Israël : Le ministre de la défense appelle à « ne pas laisser passer » l'occasion de conclure un accord sur Gaza

Lundi 8 Juillet 2024

Yoav Galant

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a appelé, lundi, à ne pas laisser passer l'occasion de conclure un accord de cessez-le-feu à Gaza, qui inclurait un échange de prisonniers avec le Hamas.

 

« La pression militaire a créé des conditions qui nous permettent d'aller de l'avant avec un accord, les militaires sauront comment s'arrêter et comment retourner au combat si nécessaire », a déclaré Gallant lors d'une réunion avec les familles des prisonniers détenus dans la Bande de Gaza.

 

« Nous devons profiter de la pression militaire pour avancer vers un accord et ne pas laisser passer l'occasion », a-t-il ajouté.

 

Les déclarations de Gallant interviennent au lendemain de la déclaration du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, qui a affirmé, dimanche, qu'Israël n'accepterait pas un accord avec le Hamas à moins que cet accord ne permette à l'armée israélienne de reprendre le combat à Gaza.

 

La déclaration de Netanyahu a été largement perçue comme une tentative de saboter tout progrès dans les négociations indirectes en vue d'un cessez-le-feu à Gaza.

 

Le directeur de la CIA, William Burns, et le chef du service de sécurité israélien Shin Bet, Ronen Bar, sont arrivés en Égypte, lundi, pour des entretiens sur un cessez-le-feu à Gaza et un accord d'échange de prisonniers entre Tel-Aviv et le Hamas.

 

Depuis des mois, les efforts des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte pour négocier un accord entre Israël et le Hamas en vue d'un échange de prisonniers et d'un cessez-le-feu ont été entravés par le rejet par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu des appels du Hamas à l'arrêt des hostilités.

 

Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël s'est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive brutale contre la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023.

 

Près de 38 200 Palestiniens ont été tués depuis lors, principalement des femmes et des enfants, tandis que plus de 87 900 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.

 

Neuf mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont réduites à l'état de ruines et soumises à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.

 

Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice, dont la dernière ordonnance lui a enjoint de mettre immédiatement fin à son opération militaire dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier. [AA]

 
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