Les responsables ukrainiens et américains ont fait état ces derniers jours de mouvements de troupes russes près de la frontière ukrainienne. Le Kremlin a affirmé que Kiev et les Occidentaux ne devaient pas «s’inquiéter».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé jeudi la Russie d’accumuler des troupes à la frontière de son pays, Washington mettant en garde Moscou contre toute tentative d’«intimidation» visant l’Ukraine.
Alors que les responsables ukrainiens et américains ont fait état ces derniers jours de mouvements de troupes russes près de la frontière ukrainienne, le Kremlin a souligné que la Russie déplaçait ses troupes comme elle l’entendait, mais a affirmé que Kiev et les Occidentaux ne devaient pas «s’inquiéter» de ces mouvements.
«La démonstration de force sous forme d’exercices militaires et de possibles provocations le long de la frontière est l’occupation traditionnelle de la Russie», a dénoncé dans un communiqué le président ukrainien.
Moscou «tente de créer une ambiance menaçante et de faire pression» sur l’Ukraine, a-t-il poursuivi tout en appelant à une nouvelle trêve sur la ligne de front avec les séparatistes prorusses, dont la Russie est considérée comme le soutien militaire.
Mise en garde américaine
De son côté, le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a mis en garde Moscou contre toute «tout acte agressif qui aurait pour but d’intimider ou menacer» l’Ukraine, se disant «préoccupé» par les «récentes escalades d’actes agressifs et provocateurs» de la Russie.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé que «la Russie déplace ses forces armées sur son territoire comme elle l’entend», ajoutant que «cela ne représente une menace pour personne et ne doit inquiéter personne».
Ukrainiens et Américains ont fait état de récents mouvements de troupes russes en Crimée, péninsule annexée par Moscou en 2014, et à la frontière russo-ukrainienne près des territoires contrôlés par les séparatistes prorusses.
Multiplication des heurts
Après une trêve record durant la deuxième moitié de 2020, la guerre dans l’est de l’Ukraine a vu depuis janvier une multiplication des heurts. Les deux camps s’imputent la responsabilité de l’escalade.
Vingt soldats ukrainiens ont été tués et 57 blessés depuis le début de l’année, a indiqué jeudi le président Zelensky alors que Kiev avait fait état de 50 soldats tués sur toute l’année 2020. Un soldat a encore été blessé jeudi, selon l’armée.
Le renseignement militaire ukrainien a lui accusé jeudi Moscou de préparer «l’entrée» de ses «forces armées régulières» dans les territoires séparatistes «au motif d’y protéger» les habitants, auxquels la Russie a distribué des centaines de milliers de ses passeports. Les troupes russes pourraient «tenter de pénétrer plus loin dans le territoire ukrainien», a ajouté le service.
Préoccupation en Occident
«Les Russes sont en train de travailler sur la compatibilité de leur armée» avec les troupes séparatistes, a affirmé un haut responsable ukrainien sous couvert d’anonymat: «Leurs unités militaires seront prêtes à attaquer dès la mi-avril».
Un responsable de la présidence ukrainienne, Roman Machovets, a suggéré durant une rencontre avec le représentant de l’Otan en Ukraine d’organiser des manoeuvres militaires et des patrouilles aériennes conjointes pour «stabiliser la situation dans la région».
Témoignant de la préoccupation croissante de l’Occident, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a téléphoné jeudi à son homologue ukrainien Andriy Tara et le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a discuté avec son homologue canadien Marc Garneau.
La veille, le chef d’état-major des armées américaines, le général Mark Milley, s’était déjà entretenu avec le chef d’état-major russe Valéri Guérassimov, et avec le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Rouslan Khomtchak. Ce dernier avait dénoncé mardi «une menace pour la sécurité militaire» ukrainienne, affirmant que les séparatistes comptaient 28’000 combattants et «plus de 2000 instructeurs et conseillers militaires» russes.
Moscou, qui impute la flambée des violences dans l’est de l’Ukraine aux autorités de Kiev, a toujours nié avoir eu des hommes ou des armes sur le terrain.
Surveillance renforcée
Le Pentagone a quant à lui indiqué cette semaine que les forces américaines en Europe avaient été placées en phase de surveillance renforcée contre une «crise imminente potentielle» et que les États-Unis avaient évoqué les tensions en Ukraine avec leurs partenaires de l’Otan.
La guerre en Ukraine, qui a fait plus de 13’000 morts, a commencé en 2014 après l’arrivée au pouvoir à Kiev de pro-occidentaux, qui avait été suivie de l’annexion de la Crimée par Moscou. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé jeudi la Russie d’accumuler des troupes à la frontière de son pays, Washington mettant en garde Moscou contre toute tentative d’«intimidation» visant l’Ukraine.
Alors que les responsables ukrainiens et américains ont fait état ces derniers jours de mouvements de troupes russes près de la frontière ukrainienne, le Kremlin a souligné que la Russie déplaçait ses troupes comme elle l’entendait, mais a affirmé que Kiev et les Occidentaux ne devaient pas «s’inquiéter» de ces mouvements.
«La démonstration de force sous forme d’exercices militaires et de possibles provocations le long de la frontière est l’occupation traditionnelle de la Russie», a dénoncé dans un communiqué le président ukrainien.
Moscou «tente de créer une ambiance menaçante et de faire pression» sur l’Ukraine, a-t-il poursuivi tout en appelant à une nouvelle trêve sur la ligne de front avec les séparatistes prorusses, dont la Russie est considérée comme le soutien militaire.
Mise en garde américaine
De son côté, le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a mis en garde Moscou contre toute «tout acte agressif qui aurait pour but d’intimider ou menacer» l’Ukraine, se disant «préoccupé» par les «récentes escalades d’actes agressifs et provocateurs» de la Russie.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé que «la Russie déplace ses forces armées sur son territoire comme elle l’entend», ajoutant que «cela ne représente une menace pour personne et ne doit inquiéter personne».
Ukrainiens et Américains ont fait état de récents mouvements de troupes russes en Crimée, péninsule annexée par Moscou en 2014, et à la frontière russo-ukrainienne près des territoires contrôlés par les séparatistes prorusses.
Multiplication des heurts
Après une trêve record durant la deuxième moitié de 2020, la guerre dans l’est de l’Ukraine a vu depuis janvier une multiplication des heurts. Les deux camps s’imputent la responsabilité de l’escalade.
Vingt soldats ukrainiens ont été tués et 57 blessés depuis le début de l’année, a indiqué jeudi le président Zelensky alors que Kiev avait fait état de 50 soldats tués sur toute l’année 2020. Un soldat a encore été blessé jeudi, selon l’armée.
Le renseignement militaire ukrainien a lui accusé jeudi Moscou de préparer «l’entrée» de ses «forces armées régulières» dans les territoires séparatistes «au motif d’y protéger» les habitants, auxquels la Russie a distribué des centaines de milliers de ses passeports. Les troupes russes pourraient «tenter de pénétrer plus loin dans le territoire ukrainien», a ajouté le service.
Préoccupation en Occident
«Les Russes sont en train de travailler sur la compatibilité de leur armée» avec les troupes séparatistes, a affirmé un haut responsable ukrainien sous couvert d’anonymat: «Leurs unités militaires seront prêtes à attaquer dès la mi-avril».
Un responsable de la présidence ukrainienne, Roman Machovets, a suggéré durant une rencontre avec le représentant de l’Otan en Ukraine d’organiser des manoeuvres militaires et des patrouilles aériennes conjointes pour «stabiliser la situation dans la région».
Témoignant de la préoccupation croissante de l’Occident, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a téléphoné jeudi à son homologue ukrainien Andriy Tara et le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a discuté avec son homologue canadien Marc Garneau.
La veille, le chef d’état-major des armées américaines, le général Mark Milley, s’était déjà entretenu avec le chef d’état-major russe Valéri Guérassimov, et avec le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Rouslan Khomtchak. Ce dernier avait dénoncé mardi «une menace pour la sécurité militaire» ukrainienne, affirmant que les séparatistes comptaient 28’000 combattants et «plus de 2000 instructeurs et conseillers militaires» russes.
Moscou, qui impute la flambée des violences dans l’est de l’Ukraine aux autorités de Kiev, a toujours nié avoir eu des hommes ou des armes sur le terrain.
Surveillance renforcée
Le Pentagone a quant à lui indiqué cette semaine que les forces américaines en Europe avaient été placées en phase de surveillance renforcée contre une «crise imminente potentielle» et que les États-Unis avaient évoqué les tensions en Ukraine avec leurs partenaires de l’Otan.
La guerre en Ukraine, qui a fait plus de 13’000 morts, a commencé en 2014 après l’arrivée au pouvoir à Kiev de pro-occidentaux, qui avait été suivie de l’annexion de la Crimée par Moscou. (AFP)