Une attaque aux « drones piégés » a été menée mardi soir contre l’aéroport international d’Erbil, proche du consulat américain de cette ville du nord de l’Irak, a indiqué l’unité antiterroriste du Kurdistan irakien dans un communiqué.
L’attaque, qui s’est déroulée vers 19h30 GMT, n’a pas fait de blessés ni de dégâts matériels, et les pompiers ont maîtrisé un début d’incendie, a précisé le communiqué.
Un drone a frappé « près de la base aérienne d’Erbil vers 23h15 locales », a précisé sur twitter le porte-parole de la coalition, le colonel Wayne Marotto, ajoutant qu’il n’y avait ni victimes ni dégâts connus à ce stade.
L’aéroport d’Erbil, où se trouve une base militaire de la coalition internationale de lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique, a déjà été visé en avril par une attaque menée par un drône bourré d’explosifs.
Les intérêts américains en Irak sont la cible d’attaques répétées et de plus en plus rapprochées ces derniers mois.
Lundi, un drone piégé qui visait l’ambassade américaine à Bagdad a été abattu, quelques heures après une attaque à la roquette contre une base abritant des soldats américains dans l’ouest de l’Irak.
Les Etats-Unis accusent systématiquement les factions pro-Iran d’être responsables de ces opérations.
Depuis le début de l’année, quelque 48 attaques ont visé les intérêts des Etats-Unis dans le pays, où sont déployés 2.500 soldats américains dans le cadre de la coalition antiterroriste internationale.
L’utilisation nouvelle des drones est un casse-tête pour la coalition car ces engins volants peuvent échapper aux batteries de défense C-RAM, installées par l’armée américaine pour défendre ses troupes.
Ces nouvelles attaques interviennent une semaine après des frappes américaines contre des positions du Hachd al-Chaabi, une puissante force paramilitaire pro-iranienne en Syrie et en Irak, qui ont tué une dizaine de combattants.
Le Hachd al-Chaabi, force incontournable en Irak, salue régulièrement le lancement de roquettes et drones piégés, mais n’en revendique jamais la responsabilité.
Signe que les Etats-Unis s’inquiètent des nouvelles attaques au drone, ils ont récemment annoncé offrir jusqu’à trois millions de dollars pour des informations sur les attaques visant leurs intérêts en Irak. (AFP)