Investiture républicaine - Seule adversaire de Trump, Nikki Haley met fin à sa campagne

Mercredi 6 Mars 2024

Donald Trump va tout droit vers un match retour avec Joe Biden à la présidentielle, sa dernière rivale républicaine Nikki Haley ayant selon les médias américains décidé de jeter l’éponge après avoir été lourdement battue lors du « Super Tuesday ».

 

L’ancienne ambassadrice américaine à l’ONU s’apprête à mettre un terme à sa campagne, rapportent mercredi le Wall Street Journal et CNN.

 

Elle devrait annoncer sa décision dans un discours mercredi, autour de 10 h, de Charleston, la principale ville de l’État de Caroline du Sud dont elle a été la gouverneure, selon le grand quotidien des affaires américain.

 

L’ancien président Trump (2017-2021), candidat à l’élection de novembre, l’a emporté dans quasiment tous les États – 14 sur 15 – en jeu au cours de la grande journée électorale de mardi. Parmi eux figurent la Californie, la Caroline du Nord, le Texas et l’Alaska.

 

Entouré de ses partisans réunis dans sa luxueuse résidence de Floride, Donald Trump a salué « une soirée formidable, une journée incroyable ».

 

Il n’a pas mentionné une seule fois Nikki Haley, consacrant toutes ses attaques à son rival probable à l’élection présidentielle, Joe Biden. Mais la quinquagénaire a toutefois privé Donald Trump, 77 ans, d’un grand chelem en remportant le Vermont, un État peu peuplé frontalier du Canada.

 

« Détruire notre démocratie »

 

Côté démocrate, le président Biden, 81 ans, brigue un second mandat et ne fait face à aucune opposition sérieuse.
 

Il l’a sans surprise emporté mardi dans tous les États en jeu pour son parti, concédant une défaite anecdotique à un illustre inconnu dans les Samoa américaines, un territoire du Pacifique.

 

Déjà lancé, lui aussi, vers son duel attendu avec Donald Trump, Joe Biden a assuré que son rival était « déterminé à détruire notre démocratie », l’accusant d’être « focalisé sur sa propre revanche et sa vengeance, pas sur le peuple américain ».

 

Le match retour de 2020, qui n’enthousiasme pas les Américains selon les sondages, est quasiment confirmé, même si la course chez les républicains n’est pas officiellement terminée.

 

Depuis le 15 janvier et en dépit de ses ennuis judiciaires, Donald Trump a remporté presque toutes les primaires organisées par son parti.

 

Nikki Haley se posait en candidate qui saurait rétablir la « normalité » face au « chaos de Trump ». Mais la plupart des électeurs républicains font la sourde oreille à son plaidoyer.

 

Dans un communiqué, son équipe de campagne a estimé qu’il existait encore « un grand nombre d’électeurs républicains exprimant de profondes inquiétudes vis-à-vis de Donald Trump ».

 

« Dernier debout »

 

À la soirée organisée chez M. Trump en Floride, la victoire finale de ce dernier ne faisait aucun doute.

Dans la salle de bal de Mar-a-Lago, sous les immenses lustres et les ornements dorés, beaucoup d’invités arboraient fièrement leurs casquettes rouges estampillées « Make America Great Again » (« Rendre à l’Amérique sa grandeur »).

 

« Le président Trump sera le dernier à rester debout dans la primaire républicaine, a dit Kenny Nail, le chef d’une antenne locale du Parti républicain.

 

Donald Trump veut pouvoir se concentrer dès que possible sur son duel avec le président Biden, avant d’être aspiré par ses rendez-vous judiciaires. Son premier procès au pénal débute le 25 mars, à New York.

 

Donald Trump assure être « bien plus populaire » depuis qu’il a été inculpé au pénal à quatre reprises, mais nombre de sondages montrent que le soutien à sa candidature s’effriterait considérablement s’il était condamné dans l’une de ces affaires pénales.

 

À la peine dans les sondages, Joe Biden défendra quant à lui son bilan et déroulera sa vision pour l’Amérique jeudi dans le traditionnel discours sur l’état de l’Union au Congrès.

 

Le président sortant « doit utiliser cette dernière occasion de s’adresser à des millions d’Américains pour présenter le contraste entre sa vision et ce que sera la vie sous Donald Trump », estime la politologue Wendy Schiller. [AFP]

 
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