Après plusieurs alertes de sa famille et de ses avocats, l’ancien président tchadien est finalement après avoir contracté le coronavirus. Avec cette disparition, c’est une page de l’histoire mouvementée du Tchad qui se tourne, dans la foulée de la disparition en avril dernier de son successeur Idriss Déby Itno.
L’ancien président du Tchad Hissein Habré est décédé ce mardi 24 août à Dakar après avoir longtemps lutté contre la Covid-19, indiquent des médias en ligne sénégalais dont E-media et APS. Agé de 79 ans, il était interné et soigné dans « un hôpital public sénégalais qui dispose d’un plateau technique de qualité à même de traiter un cas aussi sérieux », soulignait ainsi son épouse Fatimé Raymonde Habré dans un communiqué qui semble avoir été rédigé avant la disparition de l’ex chef d’Etat. Dans ledit document, elle confirmait la contamination au coronavirus à laquelle son mari était victime, comme le journal Le Quotidien l’a rapporté dans son édition d’aujourd’hui.
L’état de santé « préoccupant » de Hissein Habré avait été soulevé à plusieurs reprises par ses avocats et sa famille pour demander son évacuation hors de son lieu de détention. Au début de ce mois d’août, Mme Habré avait saisi les organisations de droits de l’Homme pour exprimer « (son) angoisse quotidienne face aux risques du Covid-19 pour le Président (Habré) mais aussi pour moi-même. Je suis quotidiennement sur la route de cette prison, confrontée sans cesse à un environnement que je ne peux rendre plus sécure tellement les besoins sont constants. » En réponse, l’«Association des victimes des crimes du régime de Hissein Habré», avait écrit : « oui à la vaccination, non à la sortie de prison de Hissein Habré, condamné pour crimes contre l’humanité. »
En 2017, l’ex-homme fort du Tchad avait été condamné en appel à la prison à vie pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de torture par les Chambres africaines extraordinaires (CAE), un tribunal spécial (ad hoc) mis en place par l’Union africaine pour répondre aux plaintes contre l’ancien dirigeant tchadien.
Arrivé au pouvoir en 1982, le Président Hissein Habré a dirigé le Tchad jusqu’en décembre 1990 avant d’être renversé par un mouvement politico-militaire conduit par son ennemi de toujours, le Président Idriss Déby Itno. Il avait alors trouvé refuge au Sénégal à la suite de tractations entre la France de François Mitterrand et le Président sénégalais de l’époque, Abdou Diouf.
Le décès du Président Habré marque une étape importante dans l’histoire mouvementée du Tchad, d’autant plus que son successeur, Idriss Déby Itno, est lui aussi mort entre le 17 et le 20 avril derniers alors qu’il était allé à la rencontre des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) dans le Kanem, une province occidentale qui fait face au Niger.
L’ancien président du Tchad Hissein Habré est décédé ce mardi 24 août à Dakar après avoir longtemps lutté contre la Covid-19, indiquent des médias en ligne sénégalais dont E-media et APS. Agé de 79 ans, il était interné et soigné dans « un hôpital public sénégalais qui dispose d’un plateau technique de qualité à même de traiter un cas aussi sérieux », soulignait ainsi son épouse Fatimé Raymonde Habré dans un communiqué qui semble avoir été rédigé avant la disparition de l’ex chef d’Etat. Dans ledit document, elle confirmait la contamination au coronavirus à laquelle son mari était victime, comme le journal Le Quotidien l’a rapporté dans son édition d’aujourd’hui.
L’état de santé « préoccupant » de Hissein Habré avait été soulevé à plusieurs reprises par ses avocats et sa famille pour demander son évacuation hors de son lieu de détention. Au début de ce mois d’août, Mme Habré avait saisi les organisations de droits de l’Homme pour exprimer « (son) angoisse quotidienne face aux risques du Covid-19 pour le Président (Habré) mais aussi pour moi-même. Je suis quotidiennement sur la route de cette prison, confrontée sans cesse à un environnement que je ne peux rendre plus sécure tellement les besoins sont constants. » En réponse, l’«Association des victimes des crimes du régime de Hissein Habré», avait écrit : « oui à la vaccination, non à la sortie de prison de Hissein Habré, condamné pour crimes contre l’humanité. »
En 2017, l’ex-homme fort du Tchad avait été condamné en appel à la prison à vie pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de torture par les Chambres africaines extraordinaires (CAE), un tribunal spécial (ad hoc) mis en place par l’Union africaine pour répondre aux plaintes contre l’ancien dirigeant tchadien.
Arrivé au pouvoir en 1982, le Président Hissein Habré a dirigé le Tchad jusqu’en décembre 1990 avant d’être renversé par un mouvement politico-militaire conduit par son ennemi de toujours, le Président Idriss Déby Itno. Il avait alors trouvé refuge au Sénégal à la suite de tractations entre la France de François Mitterrand et le Président sénégalais de l’époque, Abdou Diouf.
Le décès du Président Habré marque une étape importante dans l’histoire mouvementée du Tchad, d’autant plus que son successeur, Idriss Déby Itno, est lui aussi mort entre le 17 et le 20 avril derniers alors qu’il était allé à la rencontre des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) dans le Kanem, une province occidentale qui fait face au Niger.