Les principaux pays membres de l'Opep et d'autres producteurs majeurs, dont la Russie, se réunissent dimanche en Arabie saoudite avec pour objectif de stabiliser le marché pétrolier dans un contexte de vives tensions dans le Golfe qui menace les approvisionnements mondiaux en brut.
L'Iran, également membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), sera absent de la rencontre à Jeddah (ouest). Mais le pays devrait être au coeur des discussions qui interviennent quelques jours après des "actes de sabotage" sur des navires dans le Golfe, et après des attaques contre un oléoduc saoudien revendiquées par les rebelles yéménites soutenus par Téhéran.
Ces discussions ont aussi lieu sur fond de chute des exportations de brut iranien, provoquée par les sanctions imposées par Washington contre Téhéran.
Aucune décision ne devrait toutefois être prise par l'organisation, qui devrait examiner le respect d'engagements pris l'an dernier sur une baisse de la production et formuler des recommandations avant une réunion-clé fin juin, à laquelle participera l'Iran.
Le président américain Donald Trump avait affirmé en avril que l'Arabie saoudite et d'autres pays de l'Opep avaient accepté d'augmenter leur production de pétrole pour en faire baisser les cours.
Malgré la chute des exportations de pétrole iranien et vénézuélien et une baisse de la production des membres de l'Opep à hauteur de 1,2 million de barils par jour depuis janvier, les stocks de brut continuent d'augmenter, selon le ministre émirati de l'Energie, Souheil al-Mazrouei.
Les producteurs doivent encore s'efforcer d'équilibrer le marché, a déclaré le ministre à son arrivée à Jeddah samedi, une façon de souligner que toute accélération de la production pourrait entraîner une chute des prix similaire à celle de fin 2018.
- Chute des exportations iraniennes –
L'Opep et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ont indiqué que la production mondiale de pétrole avait baissé en avril en raison du renforcement des sanctions américaines contre l'Iran et de la décision de limiter les extractions.
Selon l'AIE, la production iranienne de brut était de 2,6 millions de barils par jour en avril, contre 3,9 millions en avril 2018, un mois avant le retrait unilatéral de Washington de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015.
A son plus bas niveau en cinq ans, la production iranienne pourrait chuter en mai à des niveaux sans précédents depuis la guerre Iran-Irak (1980-1988).
Les exportations iraniennes passeront de 1,4 millions de barils par jour en avril à environ 500.000 en mai, contre 2,5 millions de barils en temps normal, d'après le cabinet Kpler.
Les données de Kpler montrent que les membres de l'Opep ont tenu leurs engagements de baisse de la production.
Mais les exportateurs craignent qu'une hausse précipitée de la production n'entraîne un nouveau surplus.
- "Illusion" –
Les tensions ont monté d'un cran dans le Golfe après des "actes de sabotage" de trois pétroliers, dont deux saoudiens et un norvégien, et d'un cargo émirati, au large des Emirats arabes unis et une attaque de drones, revendiquée par les rebelles Houthis yéménites, ayant endommagé un oléoduc saoudien.
Ryad a accusé l'Iran d'avoir ordonné l'attaque, qui a visé une cible pétrolière développée pour contourner le détroit d'Ormuz, que l'Iran menace de fermer en cas de conflit avec les Etats-Unis.
Début mai, Washington a dépêché un porte-avions et des bombardiers B-52 dans le Golfe.
L'Arabie saoudite "ne veut pas une guerre" avec l'Iran, a affirmé dimanche le ministre d'Etat saoudien aux Affaires étrangères Adel al-Jubeir, tout en assurant que Ryad était prêt "à se défendre".
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu samedi au téléphone avec le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo des mesures à adopter pour renforcer la sécurité dans la région, selon l'agence officielle saoudienne SPA.
Ryad a demandé samedi la convocation de sommets extraordinaires du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et de la Ligue arabe pour discuter de l'escalade des tensions, a ajouté SPA.
Le ministre de l'Energie saoudien, Khaled al-Faleh, avait affirmé en avril que Ryad était prêt à augmenter ses extractions pour compenser la baisse des exportations iraniennes.
Une telle décision pourrait susciter la colère de Téhéran et remettre en question l'avenir de l'Opep, dont l'Iran est un membre influent.
"Le vœu américain de réduire les exportations de pétrole de l'Iran à zéro est une illusion", avait affirmé le ministre du Pétrole iranien, Bijan Namdar Zanganeh. (AFP)
L'Iran, également membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), sera absent de la rencontre à Jeddah (ouest). Mais le pays devrait être au coeur des discussions qui interviennent quelques jours après des "actes de sabotage" sur des navires dans le Golfe, et après des attaques contre un oléoduc saoudien revendiquées par les rebelles yéménites soutenus par Téhéran.
Ces discussions ont aussi lieu sur fond de chute des exportations de brut iranien, provoquée par les sanctions imposées par Washington contre Téhéran.
Aucune décision ne devrait toutefois être prise par l'organisation, qui devrait examiner le respect d'engagements pris l'an dernier sur une baisse de la production et formuler des recommandations avant une réunion-clé fin juin, à laquelle participera l'Iran.
Le président américain Donald Trump avait affirmé en avril que l'Arabie saoudite et d'autres pays de l'Opep avaient accepté d'augmenter leur production de pétrole pour en faire baisser les cours.
Malgré la chute des exportations de pétrole iranien et vénézuélien et une baisse de la production des membres de l'Opep à hauteur de 1,2 million de barils par jour depuis janvier, les stocks de brut continuent d'augmenter, selon le ministre émirati de l'Energie, Souheil al-Mazrouei.
Les producteurs doivent encore s'efforcer d'équilibrer le marché, a déclaré le ministre à son arrivée à Jeddah samedi, une façon de souligner que toute accélération de la production pourrait entraîner une chute des prix similaire à celle de fin 2018.
- Chute des exportations iraniennes –
L'Opep et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ont indiqué que la production mondiale de pétrole avait baissé en avril en raison du renforcement des sanctions américaines contre l'Iran et de la décision de limiter les extractions.
Selon l'AIE, la production iranienne de brut était de 2,6 millions de barils par jour en avril, contre 3,9 millions en avril 2018, un mois avant le retrait unilatéral de Washington de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015.
A son plus bas niveau en cinq ans, la production iranienne pourrait chuter en mai à des niveaux sans précédents depuis la guerre Iran-Irak (1980-1988).
Les exportations iraniennes passeront de 1,4 millions de barils par jour en avril à environ 500.000 en mai, contre 2,5 millions de barils en temps normal, d'après le cabinet Kpler.
Les données de Kpler montrent que les membres de l'Opep ont tenu leurs engagements de baisse de la production.
Mais les exportateurs craignent qu'une hausse précipitée de la production n'entraîne un nouveau surplus.
- "Illusion" –
Les tensions ont monté d'un cran dans le Golfe après des "actes de sabotage" de trois pétroliers, dont deux saoudiens et un norvégien, et d'un cargo émirati, au large des Emirats arabes unis et une attaque de drones, revendiquée par les rebelles Houthis yéménites, ayant endommagé un oléoduc saoudien.
Ryad a accusé l'Iran d'avoir ordonné l'attaque, qui a visé une cible pétrolière développée pour contourner le détroit d'Ormuz, que l'Iran menace de fermer en cas de conflit avec les Etats-Unis.
Début mai, Washington a dépêché un porte-avions et des bombardiers B-52 dans le Golfe.
L'Arabie saoudite "ne veut pas une guerre" avec l'Iran, a affirmé dimanche le ministre d'Etat saoudien aux Affaires étrangères Adel al-Jubeir, tout en assurant que Ryad était prêt "à se défendre".
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu samedi au téléphone avec le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo des mesures à adopter pour renforcer la sécurité dans la région, selon l'agence officielle saoudienne SPA.
Ryad a demandé samedi la convocation de sommets extraordinaires du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et de la Ligue arabe pour discuter de l'escalade des tensions, a ajouté SPA.
Le ministre de l'Energie saoudien, Khaled al-Faleh, avait affirmé en avril que Ryad était prêt à augmenter ses extractions pour compenser la baisse des exportations iraniennes.
Une telle décision pourrait susciter la colère de Téhéran et remettre en question l'avenir de l'Opep, dont l'Iran est un membre influent.
"Le vœu américain de réduire les exportations de pétrole de l'Iran à zéro est une illusion", avait affirmé le ministre du Pétrole iranien, Bijan Namdar Zanganeh. (AFP)