Tous les Boeing 777 équipés du modèle de moteur mis en cause dans le spectaculaire incendie de réacteur d’un avion survenu dimanche au-dessus du Colorado, à l’ouest des Etats-Unis, soit 128 au total, ont été cloués au sol dans le monde.
Le constructeur aéronautique américain avait «recommandé» dimanche soir la suspension des vols pour ce type d’appareils et une porte-parole a confirmé lundi à l’AFP qu’ils étaient immobilisés.
La compagnie américaine United Airlines, victime de l’incident, les deux grandes compagnies japonaises, JAL et ANA, ainsi que le transporteur aérien sud-coréen Asiana Airlines ont aussi annoncé, dimanche et lundi, l’arrêt des vols de leurs appareils.
L’autorité fédérale américaine de régulation de l’aviation (FAA) a ordonné des inspections supplémentaires sur certains Boeing 777. L’Office national des transports et de la sécurité des États-Unis enquête aussi sur l’incident, au cours duquel personne n’a été blessé. Le Royaume-Uni a de son côté décidé lundi d’interdire son espace aérien aux Boeing 777 équipés des moteurs en cause.
Prendre du temps
«Pendant que l’enquête est en cours, nous avons recommandé de suspendre les opérations des 69 avions 777 en service et des 59 avions en stock équipés de moteurs Pratt & Whitney 4000-112», avait déclaré Boeing dimanche dans un communiqué.
«Il faut passer au crible les moteurs qui sont en service pour voir s’il n’y a pas des fissures, et comprendre ce qui s’est passé», a expliqué Michel Merluzeau, expert du cabinet AIR. «Il faut déterminer si c’est un problème métallurgique, de maintenance, de fabrication ou opérationnel, cela va prendre quelque temps», a-t-il ajouté.
Un Boeing 777-220 de la compagnie United Airlines, qui venait de décoller samedi de Denver (Colorado) pour Honolulu (Hawaï) avec 231 passagers et 10 membres de l’équipage, a dû faire demi-tour en urgence après l’incendie de son réacteur droit. L’appareil a pu se poser sans encombre à l’aéroport de Denver et aucun de ses occupants n’a été blessé.
Pendant que le Boeing regagnait l’aéroport, une pluie de débris, certains de grande taille, sont tombés sur une zone résidentielle de Broomfield, une banlieue de Denver. Personne n’a été blessé au sol, selon les autorités locales.
United a déclaré dimanche avoir volontairement retiré 24 Boeing 777 du service et s’attendait à ce que «seul un petit nombre de clients soit incommodé». Japan Airlines (JAL) et All Nippon Airways (ANA) ont aussi immobilisé au sol respectivement 13 et 19 avions équipés de moteurs PW4000, tout en évitant des annulations de vol grâce à l’utilisation d’autres appareils.
Le ministère japonais des Transports a déclaré qu’il avait ordonné des inspections plus strictes du moteur après qu’un avion JAL 777 volant de l’aéroport de Tokyo Haneda à Naha, sur l’île d’Okinawa, a eu des problèmes avec «un moteur de la même famille» en décembre.
Le ministère sud-coréen des Transports a indiqué lundi qu’il n’avait pour l’instant pas l’intention d’immobiliser des avions, mais qu’il surveillait la situation.
Nouveau coup dur pour Boeing
Mais Asiana Airlines, seconde compagnie sud-coréenne, a déjà pris la décision de ne pas utiliser les 7 Boeing 777 dont elle dispose.
Quant à Korean Air, premier transporteur du pays, qui avait dans un premier temps déclaré à l’AFP avoir immobilisé ses six 777 équipés de moteurs PW4000, elle a affirmé attendre les directives officielles des régulateurs sud-coréens.
Dans un communiqué publié sur Twitter, le responsable de l’autorité fédérale américaine de régulation de l’aviation (FAA), Steve Dickson, avait indiqué avoir demandé à son équipe d’experts en sécurité aérienne de publier une consigne de navigabilité d’urgence qui exigerait des inspections immédiates ou approfondies des avions Boeing 777 équipés de certains moteurs Pratt & Whitney PW4000.
Cet incident est un coup dur pour Boeing, qui se remet encore de la crise du 737 MAX, avion phare de l’avionneur qui avait été cloué au sol en mai 2019 après deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts. Après plus de 20 mois d’interdiction, une modification du logiciel de commandes de vols et la mise en place de nouveaux protocoles de formation des pilotes, le 737 MAX a été de nouveau autorisé à voler récemment.
Affecté par la pandémie
Boeing est également, comme son rival Airbus, affecté par la pandémie de Covid-19 et ses conséquences catastrophiques sur le transport aérien international. Cette crise sanitaire a entraîné l’annulation de commandes portant sur des centaines d’appareils.
Si le 777, en service depuis plus de 25 ans, «a une réputation très solide», «cet incident nous rappelle que ce sont des flottes vieillissantes», conclut Michel Merluzeau. (ATS)
Le constructeur aéronautique américain avait «recommandé» dimanche soir la suspension des vols pour ce type d’appareils et une porte-parole a confirmé lundi à l’AFP qu’ils étaient immobilisés.
La compagnie américaine United Airlines, victime de l’incident, les deux grandes compagnies japonaises, JAL et ANA, ainsi que le transporteur aérien sud-coréen Asiana Airlines ont aussi annoncé, dimanche et lundi, l’arrêt des vols de leurs appareils.
L’autorité fédérale américaine de régulation de l’aviation (FAA) a ordonné des inspections supplémentaires sur certains Boeing 777. L’Office national des transports et de la sécurité des États-Unis enquête aussi sur l’incident, au cours duquel personne n’a été blessé. Le Royaume-Uni a de son côté décidé lundi d’interdire son espace aérien aux Boeing 777 équipés des moteurs en cause.
Prendre du temps
«Pendant que l’enquête est en cours, nous avons recommandé de suspendre les opérations des 69 avions 777 en service et des 59 avions en stock équipés de moteurs Pratt & Whitney 4000-112», avait déclaré Boeing dimanche dans un communiqué.
«Il faut passer au crible les moteurs qui sont en service pour voir s’il n’y a pas des fissures, et comprendre ce qui s’est passé», a expliqué Michel Merluzeau, expert du cabinet AIR. «Il faut déterminer si c’est un problème métallurgique, de maintenance, de fabrication ou opérationnel, cela va prendre quelque temps», a-t-il ajouté.
Un Boeing 777-220 de la compagnie United Airlines, qui venait de décoller samedi de Denver (Colorado) pour Honolulu (Hawaï) avec 231 passagers et 10 membres de l’équipage, a dû faire demi-tour en urgence après l’incendie de son réacteur droit. L’appareil a pu se poser sans encombre à l’aéroport de Denver et aucun de ses occupants n’a été blessé.
Pendant que le Boeing regagnait l’aéroport, une pluie de débris, certains de grande taille, sont tombés sur une zone résidentielle de Broomfield, une banlieue de Denver. Personne n’a été blessé au sol, selon les autorités locales.
United a déclaré dimanche avoir volontairement retiré 24 Boeing 777 du service et s’attendait à ce que «seul un petit nombre de clients soit incommodé». Japan Airlines (JAL) et All Nippon Airways (ANA) ont aussi immobilisé au sol respectivement 13 et 19 avions équipés de moteurs PW4000, tout en évitant des annulations de vol grâce à l’utilisation d’autres appareils.
Le ministère japonais des Transports a déclaré qu’il avait ordonné des inspections plus strictes du moteur après qu’un avion JAL 777 volant de l’aéroport de Tokyo Haneda à Naha, sur l’île d’Okinawa, a eu des problèmes avec «un moteur de la même famille» en décembre.
Le ministère sud-coréen des Transports a indiqué lundi qu’il n’avait pour l’instant pas l’intention d’immobiliser des avions, mais qu’il surveillait la situation.
Nouveau coup dur pour Boeing
Mais Asiana Airlines, seconde compagnie sud-coréenne, a déjà pris la décision de ne pas utiliser les 7 Boeing 777 dont elle dispose.
Quant à Korean Air, premier transporteur du pays, qui avait dans un premier temps déclaré à l’AFP avoir immobilisé ses six 777 équipés de moteurs PW4000, elle a affirmé attendre les directives officielles des régulateurs sud-coréens.
Dans un communiqué publié sur Twitter, le responsable de l’autorité fédérale américaine de régulation de l’aviation (FAA), Steve Dickson, avait indiqué avoir demandé à son équipe d’experts en sécurité aérienne de publier une consigne de navigabilité d’urgence qui exigerait des inspections immédiates ou approfondies des avions Boeing 777 équipés de certains moteurs Pratt & Whitney PW4000.
Cet incident est un coup dur pour Boeing, qui se remet encore de la crise du 737 MAX, avion phare de l’avionneur qui avait été cloué au sol en mai 2019 après deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts. Après plus de 20 mois d’interdiction, une modification du logiciel de commandes de vols et la mise en place de nouveaux protocoles de formation des pilotes, le 737 MAX a été de nouveau autorisé à voler récemment.
Affecté par la pandémie
Boeing est également, comme son rival Airbus, affecté par la pandémie de Covid-19 et ses conséquences catastrophiques sur le transport aérien international. Cette crise sanitaire a entraîné l’annulation de commandes portant sur des centaines d’appareils.
Si le 777, en service depuis plus de 25 ans, «a une réputation très solide», «cet incident nous rappelle que ce sont des flottes vieillissantes», conclut Michel Merluzeau. (ATS)