L’aéroport, ce nid d’espions

Samedi 13 Juillet 2019

Sous couvert d’empêcher des attentats, les alliés les plus proches de la France dans la lutte antiterroriste – États-Unis et Israël en tête – détournent certaines mesures de sécurité dans les aéroports pour se livrer à de l’espionnage industriel. Révélations sur cette guerre secrète qui se livre dans les salles d’embarquement.
 
Appelons-la Suzanne.
Suzanne est secrétaire au ministère de l’éducation nationale. Précautionneuse, elle se présente au terminal 2A de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle trois heures avant le décollage de son avion. Ce sont les vacances de la Toussaint et, en cet automne 2015, Suzanne a prévu de les passer en Israël.
 
Arrivée en zone d’embarquement, elle patiente dans la file d’attente du comptoir d’enregistrement d’El Al. Un agent l’apostrophe, lui demande de la suivre dans un local de la compagnie aérienne israélienne. Là, elle fait l’objet d’une palpation de sécurité. On fouille sa valise, on examine le contenu de son téléphone portable. Suzanne ne comprend pas. Elle n’est pas une dangereuse terroriste, elle est secrétaire au ministère de l’éducation nationale. 
 
Pour finir, on lui appose sur son passeport un code-barres, le chiffre « 3 ». Suzanne ressort libre du local d’El Al. Libre, mais escortée d’un agent israélien qui ne la quitte pas d’une semelle jusqu’à la passerelle d’embarquement.
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