L’humoriste français Guillaume Meurice, mis à pied depuis début mai, a confirmé, mardi, avoir été licencié par Radio France, pour avoir réitéré, à l’antenne, une blague qualifiant le Premier ministre israélien de « sorte de nazi sans prépuce ».
Accusé d’antisémitisme, et visé par une plainte finalement classée sans suites, Guillaume Meurice avait reçu un avertissement de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM).
Dans un mail interne adressé par la directrice de Radio France, Sibyle Veil, à ses salariés, et consulté par Anadolu, celle-ci justifie sa décision par une « pour déloyauté répétée à l'égard de l'entreprise ».
Elle accuse ainsi Guillaume Meurice d’avoir « envenimé la polémique des mois durant » et d’avoir « proféré des insinuations non seulement fausses mais gravement préjudiciables à France Inter et à Radio France, allant jusqu'à mettre en doute l'indépendance et l'impartialité » du travail du service public.
« Le droit à l'erreur vaut pour tous et vaut bien sûr dans le domaine de l'humour. Mais le sens du bien commun vaut également pour tous y compris pour les humoristes », conclut la patronne de Radio France dans son mail.
De son côté, Guillaume Meurice a ironisé sur cette décision en mentionnant plusieurs figures et journalistes réputés proches de la droite dure et de l’extrême-droite dans un message sur le réseau social X.
« Bravo à Pascal Praud, Éric Zemmour, Marine Le Pen, Eugénie Bastié, Elisabeth Lévy, Rabbin Delphine Horvilleur etc... Cette victoire, c’est avant tout la vôtre ! », a-t-il déclaré. [AA]