L’ONU condamne les attaques en Arabie saoudite et souligne l’urgence d’une solution politique au Yémen

Mardi 17 Septembre 2019

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné les attaques perpétrées samedi contre deux installations pétrolières de l’entreprise Aramco dans l’est de l’Arabie saoudite.


Les attaques ont ciblé les sites pétroliers d’Abqaïq et de Khuraïs, dans l’est du pays et ont été revendiquées par les Houthis, groupe rebelle au Yémen opposé aux forces gouvernementales soutenues par Ryad.
 
« Le Secrétaire général appelle toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à prévenir toute escalade dans un contexte de tensions exacerbées et à respecter à tout moment le droit international humanitaire », a dit son porte-parole dans une déclaration de presse rendue publique dimanche, au lendemain des attaques.
 
Un appel à la retenue qu’avait lancé samedi l’Envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, qui s’est dit « extrêmement préoccupé » par les attaques revendiquées par Ansar Allah – nom officiel de la rébellion houthiste au Yémen. « La récente escalade militaire est extrêmement préoccupante », a déclaré M. Griffiths.
 
L’Envoyé spécial a exhorté toutes les parties à prévenir de tels incidents, qui constituent « une grave menace pour la sécurité régionale, compliquent la situation déjà fragile et mettent en péril le processus politique sous l’égide de l’ONU ».
 
Lors d’une réunion, lundi, du Conseil de sécurité sur le Yémen, M. Griffiths a, de nouveau, rappelé qu’« il n’y a pas de temps à perdre ».
 
L’Envoyé spécial a souligné que la recherche d’une solution politique au conflit est « d’autant plus urgente aujourd’hui » après les attaques perpétrées samedi en Arabie saoudite.
 
« On ne sait pas très bien qui est derrière les attaques, mais le fait que les Houthis les aient revendiquées est déjà assez grave », a dit M. Griffiths, pour qui ces attaques « montrent que le Yémen semble s'éloigner encore plus de la paix ».
 
Les incidents d’accès humanitaire en grande majorité imputés aux Houthis
 
L’environnement dans lequel opèrent les acteurs humanitaires au Yémen n’a peut-être jamais été pire qu’aujourd’hui, a, pour sa part, déclaré Mark Lowcock.
 
La grande majorité des incidents d’accès humanitaire était due aux restrictions imposées par les Houthis dont les nouvelles règles contreviennent aux principes humanitaires, a-t-il déploré, tout en alertant sur les retards du gouvernement à approuver les projets des ONG.
 
Le chef de l’humanitaire de l’ONU a également réaffirmé l’importance d’un financement, dans les temps, de l’aide internationale dont dépendent des millions de personnes au Yémen. (News.un.org)
 
 
 
 
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