L'ex-chef de campagne de Trump plaide coupable, coopérera dans l'enquête russe

Vendredi 14 Septembre 2018

Washington - L'ancien chef de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, a plaidé coupable vendredi devant un juge d'association de malfaiteurs contre les Etats-Unis et d'entrave à la justice, et a accepté de coopérer avec le procureur spécial Robert Mueller dans l'enquête russe.

L'ancien lobbyiste de 69 ans a déjà été reconnu coupable en août de fraudes bancaire et fiscale dans un procès tenu en Virginie. Son admission de culpabilité vendredi lui permet d'éviter un nouveau procès long et coûteux, également gênant pour le président Trump à quelques semaines des élections parlementaires de mi-mandat.

La Maison Blanche s'est empressée d'assurer que la décision de Paul Manafort concernait des faits n'ayant "absolument rien à voir avec le président ou sa campagne présidentielle victorieuse de 2016".

"Il n'y a absolument aucun lien", a ajouté Sarah Sanders, porte-parole de l'exécutif.

L'accord passé par M. Manafort avec les services du procureur Mueller constitue un retournement important tant l'ex-chef de campagne du candidat républicain s'est employé depuis un an à contester les poursuites le visant. 

C'est également une mauvaise nouvelle pour le locataire de la Maison Blanche qui ne cesse de dénoncer une "chasse aux sorcières", un argument affaibli par les avancées du procureur Mueller dans ses investigations. 

Ce dernier, s'il n'a pour l'instant pas réussi à prouver d'entente entre Moscou et des membres de l'équipe de campagne de M. Trump, a cependant obtenu plusieurs condamnations ou engagements de coopération judiciaire d'ex-collaborateurs du président.

Selon des documents transmis à la cour, les infractions reconnues par M. Manafort, de sept chefs d'inculpation au départ, sont ramenées à deux: association de malfaiteurs contre les Etats-Unis et entrave à la justice. 

M. Manafort, un ex-influent consultant politique, a été reconnu coupable de fraudes fiscale et bancaire liées aux dizaines de millions de dollars tirées de ses activités de conseil auprès de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch. (AFP)
 
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