Israël annonce étendre ses opérations terrestres à Gaza, Hamas se dit "prêt" á faire face

Vendredi 27 Octobre 2023

L’armée israélienne a annoncé vendredi soir « étendre » ses opérations terrestres dans la bande de Gaza, cible de frappes sans précédent depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

 

L’ONU, qui réclame une trêve, redoute de son côté une « avalanche sans précédent de souffrance » à Gaza, petit territoire assiégé et privé de tout où s’entassent quelque 2,4 millions d’habitants.

 

L’armée israélienne va « étendre ses opérations terrestres » vendredi soir dans la bande de Gaza, a déclaré son porte-parole Daniel Hagari tandis que d’intenses bombardements sont en cours dans le territoire palestinien.  

 

Le Hamas a appelé vendredi soir le monde à « agir immédiatement » pour faire cesser ces bombardements.
 

Un haut responsable a affirmé que le mouvement était « prêt » pour faire face à une éventuelle offensive terrestre israélienne contre la bande de Gaza.

 

« Si Nétanyahou [le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, NDLR] décide d’entrer à Gaza ce soir, la résistance est prête », a déclaré sur Telegram Ezzat al-Risheq, ajoutant que « la terre de Gaza engloutira les lambeaux des soldats » israéliens.

 

Les frappes israéliennes, très intenses selon des images de l’AFP, ont commencé à 19 h locales et se poursuivaient plus d’une heure plus tard.

 

Parallèlement, les communications et l’internet ont été coupés, selon le gouvernement du Hamas, au pouvoir dans ce territoire depuis 2007.

 

Les journalistes de l’AFP dans la bande de Gaza ont expliqué qu’ils ne pouvaient communiquer que dans les zones où ils captaient le réseau israélien.  

 

Les bombardements « par air, mer et terre » sont « les plus violents depuis le début de la guerre », a affirmé le Hamas, accusant Israël de « préparer des massacres ». En réponse, le mouvement islamiste palestinien a annoncé avoir tiré « des salves de roquettes » sur Israël.  

 

« Sans un changement fondamental, la population de Gaza va subir une avalanche sans précédent de souffrance humaine », a alerté vendredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

 

« Beaucoup plus » de gens vont « bientôt mourir » en raison du siège imposé par Israël à Gaza depuis le 9 octobre, a affirmé de son côté vendredi à Jérusalem le patron de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini.

 

L’ONU, préoccupée aussi par d’éventuels « crimes de guerre », réclame une trêve des combats, seule option selon elle pour acheminer l’aide humanitaire indispensable aux besoins des quelque 2,4 millions de Gazaouis.  

 

L’Assemblée générale des Nations unies doit se prononcer vendredi sur une résolution non contraignante, déjà fustigée par Israël, réclamant cette trêve, au 21e jour de la guerre.

 

Prélude à cette opération terrestre annoncée vendredi soir, l’armée israélienne a la nuit précédente mené un raid avec des troupes au sol appuyées par des avions contre le Hamas, qu’elle accuse de mener la guerre depuis les hôpitaux et de se servir de la population comme « bouclier humain ».  

Le Hamas a immédiatement démenti ces déclarations dans un communiqué.

 

Gaza a un besoin urgent d’aide humanitaire « significative et continue », a affirmé Philippe Lazzarini. « Les services de base s’effondrent, les réserves de médicaments, de nourriture et d’eau s’épuisent, les égouts commencent à déborder dans les rues de Gaza », a-t-il décrit.

 

Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que 7326 personnes, en majorité des civils dont plus de 3000 enfants, ont été tuées dans le territoire par les bombardements lancés par Israël en riposte à l’attaque la plus meurtrière de son histoire.

 

Plus de 1400 personnes ont été tuées côté israélien le 7 octobre, essentiellement des civils massacrés par le Hamas ce jour-là, selon les autorités israéliennes. [AFP]

 

 

 

 

 

 

 

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