L’armée suisse a annoncé mardi sa décision de ne pas laisser sortir ses soldats du périmètre des installations militaires, après avoir enregistré son premier cas de coronavirus.
En Suisse, où le premier cas de coronavirus avait été détecté fin février, l’armée est organisée selon le principe de milice et, outre le service militaire obligatoire, les hommes doivent suivre tous les ans des « cours de répétition » de plusieurs jours.
Le militaire a été testé positif au coronavirus alors qu’il s’apprêtait à effectuer son cours de répétition lundi, a indiqué l’armée suisse dans un communiqué. Lors du contrôle sanitaire d’entrée, il a révélé s’être rendu à Milan en Italie et a été soumis à un test.
« Son état est stable », a souligné l’armée suisse.
Les trois membres de sa chambrée ont été mis en quarantaine à l’infirmerie. Les autres militaires qui ont été en contact avec le patient infecté ont été placés en quarantaine temporaire durant la nuit.
L’armée a également limité le rayon de déplacement des troupes en service dans le pays, selon le communiqué.
Les troupes peuvent encore sortir des bâtiments militaires mais ne peuvent en revanche plus sortir, sauf nécessité, du périmètre englobant l’ensemble des installations militaires (appelé « Place d’armes » en Suisse), a précisé à l’AFP un porte-parole de l’armée suisse, Daniel Reist.
Les autorités suisses, inquiètes de la propagation de l’épidémie en Italie et en Allemagne, ont interdit tout événement public ou privé majeur réunissant plus de 1.000 personnes.
Le premier cas en Suisse a été détecté le 25 février dans le canton du Tessin, frontalier de la Suisse. L’épidémie s’est désormais étendue à plusieurs régions du pays, faisant 37 cas selon l’Office fédéral de la santé publique.
A Genève, où est hébergé le siège européen des Nations unies ainsi que plusieurs institutions internationales, plusieurs cas ont été signalés, dont un au sein de l’Union européenne de Radio-télévision (UER) qui organise chaque année le célèbre concours Eurovision.
Cette personne revenait du nord de l’Italie, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’UER, Dave Goodman, précisant qu’une partie du personnel de l’organisation avait été placée en quarantaine par mesure de précaution.
Alors que plusieurs pays ont pris des mesures pour limiter les grands rassemblements, l’UER étudie « différents scénarios possibles » pour l’organisation de la finale du concours Eurovision, prévue en mai à Rotterdam, aux Pays-Bas, a expliqué le porte-parole.