L’Espagne a convoqué, samedi, l’ambassadrice d’Israël à Madrid, Rodica Radian-Gordon, sur fond des déclarations du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu qui a accusé l’Espagne de soutenir le "terrorisme".
Le ministère espagnol des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadrice israélienne pour lui demander des éclaircissements sur les accusations de Netanyahu, , selon lesquelles l’Espagne soutient le ''terrorisme'', rapporte le correspondant d'Anadolu.
Le différend diplomatique entre l'Espagne et Israël a commencé jeudi, lorsque le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'est rendu en Israël et en Palestine pour y rencontrer ses homologues.
Lors d'une visite au poste-frontière de Rafah avec le Premier ministre belge Alexander De Croo vendredi, Sanchez a critiqué la riposte d'Israël aux attaques du Hamas le 7 octobre, qualifiant la situation dans la bande de Gaza de "catastrophe humanitaire", et appelant l'État hébreu à "protéger la vie des civils à Gaza".
Il a également déclaré que "Madrid est ouverte à la reconnaissance unilatérale d'un État palestinien, même si cela va à l'encontre de la volonté de l'Union européenne".
Plus tôt samedi, le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a insisté sur les déclarations qu'il a faites après sa visite à Tel-Aviv, ce qui a suscité la condamnation du gouvernement israélien, qui l'a accusé de "soutenir le terrorisme".
En effet, le dirigeant belge a soutenu qu'"un cessez-le-feu temporaire à Gaza est souhaitable, mais qu'un cessez-le-feu permanent est l'objectif ultime".
Le Premier ministre belge Alexander De Croo a rejoint Sanchez lors de sa tournée en Israël, en Palestine et en Égypte et souligné que la première priorité était de libérer les otages détenus par le Hamas et de contribuer à atténuer la crise humanitaire dans la bande de Gaza.
Vendredi, De Croo a déclaré, lors de sa visite au terminal de Rafah avec le Premier ministre espagnol, qu'Israël ne respecte pas le droit international, l'accusant de "tuer à l'aveugle des milliers d'enfants" à Gaza.
Suite à ces déclarations, Netanyahu a critiqué les deux dirigeants européens, tandis que le ministère israélien des Affaires étrangères a convoqué les ambassadeurs espagnol et belge et leur a remis une note de protestation.
En réponse aux déclarations israéliennes, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares a déclaré : "Il y aura une réponse de notre part".
La trêve humanitaire temporaire entre Israël et les factions palestiniennes est entrée en vigueur vendredi 24 novembre à 07 h 00, heure locale (05 h 00 GMT).
L'accord de trêve humanitaire inclut la libération de 50 prisonniers israéliens de Gaza en échange de la libération de 150 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, ainsi que l'entrée de centaines de camions chargés d'aide humanitaire, médicale et de carburant vers toutes les zones de la bande de Gaza.
Au cours des 48 derniers jours, l'armée israélienne a mené une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, tuant 14 854 Palestiniens, dont 6 150 enfants et plus de 4 000 femmes, et faisant plus de 36 000 blessés, dont la majorité, environ 75 %, est constituée de femmes et d'enfants, selon un bilan communiqué par le bureau des médias du gouvernement du Hamas à Gaza. [AA]