Une soixantaine de personnes ont péri en Inde, dont neuf dans l’effondrement d’un temple, au cours d’inondations massives et de glissements de terrain dévastateurs, ont annoncé lundi les autorités.
Plusieurs jours de pluies torrentielles ont détruit des ponts et des bâtiments, emporté des véhicules dans les États septentrionaux de l’Uttarakhand et de l’Himachal Pradesh.
Dans l’Himachal Pradesh, le plus touché par les intempéries, au moins 50 personnes sont mortes ces dernières 24 heures, a déclaré le premier ministre de cet État, Sukhvinder Singh Sukhu.
Neuf d’entre elles ont perdu la vie dans l’effondrement d’un temple hindou à Shimla, la capitale locale.
« Jamais auparavant on n’a enregistré de telles pluies et plus de 50 morts dans l’État sur une période de 24 heures — et ce bilan peut encore augmenter car il y a encore environ 20 personnes sous les décombres », a dit tard dans la soirée Sukhvinder Singh Sukhu aux médias.
« L’administration locale s’efforce de […] porter secours aux personnes qui pourraient encore être prises au piège », avait-il auparavant expliqué dans un communiqué.
La présidente de l’Inde, Droupadi Murmu, s’est dite « blessée par les pertes de vies humaines dans les accidents liés aux fortes pluies ».
Dans les zones les plus atteintes, de grands axes routiers et des lignes électriques ont été fortement endommagés, bloquant ainsi des milliers de personnes. Le réseau ferroviaire a lui aussi subi de lourds dégâts.
Pris au piège
Dans l’État de l’Uttarakhand, les équipes de secours ont tenté de dégager les personnes ensevelies par des glissements de terrain.
Près des rives du Gange, dans la ville touristique de Rishikesh, cinq personnes se sont ainsi retrouvées prises au piège.
Parmi elles, seule une jeune fille a été sauvée, a déclaré le commissaire de police du district, précisant que le reste de sa famille se trouvait toujours bloqué sous les décombres.
Au total, au moins huit personnes ont été tuées depuis vendredi en raison des intempéries dans cet État, selon les autorités.
Sukhvinder Singh Sukhu a appelé les habitants de l’Himachal Pradesh à rester chez eux et à éviter de s’approcher des rivières.
Les écoles ont été fermées, a-t-il ajouté.
Pendant la mousson, les inondations et les glissements de terrain sont fréquents et font des dégâts considérables mais leur nombre augmente avec le changement climatique, affirment les experts.
En juillet, plusieurs jours de pluies de mousson ont provoqué la mort d’au moins 90 personnes en Inde, tandis que la Yamuna, une rivière qui traverse la capitale indienne New Delhi, a connu ses niveaux les plus élevés depuis 1978.
Les pluies de mousson constituent à elles seules environ 80 % des précipitations annuelles en Asie du Sud. Elles sont vitales pour le niveau des cours d’eau, pour reconstituer les nappes phréatiques et pour l’agriculture.
Mais elles causent aussi des inondations et des glissements de terrain meurtriers et destructeurs. (AFP)