L'ONU juge "choquante" la situation humanitaire au Yémen

Samedi 28 Octobre 2017

Un haut responsable de l'ONU a qualifié samedi de "choquante" la situation humanitaire au Yémen en guerre et pressé les belligérants de respecter le droit international.

"Je suis venu au Yémen pour mieux comprendre la détérioration de la crise humanitaire, y compris l'évolution rapide de l’épidémie du choléra, la vaste pénurie alimentaire et la vague de déplacements des populations et c'était choquant de constater l'impact (sur la population) d'une guerre engendrée par les hommes", a déclaré à Sanaa le chef du bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Mark Lowcock, à l'issue d'une visite au Yémen.

La guerre au Yémen oppose depuis 2014 les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, chassées de la capitale Sanaa, aux rebelles Houthis accusés d'être soutenus par l'Iran et qui se sont alliés à des unités militaires restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, le conflit a fait plus de 8.650 morts dont de nombreux civils.

Plus de 11 millions d'enfants yéménites ont besoin d'assistance humanitaire en raison de la guerre, a indiqué lundi l'Ocha. Ils sont des victimes directes de la pire crise alimentaire au monde, d'une épidémie sans précédent de choléra et de l'absence d'accès aux services médicaux, selon l'organisation.

Au cours de sa première visite au Yémen depuis sa prise de fonctions le 1er septembre, M. Lowcock a eu des entretiens à Aden, capitale provisoire du Yémen où est installé le gouvernement reconnu par la communauté internationale. Il a aussi visité plusieurs régions du pays, des hôpitaux et rencontré des employés du secteur de la santé qui n'ont pas été payés depuis des mois.

Il a indiqué avoir pressé les responsables basés à Aden et à Sanaa d'assurer que l'aide humanitaire puisse parvenir à tous ceux qui en ont besoin et appelé à la réouverture de l'aéroport de Sanaa - sous le contrôle des rebelles houthis - aux vols commerciaux et humanitaires.

Le responsable de l'ONU doit s'exprimer à ce sujet lors d'une réunion à haut niveau, dimanche, a Ryad.

En mars 2015, les forces gouvernementales ont reçu le soutien d'une coalition militaire arabe emmenée par l'Arabie saoudite et les combats et les raids aériens n'ont pas cessé depuis.

Toutes les négociations et tentatives de cessez-le-feu ont échoué.
 
 
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