle heure, la planification est irréversible. D’ailleurs, la programmation n’est valable que pour quelques heures et pour chaque pèlerin. Une nouvelle programmation pour pouvoir visiter une deuxième fois, faire le ziar au prophète ou entrer au jardin du paradis rawdou diannatou, ce n’est pas certain d’en avoir le jour même, le lendemain ou le jour d’après.
Au passage, le rawdou diannataou est l’emplacement qui se trouve entre la demeure du prophète (psl) - qui est actuellement son tombeau - et son minbar, là où il se tenait pour diriger la prière. C’est cette place qu’il a déclaré, dans un hadith, être l’un des lieux privilégiés du paradis.
C’est trop compliqué, il y a barrière sur barrière, contrôle sur contrôle. On peut échapper à un contrôle, mais pas à tous. Donc il faut être en règle avec l’application E.tamarna en y précisant l’option choisie. Soit, on fait la visite ziar du prophète (psl) ou on entre dans le rawdou diannatou. Une fois l’option faite, c’est irréversible. Donc il faut savoir choisir ce que l’on veut faire. En tout cas, nous conseillons aux pèlerins Sénégalais de faire toujours l’option d’entrer dans le jardin du paradis rawdou diannatou. En termes plus clairs, dès qu’on accède au jardin du paradis rawdou diannatou, non seulement on aura la possibilité de faire deux rakas, ce que l’on appelle rakkatayni, ensuite on jouit d’un peu de temps pour faire des invocations. Mais aussi, si le temps accordé est terminé, quand on sort du rawdou diannatou, obligatoirement on passera devant le prophète (psl) et on aura l’occasion de faire un autre ziar. Par contre, si on opte pour la visite ziar, on n’aura pas la chance ou la possibilité d’entrer dans le rawdou diannatou.
Enfin, pour les 5 jours qu’on passe à Médine, il est pratiquement impossible, en tout cas difficile, d’avoir deux autorisations d’accès aux lieux de recueillement. Le tawakkalna permet juste d’être à l’intérieur de la grande mosquée du prophète et d’y effectuer les 5 prières de la journée, mais on n’aura pas accès aux deux lieux que sont le rawdou diannatou et le ziar du prophète. Après la prière de Guê, plus exactement à 21 heures, tout le monde descend, la mosquée du prophète (psl) est fermée. Bref, dans tous les lieux aménagés pour les 5 prières de la journée dans la grande esplanade de la mosquée de Médine, après Guê, les lieux sont vidés. La Kaaba à la Mecque et la mosquée du prophète (psl) à Médine sont maintenant barricadées au point que personne ne traîne plus dans les environs ou se tenir debout ou assis dans les deux esplanades des deux mosquées.
L’étape de la Mecque
Que le séjour soit de 10 ou de 12 jours, le nombre de jours est réduit d’autant plus qu’on en déduit le jour de départ de Dakar vers l’Arabie Saoudite et le jour de retour de l’Arabie Saoudite vers Dakar. Si c’est un séjour de12 jours, il n’en restera que 10. S’il dure 10 jours, il n’en restera que 8. Or, on fait à Médine 5 jours et 5 autres à Makka. Une fois à la Mecque, il faut se reconnecter aux applications Tawakkalna et E.tamarna. D’ailleurs, c’est E.tamarna qui permet de faire le tawaaf, encore que les seules voies d’accès sont babou Fahd - porte 79 et babou King Abdoul Aziz - porte 1. L’accès n’est autorisé qu’à ceux qui font la oumra et qui sont obligatoirement en ihram. A ces pèlerins, on exige les deux applications Tawakkalna et E.tamarna. Après le tawaaf, on ne traîne pas sur les lieux. Même la prière derrière maqama Ibrahima, on ne l’effectue pas. On l’effectue plutôt entre les portails King Abdallah et Babou Al Fatah, espace aménagé à l’occasion pour cette prière.
Après ce rituel, les deux rakats derrière maqama Ibrahima, on vide aussitôt les lieux sous la pression des forces de l’ordre. Le flux humain est si important que dès qu’une vague de pèlerins finit d’effectuer les deux rakas, une autre vague arrive. Et chaque vague qui termine est orientée vers safaa et marwah. C’est justement le chemin de l’aller sans retour. En d’autres termes, après le tawaaf qu’effectuent les pèlerins de la oumrah, les policiers les obligent à faire la prière de deux rakas à la mémoire d’Abraham entre le portail King Abdallah et le portail Al Fatah, devant lesquelles passe le couloir qui mène directement à Safaa et Marwah. Une fois dedans, le pèlerin est assuré d’effectuer un voyage sans retour. Seulement, il faut noter depuis ces derniers temps, que les policiers deviennent de plus en plus tolérants. Ils permettent souvent aux pèlerins de faire la prière des deux rakas derrière maqama Ibrahima. Mais aussitôt après, ils quittent.
Durant les 5 jours à l’étape de la Mecque, il est impossible d’avoir deux programmations de oumrah ou de tawaaf au pied de la Kaaba. Par contre, avec le Tawakkalna, les 5 prières quotidiennes se font au premier étage, et même sur la terrasse, c’est-à-dire au 3ème et dernier étage, dont l’entrée se fait par la porte 84. Ces pèlerins ne sont plus en ihram. Ils ont la possibilité de rester sur les lieux pour toute la journée en vue de s’acquitter des 5 prières. Ils ont aussi la possibilité de sortir pour aller manger ou vaquer à leurs occupations. Mais pour revenir, ils devront montrer à nouveau le Tawakkalna qui leur sert d’accès. Les policiers sont si nombreux qu’ils contrôlent tout. Donc à Makka comme à Médine, et compte tenu du court séjour de la oumra, la planification est tellement rigoureuse et sévère qu’il est impossible de faire deux fois la visite ziar du prophète (psl), d’accéder au jardin du paradis raawdatou diannatou à Médine ou de faire deux oumras à la Kaaba à la Mecque.
Urgence de réduire le coût du package
Puisque le séjour est court, le package allant de 2 millions à 2 millions 600 mille Fcfa, est excessif. 1 million 500 mille est raisonnable pour un séjour de 10 à 12 jours au grand bénéfice des pèlerins sans léser les voyagistes privés. Beaucoup d’Africains vivant en Europe et même les Européens, paient au maximum 1.700 euros, l’équivalent de 1 million 100 mille Fcfa, y compris le billet d’avion aller-retour, le logement dans des hôtels 5 étoiles, juste en face des haram à Médine et à Makkah, la restauration, plus précisément le petit déjeuner, sans compter le transport par bus climatisés à Makkah et à Médine. Quant aux Africains venant des pays d'Afrique, d’après l’enquête que j’ai menée, ils paient au maximum 1 million 500 mille Fcfa. Heureusement, des voyagistes privés sénégalais viennent de proposer un package d’un 1 million 300 mille pour l’un, l’autre a proposé 1 million 840 mille. La Côte d’Ivoire, pays voisin du Sénégal et qui n’a pas plus de population musulmane que le Sénégal, affrète chaque mois un avion gros-porteur rempli de pèlerins pour effectuer la oumra. Même les Sénégalais vivant en Arabie Saoudite disent que 1 million 500 mille est un montant faisable, d’autant plus que beaucoup d’hôtels sont proches du haram, s’ils ne sont pas 5 étoiles, ils sont quand même luxueux et abordables.
Le hadj ou la oumra n’est pas du tourisme, encore moins des vacances ou un temps de repos. C’est une période où on s’adonne entièrement à Dieu pour le magnifier, l’adorer et avoir un regain de foi. On ne doit pas chercher un confort comme loger dans un hôtel 5 étoiles ou faire une excursion. Aussi bien à la Mecque qu’à Médine, il y a des hôtels très luxueux et très abordables qui peuvent faire l’affaire des pèlerins de la oumra ou du hadj.
Tawakkalna et E.tamarna, une révolution dans l’organisation du pèlerinage
Dès que le pèlerin arrive en terre sainte, les autorités sanitaires et policières prennent toutes les dispositions pour installer les deux applications sur son téléphone. Il suffit que le pèlerin achète une puce saoudienne Mobily, Zaïn ou STC.
La langue qu’utilisent les applications Tawakkalna et E.tamarna sont l’anglais et l’arabe. Donc un problème risque de se poser pour les francophones. Aussi, il ne suffit pas d’être lettré pour les manipuler. Il faut être au rythme des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour pouvoir en user. Ce système très compliqué sera reconduit au grand pèlerinage, d’après mes informations. C’est un système révolutionnaire qui a permis aux Saoudiens de prendre en main l’organisation du pèlerinage. C’est la discipline militaire qui est maintenant installée, aussi bien à Makka qu’à Médine. Plus d’errances, de rassemblements pour des discussions, de bousculades et d’espaces pour les squatteurs qui, généralement, avaient l’habitude d’élire domicile dans l’esplanade de la mosquée de la Kaaba et l’esplanade de la mosquée de Médine. Maintenant, tout est bien organisé.
Pour terminer, il est bien de rappeler qu’avec l’apparition du coronavirus, désormais les nourrissons et les enfants de bas-âges ne sont plus acceptés dans la grande enceinte de la mosquée de la Kaaba, à plus forte raison à l’intérieur de la mosquée où se trouve la Kaaba.
Malgré la gravité et l’ampleur de la maladie du coronavirus, les oumras de 2021 et 2022 ont l’air d’un pèlerinage à la Mecque. Car les deux grandes mosquées sont remplies de monde : celle de Médine où repose le prophète (psl) et celle de la Kaaba à la Mecque. Les pèlerins sont venus de tous les horizons. Les différentes races, langues et les différents âges et sexes sont venus nombreux célébrer la oumra. On se croirait au pèlerinage annuel à la Mecque.
Correspondance particulière
Cheikh Oumar TALL
Directeur de Publication du mensuel « Al Yawmou – le Jour »