Israël a annulé, jeudi, les cartes de presse des journalistes d'Al Jazeera, suite à la décision du gouvernement, en mai dernier, de fermer les bureaux de la chaîne d'information.
Le Bureau de presse du gouvernement, qui fait partie du bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, délivre des cartes de presse qui servent d'autorisation aux journalistes pour travailler en Israël.
« L'utilisation des cartes du Bureau de presse du gouvernement, dans le cadre du travail des journalistes, pourrait en soi mettre en péril la sécurité de l'État en cette période d'urgence militaire », a déclaré Nitzan Chen, le directeur du Bureau, dans un communiqué de presse.
Le bureau a déclaré que la révocation resterait en vigueur tant que la loi adoptée par la Knesset et l'ordonnance temporaire resteraient en vigueur.
Le 5 mai, le gouvernement israélien a décidé d'interdire la diffusion d'Al Jazeera depuis son territoire et de fermer ses bureaux dans le pays, ainsi que de restreindre l'accès à son site Internet, en vertu d'une loi adoptée par la Knesset (parlement) qui autorise le ministre des communications à interrompre la diffusion des réseaux d'information étrangers opérant en Israël et à confisquer leur équipement, si le ministre de la défense du pays estime que leurs émissions constituent « une menace réelle pour la sécurité de l'État ».
Les responsables israéliens ont fréquemment critiqué la télévision qatarie, notamment pour sa couverture approfondie de l'offensive meurtrière menée par Israël dans la Bande de Gaza.
Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza, faisant plus de 41 000 morts depuis le 7 octobre dernier.
Le blocus permanent imposé à la Bande de Gaza a entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments, dans une enclave dont une grande partie est réduite à l'état de ruines.
Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) au motif des exactions commises par son armée dans la Bande de Gaza. [AA]