Les Nations unies ont appelé, vendredi, à une enquête "transparente et crédible" sur l'attaque perpétrée par Israël contre une équipe de TRT Arabi à Gaza, la chaîne de télévision arabe du radiodiffuseur public turc TRT.
"Nous ne disposons pas des détails de cet incident. Il s'agit d'un nouvel exemple flagrant et clair des dangers auxquels les journalistes sont confrontés à Gaza. Cet incident, comme tous les autres, doit faire l'objet d'une enquête transparente et crédible", a déclaré à Anadolu le porte-parole de l'Onu, Stéphane Dujarric.
Alors que l’équipe de TRT Arabi préparait une émission dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Gaza, son véhicule a été attaqué par l'armée israélienne.
Sami Shahada, cameraman freelance, a été grièvement blessé et a dû subir une intervention chirurgicale. Le journaliste de TRT Arabi, Sami Berhum, s'en est sorti indemne.
Plus tôt, lors d'une conférence de presse, Stéphane Dujarric a été interrogé sur des informations faisant état d'une récente attaque contre des journalistes en Ukraine.
"Nous n'avons pas de détails particuliers à ce sujet, mais nous avons pris connaissance des informations. Ce que je peux vous dire, c'est que cela montre une fois de plus les risques que prennent les journalistes du monde entier en essayant de couvrir des événements", a-t-il dit.
Ce n'est pas la première fois que l'armée israélienne cible des journalistes à Gaza au cours de sa guerre qui perdure depuis plus de six mois.
Selon les données du Bureau de presse gouvernemental de Gaza, 140 journalistes ont été tués à la suite des attaques israéliennes depuis le 7 octobre.
Depuis jeudi matin, le camp de Nuseirat est le théâtre d’intenses frappes d’artillerie et aériennes israéliennes, coïncidant avec l’annonce par l’armée israélienne d’une opération militaire dans le nord du camp, dans le centre de l'enclave palestinienne.
De nombreux Palestiniens ont été tués et blessés depuis jeudi matin, dans les bombardements israéliens continus qui ont visé des maisons, des mosquées et des routes dans diverses parties du gouvernorat central de Gaza, selon des sources médicales et des témoins oculaires.
Depuis le 7 octobre 2023, la guerre contre Gaza a fait plus de 100 000 morts et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, ainsi que des destructions massives et une famine qui a coûté la vie à des enfants et des personnes âgées, selon les données palestiniennes et onusiennes.
Israël poursuit sa guerre dans la bande de Gaza malgré l'adoption d'une résolution de cessez-le-feu immédiate par le Conseil de sécurité, et sa première comparution devant la Cour internationale de justice pour des accusations de « génocide ». [AA]