Le premier ministre britannique (Theresa May) avec (Jean Claude Juncker) le président de la Commission européenne
L'Union européenne et le Royaume-Uni ont tourné une page historique de leurs relations dimanche, en entérinant un accord de divorce qui doit mettre fin à un mariage houleux de plus de 40 ans.
Voir le Royaume-Uni "quitter l'UE n'est pas un moment de jubilation ni de célébration, c'est un moment triste et c'est une tragédie", a déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
"Il est tragique de voir le Royaume-Uni quitter l'UE après 45 ans", a renchéri la chancelière allemande Angela Merkel tandis que le président français Emmanuel Macron a qualifié le moment de "grave", qui montre "une part de fragilité" de l'UE.
La dirigeante allemande s'est toutefois félicité que les négociateurs soient parvenus à un accord, qui relève selon elle "de l'oeuvre d'art diplomatique", après 17 mois de négociations difficiles et plus de deux après le référendum britannique qui a voté le Brexit.
L'inédit "traité de retrait", un pavé de 585 pages, doit toutefois encore passer l'épreuve de la ratification du Parlement européen et surtout celle du parlement britannique avant d'entrer en vigueur, ce qui n'est pas gagné côté britannique.
- Le meilleur accord -
C'est en tout cas le meilleur que pouvait obtenir le Royaume-Uni, ont fait valoir les 27, restés unis autour de leur négociateur en chef Michel Barnier pendant toute la durée des discussions face à des Britanniques qui étaient eux divisés sur les objectifs à atteindre.
"Ceux qui pensent qu'en rejetant cet accord, ils en obtiendront un meilleur seront déçus dans les secondes qui suivent", a déclaré M. Juncker devant la presse, affirmant que "c'est le seul accord possible". "Et j'invite tous ceux qui devront ratifier cet accord à la chambre des Communes à tenir compte de cette réalité", a-t-il averti.
Evoquant l'avenir, l'UE va tenter de nouer la relation "la plus proche possible" avec Londres après le Brexit qui sera effectif le 29 mars 2019, est-il écrit dans la courte "déclaration politique" également approuvée dimanche par le Conseil européen et Theresa May, qui sera jointe au traité de divorce.
"Une chose est certaine, nous resterons amis jusqu'à la fin des temps", a dit le président du Conseil européen Donald Tusk.
"Il s'agit d'un accord pour un avenir meilleur, qui nous permet de saisir les opportunités qui nous attendent", a plaidé Mme May, dans une "lettre à la nation" adressée dimanche aux Britanniques.
"Je crois que Theresa May s'est battue pour un bon accord, et pour l'UE c'est un résultat acceptable", a jugé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, mettant lui aussi en garde sur le fait que le Royaume-Uni ne doit pas espérer obtenir mieux que l'accord sur la table.
- La pêche "prioritaire" -
"Nous serons vigilants sur les conditions de concurrence équitable, et la question de la pêche", a souligné l'entourage de M. Macron.
Sur cette question de la pêche, "il faudra négocier un accord, fondé sur l'exigence de réciprocité. Les pêcheurs de l'UE devront avoir un accès aux eaux britanniques, et les pêcheurs britanniques auront accès à notre marché", a ajouté la même source.
Ce sujet, cher à la France et à l'Espagne entre autres, n'a pas été résolu dans le traité de retrait, qui prévoit qu'il faudra conclure un accord au plus tard d'ici à la mi-2020.
Mais, dans une déclaration annexée aux conclusions du sommet de dimanche, les 27 insistent sur le caractère "prioritaire" du dossier. Ils demandent qu'un accord soit "négocié bien avant la fin de la période de transition" post-Brexit prévue jusqu'à fin 2020 (mais qui pourra être prolongée).
L'unité affichée côté européen s'était fissurée ces derniers jours, quand l'Espagne a fait planer la menace d'une annulation du sommet si elle n'obtenait pas des garanties écrites sur le sort de Gibraltar. Avant que Pedro Sanchez estime samedi après-midi avoir obtenu satisfaction.
Madrid a reçu des garanties écrites de la part de l'UE pour disposer d'un droit de veto sur tout futur accord entre l'UE et le Royaume-Uni concernant Gibraltar, un territoire britannique situé à l'extrême sud de la péninsule ibérique, et dont l'Espagne revendique la souveraineté.
"Le seul qui détient la clé (des relations futures entre l'UE et Gibraltar) est l'Espagne", s'est félicité dimanche une source gouvernementale espagnole. C'est une "grande victoire".
La déclaration aborde aussi d'autres questions sur lesquelles les 27 s'engagent à faire preuve de "vigilance" vis-à-vis de Londres dans la mise en oeuvre de leurs accords, comme celui de la "concurrence loyale" nécessaire dans le domaine économique.
L'accord de retrait règle notamment la question de la facture que devra payer Londres à l'UE, sans la chiffrer, et prévoit une solution controversée pour éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord.
Voir le Royaume-Uni "quitter l'UE n'est pas un moment de jubilation ni de célébration, c'est un moment triste et c'est une tragédie", a déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
"Il est tragique de voir le Royaume-Uni quitter l'UE après 45 ans", a renchéri la chancelière allemande Angela Merkel tandis que le président français Emmanuel Macron a qualifié le moment de "grave", qui montre "une part de fragilité" de l'UE.
La dirigeante allemande s'est toutefois félicité que les négociateurs soient parvenus à un accord, qui relève selon elle "de l'oeuvre d'art diplomatique", après 17 mois de négociations difficiles et plus de deux après le référendum britannique qui a voté le Brexit.
L'inédit "traité de retrait", un pavé de 585 pages, doit toutefois encore passer l'épreuve de la ratification du Parlement européen et surtout celle du parlement britannique avant d'entrer en vigueur, ce qui n'est pas gagné côté britannique.
- Le meilleur accord -
C'est en tout cas le meilleur que pouvait obtenir le Royaume-Uni, ont fait valoir les 27, restés unis autour de leur négociateur en chef Michel Barnier pendant toute la durée des discussions face à des Britanniques qui étaient eux divisés sur les objectifs à atteindre.
"Ceux qui pensent qu'en rejetant cet accord, ils en obtiendront un meilleur seront déçus dans les secondes qui suivent", a déclaré M. Juncker devant la presse, affirmant que "c'est le seul accord possible". "Et j'invite tous ceux qui devront ratifier cet accord à la chambre des Communes à tenir compte de cette réalité", a-t-il averti.
Evoquant l'avenir, l'UE va tenter de nouer la relation "la plus proche possible" avec Londres après le Brexit qui sera effectif le 29 mars 2019, est-il écrit dans la courte "déclaration politique" également approuvée dimanche par le Conseil européen et Theresa May, qui sera jointe au traité de divorce.
"Une chose est certaine, nous resterons amis jusqu'à la fin des temps", a dit le président du Conseil européen Donald Tusk.
"Il s'agit d'un accord pour un avenir meilleur, qui nous permet de saisir les opportunités qui nous attendent", a plaidé Mme May, dans une "lettre à la nation" adressée dimanche aux Britanniques.
"Je crois que Theresa May s'est battue pour un bon accord, et pour l'UE c'est un résultat acceptable", a jugé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, mettant lui aussi en garde sur le fait que le Royaume-Uni ne doit pas espérer obtenir mieux que l'accord sur la table.
- La pêche "prioritaire" -
"Nous serons vigilants sur les conditions de concurrence équitable, et la question de la pêche", a souligné l'entourage de M. Macron.
Sur cette question de la pêche, "il faudra négocier un accord, fondé sur l'exigence de réciprocité. Les pêcheurs de l'UE devront avoir un accès aux eaux britanniques, et les pêcheurs britanniques auront accès à notre marché", a ajouté la même source.
Ce sujet, cher à la France et à l'Espagne entre autres, n'a pas été résolu dans le traité de retrait, qui prévoit qu'il faudra conclure un accord au plus tard d'ici à la mi-2020.
Mais, dans une déclaration annexée aux conclusions du sommet de dimanche, les 27 insistent sur le caractère "prioritaire" du dossier. Ils demandent qu'un accord soit "négocié bien avant la fin de la période de transition" post-Brexit prévue jusqu'à fin 2020 (mais qui pourra être prolongée).
L'unité affichée côté européen s'était fissurée ces derniers jours, quand l'Espagne a fait planer la menace d'une annulation du sommet si elle n'obtenait pas des garanties écrites sur le sort de Gibraltar. Avant que Pedro Sanchez estime samedi après-midi avoir obtenu satisfaction.
Madrid a reçu des garanties écrites de la part de l'UE pour disposer d'un droit de veto sur tout futur accord entre l'UE et le Royaume-Uni concernant Gibraltar, un territoire britannique situé à l'extrême sud de la péninsule ibérique, et dont l'Espagne revendique la souveraineté.
"Le seul qui détient la clé (des relations futures entre l'UE et Gibraltar) est l'Espagne", s'est félicité dimanche une source gouvernementale espagnole. C'est une "grande victoire".
La déclaration aborde aussi d'autres questions sur lesquelles les 27 s'engagent à faire preuve de "vigilance" vis-à-vis de Londres dans la mise en oeuvre de leurs accords, comme celui de la "concurrence loyale" nécessaire dans le domaine économique.
L'accord de retrait règle notamment la question de la facture que devra payer Londres à l'UE, sans la chiffrer, et prévoit une solution controversée pour éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord.