DUBLIN (Reuters) - L'Irlande a décidé de modifier l'outil statistique qui mesure la santé et la taille de son économie, abandonnant le traditionnel produit intérieur brut (PIB) pour un "revenu national brut ajusté" (RNB) qui entrera en vigueur d'ici la fin 2018.
Abritant les sièges européens de multinationales comme Google ou Apple en raison d'une fiscalité avantageuse, l'Irlande a révisé l'an passé la croissance de son PIB de 7,8% à plus de 26% après la réévaluation des actifs financiers de ces entreprises.
Le RNB ne prendra pas en compte les effets liés à la re-domiciliation de ces sociétés ou au transfert et à la dépréciation de leurs actifs financiers, a indiqué l'institut central de la statistique irlandais (CSO).
"Il est d'une grande importance de fournir des évaluations fiables de la taille cumulée de l'économie", estime un groupe d'économistes et d'universitaires présidé par le gouverneur de la banque centrale irlandaise, Philip Lane, dans une série de recommandations.
"Cela fait longtemps qu'on sait que le PIB est un indicateur inadapté pour l'Irlande", ajoute le groupe d'experts.
Lorsque le CSO a révisé en juillet son chiffre de la croissance pour 2015, l'économiste américain Paul Krugman a qualifié l'estimation de fantaisiste, suscitant l'inquiétude du gouvernement de Dublin.
Ce dernier craint de ne pas tirer tous les bénéfices politiques d'une croissance qui fait l'envie du reste de l'Europe.
Cette bonne santé de l'économie tient d'abord à une augmentation spectaculaire de la masse des capitaux rapatriés par les multinationales installées en Irlande.
Grâce à ces transferts, la dette irlandaise est tombée à 79% de son PIB, soit un ratio inférieur à ceux de la Belgique, de la France ou de l'Autriche et quasiment équivalent à celui de l'Allemagne, contre 94% en première estimation.
Mesurée suivant d'autres critères, cette dette qui s'est envolée sous l'effet de la crise financière de 2008 reste parmi les plus élevées de l'Union européenne. Elle représente ainsi 286% des revenus fiscaux contre 195% en moyenne dans l'UE.
Le nouvel indicateur doit, selon Philip Lane, faciliter la planification fiscale, l'évaluation de la solidité des dettes privées et publiques et l'établissement du niveau adéquat de crédit dans l'économie.
Abritant les sièges européens de multinationales comme Google ou Apple en raison d'une fiscalité avantageuse, l'Irlande a révisé l'an passé la croissance de son PIB de 7,8% à plus de 26% après la réévaluation des actifs financiers de ces entreprises.
Le RNB ne prendra pas en compte les effets liés à la re-domiciliation de ces sociétés ou au transfert et à la dépréciation de leurs actifs financiers, a indiqué l'institut central de la statistique irlandais (CSO).
"Il est d'une grande importance de fournir des évaluations fiables de la taille cumulée de l'économie", estime un groupe d'économistes et d'universitaires présidé par le gouverneur de la banque centrale irlandaise, Philip Lane, dans une série de recommandations.
"Cela fait longtemps qu'on sait que le PIB est un indicateur inadapté pour l'Irlande", ajoute le groupe d'experts.
Lorsque le CSO a révisé en juillet son chiffre de la croissance pour 2015, l'économiste américain Paul Krugman a qualifié l'estimation de fantaisiste, suscitant l'inquiétude du gouvernement de Dublin.
Ce dernier craint de ne pas tirer tous les bénéfices politiques d'une croissance qui fait l'envie du reste de l'Europe.
Cette bonne santé de l'économie tient d'abord à une augmentation spectaculaire de la masse des capitaux rapatriés par les multinationales installées en Irlande.
Grâce à ces transferts, la dette irlandaise est tombée à 79% de son PIB, soit un ratio inférieur à ceux de la Belgique, de la France ou de l'Autriche et quasiment équivalent à celui de l'Allemagne, contre 94% en première estimation.
Mesurée suivant d'autres critères, cette dette qui s'est envolée sous l'effet de la crise financière de 2008 reste parmi les plus élevées de l'Union européenne. Elle représente ainsi 286% des revenus fiscaux contre 195% en moyenne dans l'UE.
Le nouvel indicateur doit, selon Philip Lane, faciliter la planification fiscale, l'évaluation de la solidité des dettes privées et publiques et l'établissement du niveau adéquat de crédit dans l'économie.