ROME (Reuters) - L'Italie promet de respecter les règles européennes dans son budget pour 2020 en dépit d'une détérioration de ses finances publiques et de la promesse du gouvernement italien de procéder à des baisses d'impôts.
Dans sa réponse à une lettre adressée au gouvernement italien par la Commission européenne, le ministre de l’Economie Giovanni Tria explique que le ralentissement économique est responsable de la situation dégradée des comptes publics.
Il précise que des mesures d'austérité ne feraient d'aggraver la situation.
"Je souhaite réaffirmer que le budget 2020 sera conforme au PSC (le pacte de stabilité et de croissance)", écrit le ministre dans un courrier adressé à Bruxelles et publié vendredi soir.
La baisse du commerce mondial et de l'activité manufacturière lors de la seconde moitié de 2018 ont été plus brutales et plus accentuées que prévu, note Giovanni Tria. C'est la raison qui a empêché le gouvernement italien de remplir ses engagements et de réduire sa dette.
"Je crois que le nouveau gouvernement observe une approche responsable et prudente", juge-t-il. "Compte tenu de la persistance d'un fort taux de chômage et de conditions proches de la déflation, l'introduction de mesures fiscales restrictives serait nécessairement contre-productive".
Selon les règles communautaires, l'Italie doit réduire son déficit de 0,6% du produit intérieur brut (PIB) par an jusqu'à un retour à l'équilibre. Le déficit italien ne cesse de s'accroître depuis 2015.
Rome souhaite éviter une confrontation avec Bruxelles sur la question de ce déficit structurel.
La lettre de la Commission européenne signée par les commissaires Valdis Dombrovskis et Pierre Moscovici a été envoyée au gouvernement italien mercredi.
La veille, le vice-président du Conseil Matteo Salvini, chef de file de la Ligue d'extrême droite, avait affirmé que les règles budgétaires européennes étaient obsolètes.
Depuis sa victoire lors des élections européennes de dimanche, Salvini promet d'instaurer d'importantes réductions d'impôts qui risquent d'accroître un peu plus le déficit public.
Salvini soutient que ces baisses d'impôts vont stimuler la croissance tandis que les règles budgétaires européennes étouffent, selon lui, l'économie.
Le Mouvement 5 Etoiles (anti-système), qui a enregistré un humiliant revers lors du scrutin européen, a annoncé qu'il soutenait le projet de réduction des impôts porté par Salvini tout en refusant une baisse des dépenses sociales et de santé.
La dette publique italienne a atteint 132,2% du PIB l'an dernier et pourrait encore augmenter à 133,7% cette année et 135,2% en 2020, selon les dernières prévisions de la Commission.
Tria soutient que le déficit budgétaire sera en 2019 inférieur à l'objectif de 2,4% du PIB fixé par le gouvernement, un niveau jugé trop élevé par la Commission européenne. Le budget 2020 doit être présenté à l'automne.
Dans sa réponse à une lettre adressée au gouvernement italien par la Commission européenne, le ministre de l’Economie Giovanni Tria explique que le ralentissement économique est responsable de la situation dégradée des comptes publics.
Il précise que des mesures d'austérité ne feraient d'aggraver la situation.
"Je souhaite réaffirmer que le budget 2020 sera conforme au PSC (le pacte de stabilité et de croissance)", écrit le ministre dans un courrier adressé à Bruxelles et publié vendredi soir.
La baisse du commerce mondial et de l'activité manufacturière lors de la seconde moitié de 2018 ont été plus brutales et plus accentuées que prévu, note Giovanni Tria. C'est la raison qui a empêché le gouvernement italien de remplir ses engagements et de réduire sa dette.
"Je crois que le nouveau gouvernement observe une approche responsable et prudente", juge-t-il. "Compte tenu de la persistance d'un fort taux de chômage et de conditions proches de la déflation, l'introduction de mesures fiscales restrictives serait nécessairement contre-productive".
Selon les règles communautaires, l'Italie doit réduire son déficit de 0,6% du produit intérieur brut (PIB) par an jusqu'à un retour à l'équilibre. Le déficit italien ne cesse de s'accroître depuis 2015.
Rome souhaite éviter une confrontation avec Bruxelles sur la question de ce déficit structurel.
La lettre de la Commission européenne signée par les commissaires Valdis Dombrovskis et Pierre Moscovici a été envoyée au gouvernement italien mercredi.
La veille, le vice-président du Conseil Matteo Salvini, chef de file de la Ligue d'extrême droite, avait affirmé que les règles budgétaires européennes étaient obsolètes.
Depuis sa victoire lors des élections européennes de dimanche, Salvini promet d'instaurer d'importantes réductions d'impôts qui risquent d'accroître un peu plus le déficit public.
Salvini soutient que ces baisses d'impôts vont stimuler la croissance tandis que les règles budgétaires européennes étouffent, selon lui, l'économie.
Le Mouvement 5 Etoiles (anti-système), qui a enregistré un humiliant revers lors du scrutin européen, a annoncé qu'il soutenait le projet de réduction des impôts porté par Salvini tout en refusant une baisse des dépenses sociales et de santé.
La dette publique italienne a atteint 132,2% du PIB l'an dernier et pourrait encore augmenter à 133,7% cette année et 135,2% en 2020, selon les dernières prévisions de la Commission.
Tria soutient que le déficit budgétaire sera en 2019 inférieur à l'objectif de 2,4% du PIB fixé par le gouvernement, un niveau jugé trop élevé par la Commission européenne. Le budget 2020 doit être présenté à l'automne.