Mallikarjun Kharge, le nouveau chef du Congrès
Le principal parti d'opposition indien, le Congrès (centre-gauche), a écarté de sa direction la famille Gandhi pour la première fois en 24 ans, nommant un ancien ministre octogénaire dans l'espoir de stopper son déclin, selon les médias locaux parus mercredi.
L'ancien ministre Mallikarjun Kharge, âgé de 80 ans, a été élu par les membres du parti pour remplacer Sonia Gandhi à la présidence de ce parti autrefois puissant, qui a contribué à obtenir l'indépendance de l'Inde il y a 75 ans.
Le Congrès a gouverné l'Inde pendant plusieurs décennies après que l'ancienne colonie britannique a accédé à l'indépendance en 1947, mais il n'est aujourd'hui plus que l'ombre de lui-même, discrédité et écrasé sous le poids électoral du Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre Narendra Modi.
La famille Gandhi n'est pas liée à l'icône de l'indépendance de l'Inde, le Mahatma Gandhi, mais descend du premier Premier ministre du pays, Jawaharlal Nehru.
Nehru était le père de l'ancienne Première ministre Indira Gandhi, assassinée en 1984. Elle-même était la mère de Rajiv Gandhi, tué par un kamikaze en 1991.
Le BJP a écrasé le Congrès lors des deux dernières élections, M. Modi tournant en dérision Rahul Gandhi -- fils de Rajiv et Sonia -- en le présentant comme un prince désuet et un playboy.
Après la dernière défaite en 2019, Rahul a démissionné de la présidence du parti et a remis les rênes à sa mère d'origine italienne, Sonia, qui a maintenant 75 ans.
Le nouveau chef du parti, Mallikarjun Kharge, un ancien ministre des Chemins de fer et du Travail issu de la communauté Dalit de basse caste, est généralement considéré comme un soutien de Sonia et de Rahul.
Rahul Gandhi a déclaré mercredi que Kharge était désormais l'autorité suprême du parti. Il "décidera de mon rôle dans le parti", a-t-il dit. Mais en dépit de leur retrait, Sonia et Rahul devraient continuer à tirer les ficelles en coulisse, estiment les médias locaux.
- "Gagner" –
Mallikarjun Kharge, qui a quatre mois de plus que le président américain Joe Biden, doit maintenant relever l'immense défi de remporter la prochaine élection nationale, prévue en 2024, et trois élections locales l'année prochaine, y compris dans son État d'origine du Karnataka, dans le sud du pays.
M. Kharge était opposé à Shashi Tharoor, un ancien secrétaire général adjoint des Nations unies de 66 ans, qui faisait campagne pour un "changement" au sein de la direction.
M. Tharoor a concédé sa défaite sur Twitter, souhaitant à M. Kharge "tout le succès possible".
Depuis la dernière élection nationale, remportée par le BJP, le parti du Congrès n'a plus que 53 sièges dans la chambre basse du Parlement, qui en compte 543.
La décision d'élire un président hors de la famille Gandhi montre que le parti est "fatigué des critiques du BJP et de Modi", a déclaré à l'AFP Rasheed Kidwai, membre de l'Observer Research Foundation et observateur attentif du Congrès depuis des années.
Il a ajouté qu'il y avait une "bonne chance" que M. Kharge puisse redresser la situation du parti. "Il a peut-être 80 ans, mais il est en bonne santé et c'est un bourreau de travail. Il rencontre les dirigeants du parti pour discuter des problèmes de l'État et de la région", a déclaré M. Kidwai.
"Mais en fin de compte, dans une démocratie électorale, ce qui compte, c'est de gagner les élections." (AFP)
L'ancien ministre Mallikarjun Kharge, âgé de 80 ans, a été élu par les membres du parti pour remplacer Sonia Gandhi à la présidence de ce parti autrefois puissant, qui a contribué à obtenir l'indépendance de l'Inde il y a 75 ans.
Le Congrès a gouverné l'Inde pendant plusieurs décennies après que l'ancienne colonie britannique a accédé à l'indépendance en 1947, mais il n'est aujourd'hui plus que l'ombre de lui-même, discrédité et écrasé sous le poids électoral du Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre Narendra Modi.
La famille Gandhi n'est pas liée à l'icône de l'indépendance de l'Inde, le Mahatma Gandhi, mais descend du premier Premier ministre du pays, Jawaharlal Nehru.
Nehru était le père de l'ancienne Première ministre Indira Gandhi, assassinée en 1984. Elle-même était la mère de Rajiv Gandhi, tué par un kamikaze en 1991.
Le BJP a écrasé le Congrès lors des deux dernières élections, M. Modi tournant en dérision Rahul Gandhi -- fils de Rajiv et Sonia -- en le présentant comme un prince désuet et un playboy.
Après la dernière défaite en 2019, Rahul a démissionné de la présidence du parti et a remis les rênes à sa mère d'origine italienne, Sonia, qui a maintenant 75 ans.
Le nouveau chef du parti, Mallikarjun Kharge, un ancien ministre des Chemins de fer et du Travail issu de la communauté Dalit de basse caste, est généralement considéré comme un soutien de Sonia et de Rahul.
Rahul Gandhi a déclaré mercredi que Kharge était désormais l'autorité suprême du parti. Il "décidera de mon rôle dans le parti", a-t-il dit. Mais en dépit de leur retrait, Sonia et Rahul devraient continuer à tirer les ficelles en coulisse, estiment les médias locaux.
- "Gagner" –
Mallikarjun Kharge, qui a quatre mois de plus que le président américain Joe Biden, doit maintenant relever l'immense défi de remporter la prochaine élection nationale, prévue en 2024, et trois élections locales l'année prochaine, y compris dans son État d'origine du Karnataka, dans le sud du pays.
M. Kharge était opposé à Shashi Tharoor, un ancien secrétaire général adjoint des Nations unies de 66 ans, qui faisait campagne pour un "changement" au sein de la direction.
M. Tharoor a concédé sa défaite sur Twitter, souhaitant à M. Kharge "tout le succès possible".
Depuis la dernière élection nationale, remportée par le BJP, le parti du Congrès n'a plus que 53 sièges dans la chambre basse du Parlement, qui en compte 543.
La décision d'élire un président hors de la famille Gandhi montre que le parti est "fatigué des critiques du BJP et de Modi", a déclaré à l'AFP Rasheed Kidwai, membre de l'Observer Research Foundation et observateur attentif du Congrès depuis des années.
Il a ajouté qu'il y avait une "bonne chance" que M. Kharge puisse redresser la situation du parti. "Il a peut-être 80 ans, mais il est en bonne santé et c'est un bourreau de travail. Il rencontre les dirigeants du parti pour discuter des problèmes de l'État et de la région", a déclaré M. Kidwai.
"Mais en fin de compte, dans une démocratie électorale, ce qui compte, c'est de gagner les élections." (AFP)