L'Europe clôture en hausse avec le repli de l'euro, mais Madrid chute

Vendredi 27 Octobre 2017

PARIS (Reuters) - A l‘exception de Madrid, les principales Bourses européennes ont terminé en nette hausse vendredi, soutenues par le repli de l‘euro après les annonces de la Banque centrale européenne (BCE) et par de solides publications trimestrielles en Europe comme aux Etats-Unis.
 
La séance a toutefois été très volatile sur les actions comme sur les changes, avec les rebondissements en Catalogne et les spéculations autour de la prochaine présidence de la Réserve fédérale (Fed).
 
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,71% à 5.494,13 points, après avoir franchi en séance le seuil des 5.500 points pour la première fois depuis janvier 2008.
 
Le Dax allemand a gagné 0,64% pour toucher un plus haut historique. A Londres, le Footsie britannique, qui ne profite pas de la faiblesse de l‘euro, a néanmoins progressé de 0,25%.
L‘indice EuroStoxx 50 a gagné 0,47%, le FTSEurofirst 300 a avancé de 0,59% et le Stoxx 600 a clôturé en hausse de 0,6%.
 
Ce dernier a atteint son niveau le plus élevé depuis mi-mai et l‘EuroStoxx 50 a dépassé son pic de mai pour revenir à un plus haut depuis août 2015.
 
A Madrid, l‘Ibex 35 a toutefois perdu 1,45%, avec notamment un net repli des banques espagnoles, après la mise sous tutelle de la Catalogne en réaction à la déclaration unilatérale d‘indépendance proclamée par le Parlement de Barcelone.
 
Le président du gouvernement Mariano Rajoy présidera en fin d‘après-midi, à partir de 18h00 (16h00 GMT), un conseil des ministres extraordinaire lors duquel seront adoptées les premières mesures de mise sous tutelle de la Généralité.
 
Le rendement des emprunts d‘Etat espagnols à 10 ans a grimpé jusqu’à 1,619% avant de revenir autour de 1,58% à la clôture en Europe.
 
De son côté, l‘euro a creusé ses pertes face au dollar avant que le billet vert ne soit à son tour pénalisé par des informations de presse faisant état de la possible nomination de Jerome Powell à la présidence de la Fed. L‘actuel gouverneur de la banque centrale américaine est considéré comme étant plus accommodant que son concurrent présumé, l’économiste John Taylor.
 
La devise unique a depuis reperdu du terrain et cède 0,63% à 1,1576 dollar, à un plus bas depuis la fin juillet.
 
LA CROISSANCE AMÉRICAINE PLUS FORTE QUE PRÉVU
 
L‘euro avait déjà souffert jeudi de la décision de la BCE de réduire son programme de stimulation monétaire tout en le prolongeant jusqu‘en septembre prochain au moins. La devise unique affiche ainsi un repli de 1,7% sur l‘ensemble de la semaine.
 
De son côté, l‘indice dollar est revenu à un plus haut depuis le 20 juillet, à la faveur notamment de l‘annonce, ce vendredi, d‘une croissance américaine plus forte que prévu au troisième trimestre.
 
Le produit intérieur brut des Etats-Unis est ressorti à 3,0% en rythme annualisé, selon les données en première estimation publiées par le département du Commerce. Les économistes interrogés par Reuters attendaient une progression du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis de 2,5% sur juillet-septembre après les 3,1% annualisés enregistrés au deuxième trimestre.
 
 
Tout comme à Wall Street, la séance sur les marchés d‘actions européens a été animée par de multiples publications de résultats. Parmi les plus fortes variations, Gemalto a grimpé de 8,29%, l‘une des plus fortes hausses du Stoxx 600, les perspectives présentées par le spécialiste de l‘identité numérique ayant rassuré le marché.
 
A l‘inverse, les opérateurs de satellites Eutelsat et SES ont chuté respectivement de 9,44% et 14,9% après des trimestriels mal accueillis par les investisseurs.
 
Le suisse AMS, un des fournisseurs européens d‘Apple, a gagné 6,43%. Une porte-parole du groupe californien a indiqué vendredi à Reuters que les précommandes pour le nouvel iPhone X étaient “hors normes”.
 
Le géant à la pomme, première capitalisation boursière mondiale, publiera ses résultats trimestriels jeudi prochain.
 
 
 
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