Le commandant en chef des forces ukrainiennes a déclaré, dimanche, que la situation sur la ligne de front avec la Russie dans la région de Kharkiv, au nord-est, s'était ''considérablement détériorée'' au cours de la semaine dernière.
''Cette semaine, la situation dans la région de Kharkiv s'est considérablement détériorée. Des combats se poursuivent dans les zones situées le long de la frontière avec la Fédération de Russie'', a déclaré Oleksandr Syrskyi sur Telegram.
Soulignant que la situation est ''délicate'', Syrskyi a déclaré que ''les forces de défense font tout pour maintenir les lignes et positions défensives, ainsi que pour infliger des dégâts aux forces russes''.
Il a déclaré que de violents affrontements se poursuivent dans les villes de Koupiansk, Siversk, Lyman et Pokrovsk.
"Dans certaines zones, l'ennemi réussit à s'imposer avec succès, dans d'autres, les forces de défense repoussent l'ennemi et améliorent sa position tactique", a-t-il ajouté.
Le commandant a déclaré que la Russie poursuit ses tentatives de s'emparer de la ville de Tchassiv Yar et tente également de restaurer sa position perdue près de Klishchiivka.
Le ministère ukrainien de la Défense a déclaré vendredi que les forces russes ont tenté de percer les lignes de défense du pays dans la région de Kharkiv, ouvrant ainsi un nouveau front dans le conflit qui persiste depuis plus de deux ans.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale notamment de l'Union européenne et des Etats-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l'endroit de Moscou.
La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de ‘’neutralité totale’’, ce que Kiev considère comme étant une ‘’ingérence dans sa souveraineté’’. [AA]